Ce sujet a été résolu
Avertissement de contenu sensible : Ce qui suit contient des informations concernant des crimes graves, notamment des violences sur mineurs.
Identité et parcours
- Âge : 32 ans (en 2025)
- Profession : Assistant familial depuis décembre 2023, ancien aide-soignant à domicile
- Lieu de résidence : Oudon, en Loire-Atlantique (près de Nantes)
Engagements militants
- Président de l’association Esprit Arc-en-Ciel (EsAc) : une structure LGBTQIA+ active dans le pays d’Ancenis
- Militant associatif : engagé localement contre les violences familiales
- Activisme local : participation à des rassemblements citoyens, distributions de tracts, actions de sensibilisation
Engagements politiques
- Candidat aux élections départementales de 2021 sous l’étiquette de La France insoumise (LFI)
- Exclu du mouvement LFI en 2024 après sa mise en examen pour des faits extrêmement graves
Affaires judiciaires
- Mis en examen en septembre 2024 pour des faits de viols avec actes de torture et de barbarie sur une fillette handicapée de 4 ans placée chez lui par l’Aide sociale à l’enfance
- Soupçonné d’être à la tête d’un réseau pédocriminel opérant en Loire-Atlantique, impliquant des sévices sur plusieurs enfants âgés de 5 mois à 4 ans, figure centrale d'un noyau dur composé de 5 individus dont Cottineau
- entre mai et juin 2025 vaste interpellation de 55 hommes à travers toute la france soupçonnés d'être liés au réseau pédocriminel dont cottineau serait le dirigeant en tant que consommateurs et diffuseurs de contenus à caractère pédopornographique sur la messagerie cryptée Telegram et le DarkWeb
- Incarcéré et visé par une information judiciaire pour des chefs très lourds, dont traite d’êtres humains aggravée et viols en réunion
Prise de parole de Renaud Gaudeul, procureur de la république de Nantes :
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Identité et parcours
- Âge : 32 ans (en 2025)
- Profession : Assistant familial depuis décembre 2023, ancien aide-soignant à domicile
- Lieu de résidence : Oudon, en Loire-Atlantique (près de Nantes)
Engagements militants
- Président de l’association Esprit Arc-en-Ciel (EsAc) : une structure LGBTQIA+ active dans le pays d’Ancenis
- Militant associatif : engagé localement contre les violences familiales
- Activisme local : participation à des rassemblements citoyens, distributions de tracts, actions de sensibilisation
Engagements politiques
- Candidat aux élections départementales de 2021 sous l’étiquette de La France insoumise (LFI)
- Exclu du mouvement LFI en 2024 après sa mise en examen pour des faits extrêmement graves
Affaires judiciaires
- Mis en examen en septembre 2024 pour des faits de viols avec actes de torture et de barbarie sur une fillette handicapée de 4 ans placée chez lui par l’Aide sociale à l’enfance
- Soupçonné d’être à la tête d’un réseau pédocriminel opérant en Loire-Atlantique, impliquant des sévices sur plusieurs enfants âgés de 5 mois à 4 ans, figure centrale d'un noyau dur composé de 5 individus dont Cottineau
- entre mai et juin 2025 vaste interpellation de 55 hommes à travers toute la france soupçonnés d'être liés au réseau pédocriminel dont cottineau serait le dirigeant en tant que consommateurs et diffuseurs de contenus à caractère pédopornographique sur la messagerie cryptée Telegram et le DarkWeb
- Incarcéré et visé par une information judiciaire pour des chefs très lourds, dont traite d’êtres humains aggravée et viols en réunion
Prise de parole de Renaud Gaudeul, procureur de la république de Nantes :
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il y a un mois
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Réseau pédocriminel : Pierre-Alain Cottineau, parcours intime d’un homme « au-dessus de tout soupçon »
Père d’une fillette, assistant familial et militant associatif engagé dans la lutte contre les discriminations, Pierre-Alain Cottineau est aussi soupçonné d’avoir animé un réseau pédocriminel. Plusieurs membres de son entourage racontent son parcours de vie et leur « vertige absolu ».
