Ce sujet a été résolu
Voici la fable de l'évolution humaine, elle parle humain car, pour une fois, cela suffit, elle est plus vraie que la réalité :
1) un jeune singe jouait avec des cilex lorsqu'il découvrit qu'ils produisaient des étincelles 2) au bout d'un moment après avoir connu cet effet amusant, il s'en servit pour s'éclairer la nuit 3) comme il était la seule chose à attirer l'attention pendant la nuit, il fit parler de lui et se forma une bande de singe qui était fascinée par ce tour de magie et voulut l'apprendre 4) il se forma donc une bande de jeunes singe qui avait comme point commun de faire les malins la nuit avec des flashs lumineux, mais un jour il se produisit un incendie, et quiconque faisait des étincelles devenait après cela un renégat, chassé de la forêt 5) dans la savane, la seule source de sécurité contre les bêtes sauvages était le feu, on passa donc sa vie autour d'un feu permanent 6) cependant, les jours de pluie étaient un danger mortel, on construisit donc des toits en pierre au-dessus des feux 7) lorsqu'on se réunissait autour du feu pour manger en sécurité, on jetait les restes de nourriture par terre mais aussi dans le feu pour "jouer" 8) des aliments ont donc commencé à pousser autour du feu, et on crut que, de même que des étincelles envoyés par un cilex donnent en échange du feu, de même, offrir des échantillons au feu était rendu au centuple tout autour 9) quelques temps plus tard, les premières morts arrivèrent parmi les renégats, et le deuil fit qu'on les donna au feu afin qu'ils reviennent comme les légumes 10) Le mythe de l'espèce (la peau du lion) est apparu quand la résurrection des morts était depuis longtemps devenu une métaphore du souvenir, et qu'on commença à brûler vifs les figures les plus révérées pour se les assimiler, les évacuant en fait du pool génétique
C'est la colonne vertébrale du processus en tant qu’aboutissant au Mythe de l’Espèce, peut-être est-il cependant important d'ajouter certains éléments qui surviennent concomitamment, sans doute à l'origine de nombreux schismes parmi l'assemblée des renégats originels, entre la première tentative de résurrection par le feu et la mutation finale de l'idée, qui aboutit au meurtre honorifique : que la vraie compréhension de l'agriculture, et l'enterrement des morts vient de la volonté de comprendre pourquoi les morts ne reviennent pas quand on les donne au feu, comme l'on pensait que c'était le cas des légumes. On a observé que les légumes poussaient finalement parce qu'ils étaient plantés. La seconde tentative de ressusciter les morts fut donc l'enterrement. C'est aussi l'origine de l'interdiction biblique de l'incinération : un corps brûlé ne ressuscitera pas. Mais tant qu'il est sous Terre, il y a de l'espoir, il faut attendre... Attendre…. Si rien n'arrivait, il serait toujours temps de le déterrer pour essayer autre chose
1) un jeune singe jouait avec des cilex lorsqu'il découvrit qu'ils produisaient des étincelles 2) au bout d'un moment après avoir connu cet effet amusant, il s'en servit pour s'éclairer la nuit 3) comme il était la seule chose à attirer l'attention pendant la nuit, il fit parler de lui et se forma une bande de singe qui était fascinée par ce tour de magie et voulut l'apprendre 4) il se forma donc une bande de jeunes singe qui avait comme point commun de faire les malins la nuit avec des flashs lumineux, mais un jour il se produisit un incendie, et quiconque faisait des étincelles devenait après cela un renégat, chassé de la forêt 5) dans la savane, la seule source de sécurité contre les bêtes sauvages était le feu, on passa donc sa vie autour d'un feu permanent 6) cependant, les jours de pluie étaient un danger mortel, on construisit donc des toits en pierre au-dessus des feux 7) lorsqu'on se réunissait autour du feu pour manger en sécurité, on jetait les restes de nourriture par terre mais aussi dans le feu pour "jouer" 8) des aliments ont donc commencé à pousser autour du feu, et on crut que, de même que des étincelles envoyés par un cilex donnent en échange du feu, de même, offrir des échantillons au feu était rendu au centuple tout autour 9) quelques temps plus tard, les premières morts arrivèrent parmi les renégats, et le deuil fit qu'on les donna au feu afin qu'ils reviennent comme les légumes 10) Le mythe de l'espèce (la peau du lion) est apparu quand la résurrection des morts était depuis longtemps devenu une métaphore du souvenir, et qu'on commença à brûler vifs les figures les plus révérées pour se les assimiler, les évacuant en fait du pool génétique
