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On parle beaucoup de la boucle sur ce forum, et parmi ces boucles, il y a celle que beaucoup connaissent et subissent, celle de la déprime.
Le plus souvent elle se présente sous la même forme. C'est un enchaînement de dépréciation de soi, d'ambitions et de désirs frustrés, d'angoisses, de peur du jugement des Autres, sources de nos malheurs.

Je me dis que cette mélancolie est comme une tumeur qui pousse dans nos esprits, qu'elle finit par nous écraser tellement de son poids qu'on ne marche plus que courbé, les yeux sinistres, allant comme aveugles en répétant de sombres imprécations.

Le coupable c'est notre égo, mais cet égo est un faux, un jumeau démoniaque, un doppelganger qui habite cette tumeur et prend le contrôle de notre cervelle. Il se nourrit de toutes les accusations que l'on porte contre soi-même, de toute la vanité dont on se gave, et de toute la haine contre soi et contre le monde.

J'aimerais essayer, moi qui suis particulièrement atteint de cette maladie, de parlementer avec ce double. Qui est-il, que me veut-il, quel avantage retire-t-il à peser autant sur moi ? Comme les maladies infectieuses, le parasite doit faire la balance entre l'exploitation de son hôte et sa létalité. Si l'hôte qu'il parasite meurt trop vite, le parasite n'aura pas le temps de grossir en nombre et de se transmettre.

La mélancolie est comme ce parasite.

Je vais essayer en simplifiant les choses d'y trouver un premier remède. Le mal se nourrit d'égotisme, ne lui donnons plus ni complainte sur soi, ni accusations sur ses fautes réelles ou inventées, ni sur sa laideur, ni sur sa médiocrité, ni rien d'autre dont on s'accable tout seul. Il se nourrit également de vanité, eh bien, ne lui donnons plus de rêves de gloriole, plus de narcissisme, plus de ces fleurs vénéneuses que sont les longues heures à se pâmer en imaginant des amours illusoires, des princes charmants et des pucelles dans leurs tours d'ivoire. Nous pouvons les lire toutes ces jolies fadaises, ou les écrire, mais malheur à celui qui s'imagine que la réalité se calque jamais sur ces rêves ! La vraie vie est ailleurs, le rêve n'émerge que parce que la vie est imparfaite et que les êtres cultivent leur jardin.

Il faut donc couper ces chimères, replacer ces démons qui n'existent que dans nos esprits fiévreux dans leurs cachots.

Et plutôt que l'intime, ce gouffre à vanité, préférons l'extime. Il ne s'agit pas de ne plus rêver, de ne plus espérer, de ne plus rien ressentir ; c'est un grand ménage de nos impressions. Je veux essayer en arrêtant de penser toujours à Moi, de m'ouvrir à tout le reste, à toutes ces choses qui ne sont pas moi et mes malheurs factices. Essayons et voyons
:billyboy:
il y a 11 jours
Ouaip, faisons comme ça
:roxy:
il y a 11 jours
Il est même pas 8h
:Minou_han_ent:
Perdez pas espoir
il y a 11 jours
On parle beaucoup de la boucle sur ce forum, et parmi ces boucles, il y a celle que beaucoup connaissent et subissent, celle de la déprime.
Le plus souvent elle se présente sous la même forme. C'est un enchaînement de dépréciation de soi, d'ambitions et de désirs frustrés, d'angoisses, de peur du jugement des Autres, sources de nos malheurs.

Je me dis que cette mélancolie est comme une tumeur qui pousse dans nos esprits, qu'elle finit par nous écraser tellement de son poids qu'on ne marche plus que courbé, les yeux sinistres, allant comme aveugles en répétant de sombres imprécations.

Le coupable c'est notre égo, mais cet égo est un faux, un jumeau démoniaque, un doppelganger qui habite cette tumeur et prend le contrôle de notre cervelle. Il se nourrit de toutes les accusations que l'on porte contre soi-même, de toute la vanité dont on se gave, et de toute la haine contre soi et contre le monde.

J'aimerais essayer, moi qui suis particulièrement atteint de cette maladie, de parlementer avec ce double. Qui est-il, que me veut-il, quel avantage retire-t-il à peser autant sur moi ? Comme les maladies infectieuses, le parasite doit faire la balance entre l'exploitation de son hôte et sa létalité. Si l'hôte qu'il parasite meurt trop vite, le parasite n'aura pas le temps de grossir en nombre et de se transmettre.

La mélancolie est comme ce parasite.