« Viols sur mineurs avec actes de torture ou de barbarie » et « traite d’êtres humains en bande organisée ». La simple évocation des chefs de mise en examen de Pierre-Alain Cottineau, 32 ans, ex-assistant familial de la région nantaise, suffit à glacer le sang. « Ce sont des mots tellement violents qu’on n’a même pas envie d’imaginer ce qu’ils veulent dire », s’étrangle l’un de ses plus proches qui a requis l’anonymat. Ces termes juridiques recouvrent pourtant des faits bien précis que les policiers de l’Office des mineurs (OfMin) tentent de reconstituer depuis l’été dernier. Pierre-Alain Cottineau est d’abord soupçonné d’avoir violé à plusieurs reprises une petite fille handicapée dont les services sociaux du département de la Loire-Atlantique lui avaient confié la charge quelques mois plus tôt, courant 2024.
Diffusées sur des boucles privées, les images de ces viols avaient été détectées par les services de police spécialisés néerlandais avant que leurs homologues français ne parviennent à localiser la victime et l’auteur présumé. Interpellé en septembre dernier et placé face à des éléments de preuve accablants, Pierre-Alain Cottineau n’avait eu d’autre choix que d’admettre une partie des faits qui lui étaient reprochés, soufflant au passage qu’il était traversé par des penchants pédophiles « depuis plusieurs années ». Mais il ne s’agissait là que d’une partie seulement d’une affreuse boîte de Pandore.
Après plusieurs mois d’exploitation des supports informatiques saisis en perquisition et de patients recoupements, les enquêteurs mettaient au jour un réseau pédocriminel dont l’assistant familial, au contact régulier d’enfants depuis l’obtention de son agrément en décembre 2023, serait un rouage important sinon le principal animateur. En février dernier, trois autres hommes ont été interpellés, mis en examen et placés à leur tour en détention provisoire. L’un d’entre eux serait originaire du département voisin du Maine-et-Loire et un autre de Belgique. « Ils n’avaient aucun lien entre eux sinon un intérêt commun de nature pédocriminelle », précise une source proche de l’enquête.
« Je suis en colère contre lui mais je refuse de lui tourner le dos »
Ces rendez-vous de l’horreur se seraient déroulés au domicile de Pierre-Alain Cottineau, une modeste maison aux volets bleus, au cœur d’un lotissement d’Oudon (Loire-Atlantique), bourgade de 4 000 habitants du pays d’Ancenis, entre Nantes et Angers. Jusqu’à présent, « cinq, voire six victimes potentielles ont été identifiées mais l’instruction se poursuit », prévient une source judiciaire. La plus jeune d’entre elles était un encore bébé de 3 mois lorsqu’elle a été placée, début 2024, sous la responsabilité de cet assistant familial débutant.
Deux mois après les mises en examen supplétives et le coup de filet de l’Office des mineurs, l’onde de choc a laissé la place à une phase d’introspection. Y compris parmi les intimes de Pierre-Alain Cottineau et jusque dans sa famille. « Je suis en colère contre lui mais je refuse de lui tourner le dos », résume l’un de ses plus proches qui le connaît depuis l’enfance. Ou plutôt qui pensait le connaître. « C’était un gamin modèle dans le sens où il n’y avait jamais rien à redire sur son comportement, soupèse-t-il. Il trouvait sa place en aidant les autres, en restant à leur écoute. On sentait que c’était un besoin pour lui. »
L’enfant a aussi sous les yeux l’exemple de sa mère, assistante maternelle, qui s’occupe de bambins à longueur d’année. Et celui de son père, entrepreneur dans le secteur du bâtiment, parfaitement inséré dans la vie associative d’Oudon. Aîné d’une fratrie de trois enfants (il a deux sœurs), Pierre-Alain Cottineau subit toutefois la séparation de ses parents à l’âge de 10 ans. Une brisure. Puis une révélation. « Dès l’adolescence, il a annoncé à ses parents qu’il se sentait homosexuel, nous explique-t-on. Cela a été très bien accepté. » Il fait l’impasse sur les activités sportives et s’épanouit dans l’atelier théâtre de son collège. Au lycée professionnel d’Ancenis, où il est scolarisé, sa différence d’orientation sexuelle lui aurait coûté, en revanche, des épisodes relevant du harcèlement.