C'est la colonne vertébrale du processus en tant qu’aboutissant au Mythe de l’Espèce, peut-être est-il cependant important d'ajouter certains éléments qui surviennent concomitamment, sans doute à l'origine de nombreux schismes parmi l'assemblée des renégats originels, entre la première tentative de résurrection par le feu et la mutation finale de l'idée, qui aboutit au meurtre honorifique : que la vraie compréhension de l'agriculture, et l'enterrement des morts vient de la volonté de comprendre pourquoi les morts ne reviennent pas quand on les donne au feu, comme l'on pensait que c'était le cas des légumes. On a observé que les légumes poussaient finalement parce qu'ils étaient plantés. La seconde tentative de ressusciter les morts fut donc l'enterrement. C'est aussi l'origine de l'interdiction biblique de l'incinération : un corps brûlé ne ressuscitera pas. Mais tant qu'il est sous Terre, il y a de l'espoir, il faut attendre... Attendre…. Si rien n'arrivait, il serait toujours temps de le déterrer pour essayer autre chose
il y a 3 jours
J'avais déjà documenté d'autres preuves empiriques de ma fable de l'évolution humaine. C'est une théorie qui s'étaye de la même façon que la théorie de l'évolution : presque sans pouvoir observer le process, mais en l'inférant via des éléments collectés :
Au fait, c'est complètement dingue, le nombre de souvenirs complexes qu'on peut stocker, même après des années de consommation orgiaque d'alcool et autres psychotropes censé, d'après la neuroscience, atrophier le cerveau, voire ce que l'expérience altérée peut générer d'outillage mnémotechnique inter-architecturé. C'est comme si le cerveau n'était pas atrophié, mais sculpté. Comme s'il était fait pour l'excès. Et le fait d'attribuer les idées brillantes à la drogue en taxant cela de triche, et par conséquent dévaluer l'idée elle-même par empoisonnement du puits est l'équivalent du culte grec de la petite bite. C'est l'idée que connaître un moyen, un raccourci, n'est pas une compétence en soi. Un cerveau utilisé, c'est un cerveau truqué. Les psychotropes ne sont pas des acides destructeurs, mais des burins qui approfondissent les sillons là où l’usage "sobre" ne fait que polir.
Les super-héros américains, notamment certains hommes-animaux, sont-ils une relecture des pratiques amérindiennes telles que les plumes sur la tête ou les surnoms des chefs par les animaux, par le prisme de préjugés européens qui associèrent cela à la mythologie et donc à la philosophie grecque, et in fine à la philosophie en général, notamment la tension dialectique entre le Héros et l'Histoire chez Hegel ? Et quand la statue de l'oenuque herculéen représente une injonction d'attitude, on n'est déjà plus très loin d’ériger celle de la vierge veuve de son fils, n'est-ce pas ?
L'eunuque herculéen est un oxymore, donc en l'occurrence une injonction paradoxale, comme plus tard la vierge mère, qui en l'occurrence est aussi l'avocat et l'intercesseur de son fils, qui est aussi son père, et le père de son fils (je ne suis pas l'auteur de cette dernière tournure, elle m'a beaucoup inspiré, en me causant quelque hilarité intempestive, à entrevoir la présente branche de notre Généalogie). Je veux dire que l'héritage de la Grèce Antique et ses techniques de pervers narcissique conduit inéluctablement à un mindfuck toujours plus retors. Le héros. Il est déjà, à la racine, un objet d’extraction de prestige par autrui. Et Marie, cumule toutes les incohérences, précisément pour en faire une base solide : celle d'un tas, d'un mystère.
On répète souvent que les grecs "méprisaient la technique". Maintenant, on sait ce que cela voulait dire. Le peuple grec avait ses Tesla, ses astucieux, ses truqués, ses bidouilleurs magnifiques, ses grosses bites en somme. Contre eux, au lieu du meurtre physique, il a inventé le mépris, et il a fait des statues comme certains disent aujourd'hui par exemple : "Ce n'est pas parce qu'on est gay qu'on est forcément efféminé" ou "Ce n’est pas parce qu'on est geek qu'on est forcément crasseux" ou toute cette culture de mise en scène de l'anti-cliché à tout prix au nom d'une soi-disant nature humaine plus fondamentale, dans laquelle on essaye d'ailleurs d'injecter ou d’hypertrophier ses propres signes distinctifs, ramener la couverture à soi en dépit du tort que son existence nous a causé. Et quand on voyait des machines on disait "c'est pas parce qu'on ne sait visualiser que des corps en pierre inutiles qu'on n’est pas intelligent, admire le sens du détail, il y en a au moins autant que dans tes machines soi-disant sophistiquées".. Et dans la statue elle-même "Ce n'est pas parce que l’on est fort que l’on doit se pavaner" ou "Ce n’est pas parce qu'on en a pas une grosse qu'on est des bons à rien"... Bref ... une obsession de nier ce qui est manifestement supérieur...