Je vais essayer en simplifiant les choses d'y trouver un premier remède. Le mal se nourrit d'égotisme, ne lui donnons plus ni complainte sur soi, ni accusations sur ses fautes réelles ou inventées, ni sur sa laideur, ni sur sa médiocrité, ni rien d'autre dont on s'accable tout seul. Il se nourrit également de vanité, eh bien, ne lui donnons plus de rêves de gloriole, plus de narcissisme, plus de ces fleurs vénéneuses que sont les longues heures à se pâmer en imaginant des amours illusoires, des princes charmants et des pucelles dans leurs tours d'ivoire. Nous pouvons les lire toutes ces jolies fadaises, ou les écrire, mais malheur à celui qui s'imagine que la réalité se calque jamais sur ces rêves ! La vraie vie est ailleurs, le rêve n'émerge que parce que la vie est imparfaite et que les êtres cultivent leur jardin.

Il faut donc couper ces chimères, replacer ces démons qui n'existent que dans nos esprits fiévreux dans leurs cachots.

Et plutôt que l'intime, ce gouffre à vanité, préférons l'extime. Il ne s'agit pas de ne plus rêver, de ne plus espérer, de ne plus rien ressentir ; c'est un grand ménage de nos impressions. Je veux essayer en arrêtant de penser toujours à Moi, de m'ouvrir à tout le reste, à toutes ces choses qui ne sont pas moi et mes malheurs factices. Essayons et voyons
:billyboy:
tu es trop chou, j'espère que ça marchera pour toi, mais pour beaucoup l'idéal ce n'est pas quelque chose de dispensable, oui l'envie d'idéal émerge du constat d'une insatisfaction, et oui elle cause des mélancolies extrêmes, mais pour autant la vraie vie n'est pas ailleurs, parce que vivre sans idéal, c'est vivre sans avenir.

l'idéal est le germe inamissible de la pensée, c'est dans l'idéal que nous voyons le beau, c'est dans l'idéal que nous pouvons espérer, c'est dans l'idéal que se devine à travers de longs voiles d'ombres la nitescence divine qui nous donne même à la conscience. désespérer de toute idéal c'est se rabougrir hors de l'existence.

ce qu'il faut c'est savoir trouver pour chacun le milieu qui lui convient entre un idéal moteur et une réalité d'entraves, se placer sans cette dualité. nous devons sans cesse osciller entre l'épithalame et l'élégie, entre la gloire et la misère, entre la pesanteur et la grâce. tout pesanteur, nous devenons fossiles, tout infini, nous en sommes incapables.

il faut cultiver cette soif d'idéal qui n'ait spontanément en nous, parce qu'elle est le signe du divin pour lequel nous existons
il y a 11 jours
on se sent écrivain
:risi_zoom:
il y a 11 jours
Lys
Lys
11j
tu es trop chou, j'espère que ça marchera pour toi, mais pour beaucoup l'idéal ce n'est pas quelque chose de dispensable, oui l'envie d'idéal émerge du constat d'une insatisfaction, et oui elle cause des mélancolies extrêmes, mais pour autant la vraie vie n'est pas ailleurs, parce que vivre sans idéal, c'est vivre sans avenir.

l'idéal est le germe inamissible de la pensée, c'est dans l'idéal que nous voyons le beau, c'est dans l'idéal que nous pouvons espérer, c'est dans l'idéal que se devine à travers de longs voiles d'ombres la nitescence divine qui nous donne même à la conscience. désespérer de toute idéal c'est se rabougrir hors de l'existence.

ce qu'il faut c'est savoir trouver pour chacun le milieu qui lui convient entre un idéal moteur et une réalité d'entraves, se placer sans cette dualité. nous devons sans cesse osciller entre l'épithalame et l'élégie, entre la gloire et la misère, entre la pesanteur et la grâce. tout pesanteur, nous devenons fossiles, tout infini, nous en sommes incapables.

il faut cultiver cette soif d'idéal qui n'ait spontanément en nous, parce qu'elle est le signe du divin pour lequel nous existons
Ce n'est pas l'idéal le problème dans cette analyse, c'est la vanité et la démesure du moi, qui s'alimente de mensonges, de mensonges sur soi et sur le monde. Au contraire, l'idéal est toujours là et il doit guider les impressions fraîches. Ce qu'il y a, c'est qu'il faut dégager les souillures qui pèsent sur nos cils, pour pouvoir enfin ouvrir des yeux frais et neufs comme ceux d'un enfant, et pouvoir contempler à nouveau l'idéal. On ne peut pas rester trop longtemps les yeux fermés et ne voir que les phosphènes de ses propres démons. C'est ce que je voulais essayer de dire avec mes mots.
il y a 11 jours
On parle beaucoup de la boucle sur ce forum, et parmi ces boucles, il y a celle que beaucoup connaissent et subissent, celle de la déprime.
Le plus souvent elle se présente sous la même forme. C'est un enchaînement de dépréciation de soi, d'ambitions et de désirs frustrés, d'angoisses, de peur du jugement des Autres, sources de nos malheurs.