Le garçon trouve refuge dans une filière qui lui convient parfaitement : bac pro accompagnement soins et services à la personne. En parallèle, il se lance dans le baby-sitting et s’occupe, entre ses 15 et ses 18 ans, des enfants de deux familles d’Oudon. « Je suis intimement persuadé qu’il ne s’est rien passé de grave dans ces deux familles », soutient le proche de celui que tout le monde surnomme alors par les initiales de son double prénom, « P.A. ». Mais comment est-il encore possible d’asseoir une quelconque certitude à ce sujet ?
« Ces deux familles ont conservé des liens avec la famille de Pierre-Alain pendant de longues années bien après la période baby-sitting, nous explique-t-on encore. S’il s’était passé quelque chose, cela aurait fini par remonter à la surface… Depuis la révélation de toute cette affaire, en revanche, les ponts sont rompus. » Cette partie de sa vie, qui remonte à une quinzaine d’années, fait encore aujourd’hui l’objet d’investigations approfondies. Mais aucune victime n’aurait encore à ce jour été identifiée.
Candidat pour une élection départementale en 2021
Diplôme d’aide-soignant en poche à 21 ans, Pierre-Alain Cottineau intervient aux domiciles des personnes âgées du pays d’Ancenis. Hyperactif, il s’engage aussi dans la vie associative et politique locale. Porté par la vague mélenchoniste de 2017, il se rapproche de la section LFI du pays d’Ancenis et tente de pousser ses idées très à gauche sur ces terres plutôt conservatrices. Côté privé, sa vie change à l’été 2019 avec la naissance d’une petite fille dont il partage la garde, une semaine sur deux, avec un couple de lesbiennes domiciliées dans une commune voisine. « Ce rôle de père lui convenait très bien, et l’entente avec la mère de l’enfant semblait harmonieuse », assure cet intime de Pierre-Alain Cottineau.
En dépit de cette nouvelle responsabilité, son engagement politique ne faiblit pas. Décrit comme un militant « motivé », « porteur d’initiatives efficaces », il obtient même l’investiture de LFI pour une élection départementale en 2021 mais ne récolte que 9,8 % des suffrages au premier tour. Pas de quoi le décourager. « Toujours en quête de notoriété », selon le maire d’Oudon, Alain Bourgoin, Pierre-Alain Cottineau se positionne sur sa commune comme un opposant actif à l’équipe municipale (divers droite). Il lance des pétitions, organise des rassemblements et mobilise les habitants sur les réseaux sociaux.
