Une étude américaine affirme qu'un simple test cognitif effectué sur des nourrissons permettrait d'anticiper, en partie, leurs capacités intellectuelles à l'âge adulte. De quoi relancer le débat explosif sur l'inné, l'acquis… et les babillages.
Peut-on deviner dès les premiers mois de vie d'un être humain s'il sera intelligent une fois l'âge adulte atteint? Futurism répond par l'affirmative en relayant une étude selon laquelle soumettre des bébés âgés de 7 mois à des tests cognitifs permet d'anticiper très largement le niveau de réflexion dont ils seront capables une fois trentenaires.
Cette théorie, qui ne manquera pas d'alimenter le débat sur l'inné et l'acquis, s'appuie sur une étude scientifique menée par une équipe de l'université du Colorado et publiée par la revue PNAS, spécialisée dans les sciences cognitives. Ses auteurs et autrices tiennent cependant à ce que les résultats soient pris avec prudence: «Nous ne voulons certainement pas insinuer que la cognition est figée dès l'âge de 7 mois», déclare ainsi Daniel Gustavson, professeur adjoint de recherche à l'Institut de génétique comportementale de l'université, dans un communiqué.
«L'idée qu'un test très simple réalisé pendant la petite enfance puisse aider à prédire les résultats d'un test cognitif très complexe effectué trente ans plus tard est enthousiasmante», reconnaît tout de même le chercheur, dont l'équipe s'est notamment appuyée sur les données d'une étude menée sur les jumeaux du Colorado depuis 1985. Dans cet État, environ 1.000 enfants sont suivis depuis leur naissance afin d'étudier l'impact des gènes et de l'environnement sur leur développement.
D'après des recherches antérieures, les capacités cognitives générales ne changent pas beaucoup , vous ne rêvez pas, les gens sont bien de plus en plus bêtes
Les scientifiques en ont conclu que deux paramètres –l'attrait pour la nouveauté et la capacité à s'orienter vers les tâches– prédisaient fortement les capacités cognitives des enfants une fois adultes. Fort heureusement, tout n'est pas figé à ce point: le cerveau humain est bien trop complexe pour que son fonctionnement soit ainsi résumé. On sait par exemple que le Covid-19 semble avoir eu un impact sur les bébés nés durant la pandémie –et que globalement, l'époque n'aide pas non plus.
L'étude de jumeaux monozygotes a notamment permis à l'équipe de recherche de déterminer que 22% de la variance des capacités cognitives à l'âge adulte était liée à des influences génétiques présentes chez les enfants de 3 ans ou moins. Mais les membres de l'équipe de recherche ont également découvert que les influences environnementales observées chez un enfant âgé de 1 ou 2 ans pouvaient expliquer 10% de la variabilité des tests cognitifs à l'âge adulte.
https://www.slate.fr/scie[...]ives-adultes-intelligence
Peut-on deviner dès les premiers mois de vie d'un être humain s'il sera intelligent une fois l'âge adulte atteint? Futurism répond par l'affirmative en relayant une étude selon laquelle soumettre des bébés âgés de 7 mois à des tests cognitifs permet d'anticiper très largement le niveau de réflexion dont ils seront capables une fois trentenaires.
Cette théorie, qui ne manquera pas d'alimenter le débat sur l'inné et l'acquis, s'appuie sur une étude scientifique menée par une équipe de l'université du Colorado et publiée par la revue PNAS, spécialisée dans les sciences cognitives. Ses auteurs et autrices tiennent cependant à ce que les résultats soient pris avec prudence: «Nous ne voulons certainement pas insinuer que la cognition est figée dès l'âge de 7 mois», déclare ainsi Daniel Gustavson, professeur adjoint de recherche à l'Institut de génétique comportementale de l'université, dans un communiqué.
«L'idée qu'un test très simple réalisé pendant la petite enfance puisse aider à prédire les résultats d'un test cognitif très complexe effectué trente ans plus tard est enthousiasmante», reconnaît tout de même le chercheur, dont l'équipe s'est notamment appuyée sur les données d'une étude menée sur les jumeaux du Colorado depuis 1985. Dans cet État, environ 1.000 enfants sont suivis depuis leur naissance afin d'étudier l'impact des gènes et de l'environnement sur leur développement.
D'après des recherches antérieures, les capacités cognitives générales ne changent pas beaucoup , vous ne rêvez pas, les gens sont bien de plus en plus bêtes
Les scientifiques en ont conclu que deux paramètres –l'attrait pour la nouveauté et la capacité à s'orienter vers les tâches– prédisaient fortement les capacités cognitives des enfants une fois adultes. Fort heureusement, tout n'est pas figé à ce point: le cerveau humain est bien trop complexe pour que son fonctionnement soit ainsi résumé. On sait par exemple que le Covid-19 semble avoir eu un impact sur les bébés nés durant la pandémie –et que globalement, l'époque n'aide pas non plus.
L'étude de jumeaux monozygotes a notamment permis à l'équipe de recherche de déterminer que 22% de la variance des capacités cognitives à l'âge adulte était liée à des influences génétiques présentes chez les enfants de 3 ans ou moins. Mais les membres de l'équipe de recherche ont également découvert que les influences environnementales observées chez un enfant âgé de 1 ou 2 ans pouvaient expliquer 10% de la variabilité des tests cognitifs à l'âge adulte.