Je me dis que cette mélancolie est comme une tumeur qui pousse dans nos esprits, qu'elle finit par nous écraser tellement de son poids qu'on ne marche plus que courbé, les yeux sinistres, allant comme aveugles en répétant de sombres imprécations.

Le coupable c'est notre égo, mais cet égo est un faux, un jumeau démoniaque, un doppelganger qui habite cette tumeur et prend le contrôle de notre cervelle. Il se nourrit de toutes les accusations que l'on porte contre soi-même, de toute la vanité dont on se gave, et de toute la haine contre soi et contre le monde.

J'aimerais essayer, moi qui suis particulièrement atteint de cette maladie, de parlementer avec ce double. Qui est-il, que me veut-il, quel avantage retire-t-il à peser autant sur moi ? Comme les maladies infectieuses, le parasite doit faire la balance entre l'exploitation de son hôte et sa létalité. Si l'hôte qu'il parasite meurt trop vite, le parasite n'aura pas le temps de grossir en nombre et de se transmettre.

La mélancolie est comme ce parasite.

Je vais essayer en simplifiant les choses d'y trouver un premier remède. Le mal se nourrit d'égotisme, ne lui donnons plus ni complainte sur soi, ni accusations sur ses fautes réelles ou inventées, ni sur sa laideur, ni sur sa médiocrité, ni rien d'autre dont on s'accable tout seul. Il se nourrit également de vanité, eh bien, ne lui donnons plus de rêves de gloriole, plus de narcissisme, plus de ces fleurs vénéneuses que sont les longues heures à se pâmer en imaginant des amours illusoires, des princes charmants et des pucelles dans leurs tours d'ivoire. Nous pouvons les lire toutes ces jolies fadaises, ou les écrire, mais malheur à celui qui s'imagine que la réalité se calque jamais sur ces rêves ! La vraie vie est ailleurs, le rêve n'émerge que parce que la vie est imparfaite et que les êtres cultivent leur jardin.

Il faut donc couper ces chimères, replacer ces démons qui n'existent que dans nos esprits fiévreux dans leurs cachots.

Et plutôt que l'intime, ce gouffre à vanité, préférons l'extime. Il ne s'agit pas de ne plus rêver, de ne plus espérer, de ne plus rien ressentir ; c'est un grand ménage de nos impressions. Je veux essayer en arrêtant de penser toujours à Moi, de m'ouvrir à tout le reste, à toutes ces choses qui ne sont pas moi et mes malheurs factices. Essayons et voyons
:billyboy:
« C'est la société qui t'apprend à perdre, Jason, pas la nature. »
:Chacal:
il y a 11 jours
Ce n'est pas l'idéal le problème dans cette analyse, c'est la vanité et la démesure du moi, qui s'alimente de mensonges, de mensonges sur soi et sur le monde. Au contraire, l'idéal est toujours là et il doit guider les impressions fraîches. Ce qu'il y a, c'est qu'il faut dégager les souillures qui pèsent sur nos cils, pour pouvoir enfin ouvrir des yeux frais et neufs comme ceux d'un enfant, et pouvoir contempler à nouveau l'idéal. On ne peut pas rester trop longtemps les yeux fermés et ne voir que les phosphènes de ses propres démons. C'est ce que je voulais essayer de dire avec mes mots.
c'est quand tu parlais de couper les chimères se l'ego que j'ai cru comprendre que tu cherchais une attitude sans idéal et sans déceptions. trop d'ego est porteur de grandes souffrances oui, il faut savoir abandonner son moi. mais bien l'abandonner, parce qu'il y a plusieurs abandons de soi, et quelque part, sombrer dans le désespoir c'est déjà un abandon du moi parce qu'il l'anéantit à travers sa propre dépréciation. on ne peut jamais tout à fait abandonner son moi, mais il faut tendre à le faire, mais à le faire vers le haut, à offrir son âme à la gloire infinie du ciel. si on ne croit pas à la gloire infinie du ciel on n'a le choix qu'entre une conscience de soi qui n'a nulle part pour assouvir son besoin d'idéal (c'est Obermann), et une conscience abandonnée volontairement à l'anesthésie nostalgique (c'est Oblomov), si on abandonne l'idéal, on ne peut même plus vivre.
il y a 11 jours
Lys
Lys
11j
c'est quand tu parlais de couper les chimères se l'ego que j'ai cru comprendre que tu cherchais une attitude sans idéal et sans déceptions. trop d'ego est porteur de grandes souffrances oui, il faut savoir abandonner son moi. mais bien l'abandonner, parce qu'il y a plusieurs abandons de soi, et quelque part, sombrer dans le désespoir c'est déjà un abandon du moi parce qu'il l'anéantit à travers sa propre dépréciation. on ne peut jamais tout à fait abandonner son moi, mais il faut tendre à le faire, mais à le faire vers le haut, à offrir son âme à la gloire infinie du ciel. si on ne croit pas à la gloire infinie du ciel on n'a le choix qu'entre une conscience de soi qui n'a nulle part pour assouvir son besoin d'idéal (c'est Obermann), et une conscience abandonnée volontairement à l'anesthésie nostalgique (c'est Oblomov), si on abandonne l'idéal, on ne peut même plus vivre.
Je vais lire Obermann
il y a 11 jours
Je vais lire Obermann
tu me feras un petit compte rendu ?
:w31:
il y a 11 jours
On parle beaucoup de la boucle sur ce forum, et parmi ces boucles, il y a celle que beaucoup connaissent et subissent, celle de la déprime.
Le plus souvent elle se présente sous la même forme. C'est un enchaînement de dépréciation de soi, d'ambitions et de désirs frustrés, d'angoisses, de peur du jugement des Autres, sources de nos malheurs.