Dans le même temps, il a pris le pouvoir à la tête de l’Esprit Arc-en-ciel (Esac), association de défense des personnes LGBTQ +. « Arrivé comme simple adhérent en 2018, Pierre-Alain a réussi à évincer le président quelques mois plus tard, se souvient l’un des membres. Il a poussé de bonnes idées, en menant par exemple des campagnes de sensibilisation dans les lycées du pays d’Ancenis et en attirant de nouveaux adhérents. » C’est lui aussi qui lance la distribution de sacs à pain sur lesquels sont imprimés des « violentomètres » pour éveiller les consciences sur la question des violences conjugales. « Mais sa manière de diriger était très verticale, nuance ce membre de l’Esac. Il ne laissait aucune place pour la contradiction et pouvait se montrer cassant, cela en devenait pénible. »
Aucun élément objectif ne permettrait d’établir que sa propre fille aurait subi des sévices
Fin 2023, contre toute attente, Pierre-Alain Cottineau se retire de la présidence de l’association. Après avoir suivi une soixantaine d’heures de formation et montré patte blanche aux services sociaux du département de la Loire-Atlantique qui ont étudié son dossier, le jeune papa obtient son agrément d’assistant familial. « S’occuper de personnes âgées et être confronté régulièrement à la mort avait fini par lui peser, éclaire un membre de sa famille. C’est aussi pour cela, je pense, qu’il avait décidé de s’occuper de jeunes enfants. »
Pierre-Alain Cottineau est d’abord chargé de garder, pendant la semaine, un bébé dont la mère n’est pas en mesure de s’occuper seule. Apparemment rigoureux et bien organisé, il se voit confier ensuite d’autres enfants pour de courts séjours. Puis, au printemps 2024, une fillette de 4 ans. « À son arrivée chez Pierre-Alain, l’enfant présentait d’importants problèmes d’élocution et ne pouvait s’alimenter toute seule, se souvient un visiteur régulier. Au fil des mois, elle a réalisé des progrès et semblait heureuse, surtout quand on la voyait jouer avec la fille de Pierre-Alain qui a le même âge. C’était l’insouciance à l’état pur. Évidemment, quand on apprend ensuite ce qu’elle a subi, on n’arrive pas à y croire. C’est un vertige absolu. »
En dépit des lourdes questions qui se posent forcément à ce sujet, aucun élément objectif ne permettrait d’établir que la propre fille de Pierre-Alain Cottineau aurait subi de quelconques sévices. En détention provisoire depuis fin septembre, il reste présumé innocent. Contacté, son avocat n’a pas souhaité s’exprimer.
Réseau pédocriminel : Pierre-Alain Cottineau, parcours intime d’un homme « au-dessus de tout soupçon »
Père d’une fillette, assistant familial et militant associatif engagé dans la lutte contre les discriminations, Pierre-Alain Cottineau est aussi soupçonné d’avoir animé un réseau pédocriminel. Plusieurs membres de son entourage racontent son parcours de vie et leur « vertige absolu ».
« Viols sur mineurs avec actes de torture ou de barbarie » et « traite d’êtres humains en bande organisée ». La simple évocation des chefs de mise en examen de Pierre-Alain Cottineau, 32 ans, ex-assistant familial de la région nantaise, suffit à glacer le sang. « Ce sont des mots tellement violents qu’on n’a même pas envie d’imaginer ce qu’ils veulent dire », s’étrangle l’un de ses plus proches qui a requis l’anonymat. Ces termes juridiques recouvrent pourtant des faits bien précis que les policiers de l’Office des mineurs (OfMin) tentent de reconstituer depuis l’été dernier. Pierre-Alain Cottineau est d’abord soupçonné d’avoir violé à plusieurs reprises une petite fille handicapée dont les services sociaux du département de la Loire-Atlantique lui avaient confié la charge quelques mois plus tôt, courant 2024.
Diffusées sur des boucles privées, les images de ces viols avaient été détectées par les services de police spécialisés néerlandais avant que leurs homologues français ne parviennent à localiser la victime et l’auteur présumé. Interpellé en septembre dernier et placé face à des éléments de preuve accablants, Pierre-Alain Cottineau n’avait eu d’autre choix que d’admettre une partie des faits qui lui étaient reprochés, soufflant au passage qu’il était traversé par des penchants pédophiles « depuis plusieurs années ». Mais il ne s’agissait là que d’une partie seulement d’une affreuse boîte de Pandore.