« Pas si vite. », « L’homme, c’est plus que ça. », « Tu vas trop loin. », « Et la nature, tu y penses ? » : La statue, c’est une grande compétence en soi, mais c'était surtout l’argument moral du nul. Il est amusant que Nietzsche n'ait pas vu que Socrate et Platon étaient des Grecs par excellence, des statues vivantes à l'image de celles qu'on érigeait depuis des siècles. Il a dit qu'ils étaient des pseudo-grecs et des anti-grecs... Non, ils ont justement fait ce que faisaient déjà les statues, la même morale précisément… La statue disait : l’harmonie est une fin en soi. C'était une réponse, à l’écrasement ressenti face à la présence réelle du génie technique, celui qui fait un pont, une machine, un feu, un outil. Quand on est Tesla ou Prométhée, on a juste envie de répondre : « Ok. Cool ta vie /20. »…
La Grèce, toute la Grèce, une culture entière de la neutralisation de l’évidence qui continue de résonner, plus bruyamment que jamais, avec l’anti-cliché, la statue moderne, et notamment dans un singulier grincement, strident entre tous : le pauvre Marx et sa Lutte des Classes, ou un essentialisme des rapports de force si passionément refoulé qu'il confine à l'immaculée conception.
Mais le marxisime n'est qu'un énième encyclopédisme, finalement très classique, comme le sont la taxonomie des « espèces » ou celle psychiatrique, l'astrologie, la démonologie ou bien les cartes Pokémon. L'encyclopédisme est une secte qui a pour révélation le dictionnaire, et oppose à tout énoncé, la somme de ce qu'il y "a réellement à dire" de chaque mot clé que l'énoncé en question convoque, pour l'escamoter purement et simplement, mais en le disant par cela réfuté. Comme je le disais, il s'agit d'escamoter le propos de l'interlocuteur et requalifier ce geste en réfutation pour désorienter. C'est un sortilège de brouillage mental rhétorique.
Par exemple, si tu me dis "les chats aiment le saumon", je te réfuterais comme suit :
Le chat est un mamiphère quadrupède doté d'une queue originaire d'Italie, je ne vois pas le lien avec la gastronomie norvégienne.
Mais on pourrait aussi l'appeller une charcuterie : connaître la vache par la saucisse.
- Nous aimons la vache : nous seuls sommes ses fervents défenseurs, car nous reconnaissons son devenir, son potentiel, sa saucisseté en puissance.
- Quand à nous, psychiatres, nous aimons nos malades, nous seuls sommes leurs fervents défenseurs car nous reconnaissons leur devenir, leur potentiel, leur citoyenneté en puissance. Nous leurs en offrons même gracieusement les instruments, le Risperdal.
Au fond, l'encyclopédisme, le dictionnariat (contraction de dictionnaire et fonctionnariat), c'est la dictature de la dictée, la dictature de la saucisse. Die Wurstdiktatur. Mais cette notion est-elle plus proche de celle de Dictature du Prolétariat ? Ou bien de son éternel antagoniste (si l'on me passe ce fou rire)... le fétichisme de la marchandise ?
La Lutte des Classes, ou cet essentialisme des rapports de force, est une énième cristallisation de la perversité grecque, puisque si on dit "tu essentialises les rapports de forces", on nous repondra "non, justement, nous soutenons qu'appartenir aux dominants arrive à quelqu'un "par hasard", au sens où sa position a une origine autre que sa constitution corporelle"
tandis que si "au contraire" on dit "tu nies la classe dirigeante en affirmant qu'on s'y trouve par hasard, de sorte qu'il suffirait que l'on se rappella en quoi consiste fondamentalement la nature humaine pour faire valser cette division dans une reconnaissance fraternelle qui, de part et d'autres du spectre des richesses, verrait en la situation économique de l'autre, du plus ou moins opposé en la matière, une circonstance fortuite, au mieux un attribut sans signification, et dans quelques cas un problème à résoudre", on nous répondra "nul ne peut échapper à son habitus de classe, c'est à dire qu'il n'y a aucun hasard dans une destinée humaine, le bourgeois ne peut pourrait pas vouloir le bien même s'il le voulait"
et donc le marxisme consiste en gros à substituer les mots hasard et déterminisme à sa guise en distribuant des sens opposé à l'un et à l'autre en fonction de l'opportunité
et l'essentialisme dans tout ça ? Eh bien c'est simple, quelle est l'instance habilitée à substituer ces sens à sa guise et en fonction de son intérêt ? Celui qui s'en donne le droit est cette instance, le fidèle marxiste est cette instance, mécaniquement, le texte performatif du Capital donne à son ADEPTE le statut de fonctionnaire tout puissant,
La culture grecque (et son héritage chrétien, marxiste, etc.) érige des formes contradictoires pour piéger l’intelligence, pour la ligoter dans une tension stérile.