Je me dis que cette mélancolie est comme une tumeur qui pousse dans nos esprits, qu'elle finit par nous écraser tellement de son poids qu'on ne marche plus que courbé, les yeux sinistres, allant comme aveugles en répétant de sombres imprécations.

Le coupable c'est notre égo, mais cet égo est un faux, un jumeau démoniaque, un doppelganger qui habite cette tumeur et prend le contrôle de notre cervelle. Il se nourrit de toutes les accusations que l'on porte contre soi-même, de toute la vanité dont on se gave, et de toute la haine contre soi et contre le monde.

J'aimerais essayer, moi qui suis particulièrement atteint de cette maladie, de parlementer avec ce double. Qui est-il, que me veut-il, quel avantage retire-t-il à peser autant sur moi ? Comme les maladies infectieuses, le parasite doit faire la balance entre l'exploitation de son hôte et sa létalité. Si l'hôte qu'il parasite meurt trop vite, le parasite n'aura pas le temps de grossir en nombre et de se transmettre.

La mélancolie est comme ce parasite.

Je vais essayer en simplifiant les choses d'y trouver un premier remède. Le mal se nourrit d'égotisme, ne lui donnons plus ni complainte sur soi, ni accusations sur ses fautes réelles ou inventées, ni sur sa laideur, ni sur sa médiocrité, ni rien d'autre dont on s'accable tout seul. Il se nourrit également de vanité, eh bien, ne lui donnons plus de rêves de gloriole, plus de narcissisme, plus de ces fleurs vénéneuses que sont les longues heures à se pâmer en imaginant des amours illusoires, des princes charmants et des pucelles dans leurs tours d'ivoire. Nous pouvons les lire toutes ces jolies fadaises, ou les écrire, mais malheur à celui qui s'imagine que la réalité se calque jamais sur ces rêves ! La vraie vie est ailleurs, le rêve n'émerge que parce que la vie est imparfaite et que les êtres cultivent leur jardin.

Il faut donc couper ces chimères, replacer ces démons qui n'existent que dans nos esprits fiévreux dans leurs cachots.

Et plutôt que l'intime, ce gouffre à vanité, préférons l'extime. Il ne s'agit pas de ne plus rêver, de ne plus espérer, de ne plus rien ressentir ; c'est un grand ménage de nos impressions. Je veux essayer en arrêtant de penser toujours à Moi, de m'ouvrir à tout le reste, à toutes ces choses qui ne sont pas moi et mes malheurs factices. Essayons et voyons
:billyboy:
il y a 11 jours
Lys
Lys
11j
tu me feras un petit compte rendu ?
:w31:
On verra
:bleh:
il y a 11 jours
On verra
:bleh:
petit chou
:hug:
il y a 11 jours