InscriptionConnexion
Salut à tous!

Aujourd'hui 24 février 2025, nous célébrons les 500 ans de la bataille de Pavie, une bataille qui eut lieu durant les guerres d'Italie, conflit opposant le saint Empire à la France, avec des alliances plus que changeantes.

Le contexte

Après la bataille de la Bicoque en 1522, les Français durent fuir le nord de l'Italie, le laissant dans les mains des Habsbourg. Cependant, en 1524, après plusieurs défaites françaises, François 1er décida de repartir à l'assaut du duché de Milan qu'il estimait sien. Il leva alors une armée, franchit les Alpes et commença la conquête. En quelques semaines, les villes principales du duché tombèrent en son pouvoir, les impériaux étant peu nombreux sur place et assez mal préparés. Novare, Milan elle-même, Bergame, Crémone... toutes relevaient de la France à la fin de l'année 1524. Seule Pavie resta fidèle à Charles Quint et décida de résister quand le roi de France vint l'assiéger pour parachever l'annexion de la Lombardie.

Image

En octobre 1524, la ville fut encerclée par les Français qui se livrèrent au pillage des villages et monastères alentour. Pendant ce temps, Charles Quint leva une armée sous le commandement de Charles de Lannoy pour lever le siège, mais elle n'arriva en vue de Pavie qu'à la fin janvier 1525.

Du côté français, François pouvait compter sur sa cavalerie lourde (gendarmes) française et les nombreux mercenaires d'infanterie (Suisses, Flamands, renégats lansquenets). Lannoy de son côté alignait une forte infanterie espagnole et impériale ainsi qu'une cavalerie principalement légère.

Image
Gendarme

Image
Lansquenets

Si les effectifs français au début de la campagne de 1524 dépassait ceux des impériaux, plusieurs facteurs vinrent rééquilibrer la balance:
- D'abord, les assauts répétés des Français contre la garnison de Pavie (forte de 9'000 hommes) coûta plusieurs centaines d'hommes à François.
- Le 20 février, des bandes de mercenaires grisons (5'000 hommes) rentrèrent chez eux faute d'être payés.
- Lannoy reçut un renfort de la part de Frundsberg, célèbre capitaine de lansquenets, qui arriva avec 15'000 hommes.
On estime donc que les deux armées en présence lors de la bataille de Pavie s'équivalait à peu près.

La bataille

Image
En bleu les Français, en orange les impériaux

Dans la nuit du 23 février 1525, des ingénieurs impériaux s'efforcèrent de faire une brèche dans le mur du parc de Mirabello, un parc faisant face à Pavie et protégé par un muret derrière lequel les Français s'étaient retranchés en partie. Au matin du 24 février, Lannoy ordonna à ses canons de tirer sur les lignes françaises assiégeant la ville pour faire diversion, en plus de brûler les tentes pour faire croire à une retraite. Le message du Belge était clair: les impériaux devaient vaincre ou périr.

Vers 5:00 heures, 3'000 arquebusiers espagnols sous le commandement du marquis del Vasto pénétrèrent le parc et foncèrent sur le château de Mirabello où ils pensaient trouver François. Malheureusement pour eux, le roi de France ne se trouvait pas là et ils durent se contenter d'affronter quelques civils et autres prostituées. Dans le même temps, la cavalerie légère impériale afflua par la brèche, de même que l'infanterie. Cependant, des éclaireurs français découvrirent leur ennemi en marche et donnèrent l'alerte.

Tandis que les deux cavaleries légères s'escarmouchaient, Robert de la Marck mena un carré suisse en renfort contre les Espagnols. Il rata de peu les arquebusiers de del Vasto et tomba à la place contre 6'000 lansquenets de Frundsberg. Sans hésiter, les deux masses d'infanterie se rentrèrent dedans. Ainsi à 7:00 heures, la bataille avait vraiment commencé.