Bon je nuance tout de même la partie concernant l'alcool
https://onche.org/topic/9[...]cool-est-mauvais-pour-moi
Au fait, c'est complètement dingue, le nombre de souvenirs complexes qu'on peut stocker, même après des années de consommation orgiaque d'alcool et autres psychotropes censé, d'après la neuroscience, atrophier le cerveau, voire ce que l'expérience altérée peut générer d'outillage mnémotechnique inter-architecturé. C'est comme si le cerveau n'était pas atrophié, mais sculpté. Comme s'il était fait pour l'excès. Et le fait d'attribuer les idées brillantes à la drogue en taxant cela de triche, et par conséquent dévaluer l'idée elle-même par empoisonnement du puits est l'équivalent du culte grec de la petite bite. C'est l'idée que connaître un moyen, un raccourci, n'est pas une compétence en soi. Un cerveau utilisé, c'est un cerveau truqué. Les psychotropes ne sont pas des acides destructeurs, mais des burins qui approfondissent les sillons là où l’usage "sobre" ne fait que polir.
Les super-héros américains, notamment certains hommes-animaux, sont-ils une relecture des pratiques amérindiennes telles que les plumes sur la tête ou les surnoms des chefs par les animaux, par le prisme de préjugés européens qui associèrent cela à la mythologie et donc à la philosophie grecque, et in fine à la philosophie en général, notamment la tension dialectique entre le Héros et l'Histoire chez Hegel ? Et quand la statue de l'oenuque herculéen représente une injonction d'attitude, on n'est déjà plus très loin d’ériger celle de la vierge veuve de son fils, n'est-ce pas ?
L'eunuque herculéen est un oxymore, donc en l'occurrence une injonction paradoxale, comme plus tard la vierge mère, qui en l'occurrence est aussi l'avocat et l'intercesseur de son fils, qui est aussi son père, et le père de son fils (je ne suis pas l'auteur de cette dernière tournure, elle m'a beaucoup inspiré, en me causant quelque hilarité intempestive, à entrevoir la présente branche de notre Généalogie). Je veux dire que l'héritage de la Grèce Antique et ses techniques de pervers narcissique conduit inéluctablement à un mindfuck toujours plus retors. Le héros. Il est déjà, à la racine, un objet d’extraction de prestige par autrui. Et Marie, cumule toutes les incohérences, précisément pour en faire une base solide : celle d'un tas, d'un mystère.
On répète souvent que les grecs "méprisaient la technique". Maintenant, on sait ce que cela voulait dire. Le peuple grec avait ses Tesla, ses astucieux, ses truqués, ses bidouilleurs magnifiques, ses grosses bites en somme. Contre eux, au lieu du meurtre physique, il a inventé le mépris, et il a fait des statues comme certains disent aujourd'hui par exemple : "Ce n'est pas parce qu'on est gay qu'on est forcément efféminé" ou "Ce n’est pas parce qu'on est geek qu'on est forcément crasseux" ou toute cette culture de mise en scène de l'anti-cliché à tout prix au nom d'une soi-disant nature humaine plus fondamentale, dans laquelle on essaye d'ailleurs d'injecter ou d’hypertrophier ses propres signes distinctifs, ramener la couverture à soi en dépit du tort que son existence nous a causé. Et quand on voyait des machines on disait "c'est pas parce qu'on ne sait visualiser que des corps en pierre inutiles qu'on n’est pas intelligent, admire le sens du détail, il y en a au moins autant que dans tes machines soi-disant sophistiquées".. Et dans la statue elle-même "Ce n'est pas parce que l’on est fort que l’on doit se pavaner" ou "Ce n’est pas parce qu'on en a pas une grosse qu'on est des bons à rien"... Bref ... une obsession de nier ce qui est manifestement supérieur...