Après plusieurs mois d’exploitation des supports informatiques saisis en perquisition et de patients recoupements, les enquêteurs mettaient au jour un réseau pédocriminel dont l’assistant familial, au contact régulier d’enfants depuis l’obtention de son agrément en décembre 2023, serait un rouage important sinon le principal animateur. En février dernier, trois autres hommes ont été interpellés, mis en examen et placés à leur tour en détention provisoire. L’un d’entre eux serait originaire du département voisin du Maine-et-Loire et un autre de Belgique. « Ils n’avaient aucun lien entre eux sinon un intérêt commun de nature pédocriminelle », précise une source proche de l’enquête.
« Je suis en colère contre lui mais je refuse de lui tourner le dos »
Ces rendez-vous de l’horreur se seraient déroulés au domicile de Pierre-Alain Cottineau, une modeste maison aux volets bleus, au cœur d’un lotissement d’Oudon (Loire-Atlantique), bourgade de 4 000 habitants du pays d’Ancenis, entre Nantes et Angers. Jusqu’à présent, « cinq, voire six victimes potentielles ont été identifiées mais l’instruction se poursuit », prévient une source judiciaire. La plus jeune d’entre elles était un encore bébé de 3 mois lorsqu’elle a été placée, début 2024, sous la responsabilité de cet assistant familial débutant.
Deux mois après les mises en examen supplétives et le coup de filet de l’Office des mineurs, l’onde de choc a laissé la place à une phase d’introspection. Y compris parmi les intimes de Pierre-Alain Cottineau et jusque dans sa famille. « Je suis en colère contre lui mais je refuse de lui tourner le dos », résume l’un de ses plus proches qui le connaît depuis l’enfance. Ou plutôt qui pensait le connaître. « C’était un gamin modèle dans le sens où il n’y avait jamais rien à redire sur son comportement, soupèse-t-il. Il trouvait sa place en aidant les autres, en restant à leur écoute. On sentait que c’était un besoin pour lui. »
L’enfant a aussi sous les yeux l’exemple de sa mère, assistante maternelle, qui s’occupe de bambins à longueur d’année. Et celui de son père, entrepreneur dans le secteur du bâtiment, parfaitement inséré dans la vie associative d’Oudon. Aîné d’une fratrie de trois enfants (il a deux sœurs), Pierre-Alain Cottineau subit toutefois la séparation de ses parents à l’âge de 10 ans. Une brisure. Puis une révélation. « Dès l’adolescence, il a annoncé à ses parents qu’il se sentait homosexuel, nous explique-t-on. Cela a été très bien accepté. » Il fait l’impasse sur les activités sportives et s’épanouit dans l’atelier théâtre de son collège. Au lycée professionnel d’Ancenis, où il est scolarisé, sa différence d’orientation sexuelle lui aurait coûté, en revanche, des épisodes relevant du harcèlement.
Le garçon trouve refuge dans une filière qui lui convient parfaitement : bac pro accompagnement soins et services à la personne. En parallèle, il se lance dans le baby-sitting et s’occupe, entre ses 15 et ses 18 ans, des enfants de deux familles d’Oudon. « Je suis intimement persuadé qu’il ne s’est rien passé de grave dans ces deux familles », soutient le proche de celui que tout le monde surnomme alors par les initiales de son double prénom, « P.A. ». Mais comment est-il encore possible d’asseoir une quelconque certitude à ce sujet ?
« Ces deux familles ont conservé des liens avec la famille de Pierre-Alain pendant de longues années bien après la période baby-sitting, nous explique-t-on encore. S’il s’était passé quelque chose, cela aurait fini par remonter à la surface… Depuis la révélation de toute cette affaire, en revanche, les ponts sont rompus. » Cette partie de sa vie, qui remonte à une quinzaine d’années, fait encore aujourd’hui l’objet d’investigations approfondies. Mais aucune victime n’aurait encore à ce jour été identifiée.