Lannoy arriva en renfort avec le reste de l'infanterie espagnole et la cavalerie lourde impériale. Il ne remarqua cependant pas la batterie française qui lui faisait face et qui entama un bombardement en règle. Pris au dépourvu, la cavalerie impériale ne put rien faire face à la charge de la cavalerie française qui s'ensuivit, menée par François en personne. Lannoy dut battre en retraite avec sa cavalerie, tandis que l'artillerie française dut cesser le tir pour éviter de canonner ses cavaliers. Outre ce problème, François s'était détaché de la masse de son infanterie, l'exposant dangereusement. Néanmoins, chaque camp venait de subir un contretemps qui pouvait s'avérer fatal. Celui qui saisirait le mieux l'occasion l'emporterait.

Frundsberg continua à pousser les Suisses qui lui faisaient face et ces derniers, en sous nombre, durent battre en retraite pour éviter l'annihilation. Pendant ce temps, l'infanterie impériale aborda la cavalerie lourde française qui avait du mal à manoeuvrer à cause des bois environnants. Richard de la Pole, commandant de l'infanterie française, se rua au secours de son roi. C'était sans compter les lansquenets victorieux de Frundsberg qui l'interceptèrent et lui roulèrent dessus. Les lansquenets noirs (à cause de leurs vêtements), les lansquenets au service de la France, furent systématiquement massacrés par les impériaux. Il restait bien les troupes françaises assiégeant Pavie, mais une sortie de la garnison les empêcha d'agir. Principalement composées de Suisses, ces forces partirent en courant, une bonne partie se noyant dans la rivière proche.

Image
Combat entre phalanges modernes

Malgré un courage exemplaire, François eut son cheval tué sous lui. Il finit par se rendre (selon les sources à différentes personnes). Que ce soit à Lannoy lui-même, à des soldats allemands, espagnols, au comte de Salm, le résultat était là. François venait d'être fait prisonnier, de nombreux commandants avaient péri et son armée était en déroute totale.
10'000 hommes (dont 5'000 Suisses) moururent ou furent mis hors combat côté français, contre 1'000 à 1'500 côté impérial. La postérité conservera la lettre de François envoyée à sa mère "Madame, pour vous faire savoir comment se porte le reste de mon infortune, de toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur et la vie qui est sauve."

Conséquences

Avec le roi de France capturé, le royaume passa sous la régence de sa mère. Les Français quittèrent évidemment la péninsule italienne, laissant libre court à Charles Quint concernant le Milanais. François fut envoyé en Espagne où il dut signer un traité annonçant qu'il renoncerait au duché de Milan ainsi qu'à l'Artois et à la Flandre. Cependant, le roi de France n'avait pas l'intention de renoncer et les guerres d'Italie n'allait pas s'achever à Pavie...
il y a 5 mois
Topax de qualité
:Minecraft_diamond:
il y a 5 mois
Merci
il y a 5 mois
:chat_pouce:
Blog et discord catholique/actu/prophéties : https://tribulatioprophetica.wordpress.com/ - https://discord.gg/XYrAfrk689
il y a 5 mois
Un
:up:
pour les nouveaux
il y a 5 mois
up, j'ai pas encore lu mais je le ferai vers midi.
- IVDEA DELENDA EST - PROPTER METVM IVDAEORVM -
il y a 5 mois
Excellent topic
:oui:

La domination des Habsbourg qui a suivi ces événements fait parti intégrante de l'existence moderne des différentes nations d'Europe, c'est une pierre angulaire
Ôi chúa của tôi, mon Capitaine, il a cassé, n'a pas payé.
il y a 5 mois
:victoire_espace:
il y a 5 mois
Topic de qualité que je up avec grand plaisir
Vidéo d'utilité publique :
il y a 5 mois
:Rayman:
il y a 5 mois
Ça fait plaisir les topics comme ça
Image
il y a 5 mois
Dans medieval 2 total war elle est présente dans les batailles historiques il me semble
il y a 5 mois
Sertorius
Sertorius
5 mois
Dans medieval 2 total war elle est présente dans les batailles historiques il me semble
Oui mais il me semble que les Français n'ont pas de piquiers suisses dans la bataille. Globalement elle est assez mal faite dans mes souvenirs.
il y a 5 mois