« Pas si vite. », « L’homme, c’est plus que ça. », « Tu vas trop loin. », « Et la nature, tu y penses ? » : La statue, c’est une grande compétence en soi, mais c'était surtout l’argument moral du nul. Il est amusant que Nietzsche n'ait pas vu que Socrate et Platon étaient des Grecs par excellence, des statues vivantes à l'image de celles qu'on érigeait depuis des siècles. Il a dit qu'ils étaient des pseudo-grecs et des anti-grecs... Non, ils ont justement fait ce que faisaient déjà les statues, la même morale précisément… La statue disait : l’harmonie est une fin en soi. C'était une réponse, à l’écrasement ressenti face à la présence réelle du génie technique, celui qui fait un pont, une machine, un feu, un outil. Quand on est Tesla ou Prométhée, on a juste envie de répondre : « Ok. Cool ta vie /20. »…
La Grèce, toute la Grèce, une culture entière de la neutralisation de l’évidence qui continue de résonner, plus bruyamment que jamais, avec l’anti-cliché, la statue moderne, et notamment dans un singulier grincement, strident entre tous : le pauvre Marx et sa Lutte des Classes, ou un essentialisme des rapports de force si passionément refoulé qu'il confine à l'immaculée conception.
Mais le marxisime n'est qu'un énième encyclopédisme, finalement très classique, comme le sont la taxonomie des « espèces » ou celle psychiatrique, l'astrologie, la démonologie ou bien les cartes Pokémon. L'encyclopédisme est une secte qui a pour révélation le dictionnaire, et oppose à tout énoncé, la somme de ce qu'il y "a réellement à dire" de chaque mot clé que l'énoncé en question convoque, pour l'escamoter purement et simplement, mais en le disant par cela réfuté. Comme je le disais, il s'agit d'escamoter le propos de l'interlocuteur et requalifier ce geste en réfutation pour désorienter. C'est un sortilège de brouillage mental rhétorique.
Par exemple, si tu me dis "les chats aiment le saumon", je te réfuterais comme suit :
Le chat est un mamiphère quadrupède doté d'une queue originaire d'Italie, je ne vois pas le lien avec la gastronomie norvégienne.
Mais on pourrait aussi l'appeller une charcuterie : connaître la vache par la saucisse.
- Nous aimons la vache : nous seuls sommes ses fervents défenseurs, car nous reconnaissons son devenir, son potentiel, sa saucisseté en puissance.
- Quand à nous, psychiatres, nous aimons nos malades, nous seuls sommes leurs fervents défenseurs car nous reconnaissons leur devenir, leur potentiel, leur citoyenneté en puissance. Nous leurs en offrons même gracieusement les instruments, le Risperdal.
Au fond, l'encyclopédisme, le dictionnariat (contraction de dictionnaire et fonctionnariat), c'est la dictature de la dictée, la dictature de la saucisse. Die Wurstdiktatur. Mais cette notion est-elle plus proche de celle de Dictature du Prolétariat ? Ou bien de son éternel antagoniste (si l'on me passe ce fou rire)... le fétichisme de la marchandise ?
La Lutte des Classes, ou cet essentialisme des rapports de force, est une énième cristallisation de la perversité grecque, puisque si on dit "tu essentialises les rapports de forces", on nous repondra "non, justement, nous soutenons qu'appartenir aux dominants arrive à quelqu'un "par hasard", au sens où sa position a une origine autre que sa constitution corporelle"
tandis que si "au contraire" on dit "tu nies la classe dirigeante en affirmant qu'on s'y trouve par hasard, de sorte qu'il suffirait que l'on se rappella en quoi consiste fondamentalement la nature humaine pour faire valser cette division dans une reconnaissance fraternelle qui, de part et d'autres du spectre des richesses, verrait en la situation économique de l'autre, du plus ou moins opposé en la matière, une circonstance fortuite, au mieux un attribut sans signification, et dans quelques cas un problème à résoudre", on nous répondra "nul ne peut échapper à son habitus de classe, c'est à dire qu'il n'y a aucun hasard dans une destinée humaine, le bourgeois ne peut pourrait pas vouloir le bien même s'il le voulait"
et donc le marxisme consiste en gros à substituer les mots hasard et déterminisme à sa guise en distribuant des sens opposé à l'un et à l'autre en fonction de l'opportunité
et l'essentialisme dans tout ça ? Eh bien c'est simple, quelle est l'instance habilitée à substituer ces sens à sa guise et en fonction de son intérêt ? Celui qui s'en donne le droit est cette instance, le fidèle marxiste est cette instance, mécaniquement, le texte performatif du Capital donne à son ADEPTE le statut de fonctionnaire tout puissant,
La culture grecque (et son héritage chrétien, marxiste, etc.) érige des formes contradictoires pour piéger l’intelligence, pour la ligoter dans une tension stérile.
Bon je nuance tout de même la partie concernant l'alcool

il y a 3 jours