Candidat pour une élection départementale en 2021
Diplôme d’aide-soignant en poche à 21 ans, Pierre-Alain Cottineau intervient aux domiciles des personnes âgées du pays d’Ancenis. Hyperactif, il s’engage aussi dans la vie associative et politique locale. Porté par la vague mélenchoniste de 2017, il se rapproche de la section LFI du pays d’Ancenis et tente de pousser ses idées très à gauche sur ces terres plutôt conservatrices. Côté privé, sa vie change à l’été 2019 avec la naissance d’une petite fille dont il partage la garde, une semaine sur deux, avec un couple de lesbiennes domiciliées dans une commune voisine. « Ce rôle de père lui convenait très bien, et l’entente avec la mère de l’enfant semblait harmonieuse », assure cet intime de Pierre-Alain Cottineau.
En dépit de cette nouvelle responsabilité, son engagement politique ne faiblit pas. Décrit comme un militant « motivé », « porteur d’initiatives efficaces », il obtient même l’investiture de LFI pour une élection départementale en 2021 mais ne récolte que 9,8 % des suffrages au premier tour. Pas de quoi le décourager. « Toujours en quête de notoriété », selon le maire d’Oudon, Alain Bourgoin, Pierre-Alain Cottineau se positionne sur sa commune comme un opposant actif à l’équipe municipale (divers droite). Il lance des pétitions, organise des rassemblements et mobilise les habitants sur les réseaux sociaux.
Dans le même temps, il a pris le pouvoir à la tête de l’Esprit Arc-en-ciel (Esac), association de défense des personnes LGBTQ +. « Arrivé comme simple adhérent en 2018, Pierre-Alain a réussi à évincer le président quelques mois plus tard, se souvient l’un des membres. Il a poussé de bonnes idées, en menant par exemple des campagnes de sensibilisation dans les lycées du pays d’Ancenis et en attirant de nouveaux adhérents. » C’est lui aussi qui lance la distribution de sacs à pain sur lesquels sont imprimés des « violentomètres » pour éveiller les consciences sur la question des violences conjugales. « Mais sa manière de diriger était très verticale, nuance ce membre de l’Esac. Il ne laissait aucune place pour la contradiction et pouvait se montrer cassant, cela en devenait pénible. »
Aucun élément objectif ne permettrait d’établir que sa propre fille aurait subi des sévices
Fin 2023, contre toute attente, Pierre-Alain Cottineau se retire de la présidence de l’association. Après avoir suivi une soixantaine d’heures de formation et montré patte blanche aux services sociaux du département de la Loire-Atlantique qui ont étudié son dossier, le jeune papa obtient son agrément d’assistant familial. « S’occuper de personnes âgées et être confronté régulièrement à la mort avait fini par lui peser, éclaire un membre de sa famille. C’est aussi pour cela, je pense, qu’il avait décidé de s’occuper de jeunes enfants. »
Pierre-Alain Cottineau est d’abord chargé de garder, pendant la semaine, un bébé dont la mère n’est pas en mesure de s’occuper seule. Apparemment rigoureux et bien organisé, il se voit confier ensuite d’autres enfants pour de courts séjours. Puis, au printemps 2024, une fillette de 4 ans. « À son arrivée chez Pierre-Alain, l’enfant présentait d’importants problèmes d’élocution et ne pouvait s’alimenter toute seule, se souvient un visiteur régulier. Au fil des mois, elle a réalisé des progrès et semblait heureuse, surtout quand on la voyait jouer avec la fille de Pierre-Alain qui a le même âge. C’était l’insouciance à l’état pur. Évidemment, quand on apprend ensuite ce qu’elle a subi, on n’arrive pas à y croire. C’est un vertige absolu. »
En dépit des lourdes questions qui se posent forcément à ce sujet, aucun élément objectif ne permettrait d’établir que la propre fille de Pierre-Alain Cottineau aurait subi de quelconques sévices. En détention provisoire depuis fin septembre, il reste présumé innocent. Contacté, son avocat n’a pas souhaité s’exprimer.
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