Ce sujet a été résolu
C'est assez drôle de voir que les sédévacantistes en sont réduits à chercher des textes de Benoît XVI quarante ans avant son intronisation et que ça échoue quand même
Ce serait encore plus clair si vous ne coupiez pas la fin de la phrase Maître
La phrase complète :
Ce que le pape dit avec la phrase coupée : il n'y a pas de séparation nette entre naturel et surnaturel
Ce que le pape dit réellement : il n'y a pas de séparation nette entre naturel et surnaturel quand on analyse la résurrection d'un point de vue dialogal, pardon de la nuance mais on appelle ça la théologie
Allons plus loin : c'est justement parce que le cardinal Ratzinger joint ici naturel et surnaturel qu'il confesse leur distinction. Nous lisons juste avant :
Drôle de parole pour quelqu'un qui ne sépare pas naturel et surnaturel
Monsieur A. dit également que « la négation de la séparation entre nature et grâce est l'hérésie matricielle de Vatican II ». Nous lisons pourtant dans chaque catéchisme :
« nous sommes tentés de dire », « nous paraît », « pour beaucoup ». Malheureusement vous avez omis, Maître, de citer la conclusion qui vient juste après :
L'Église est indéniablement sainte malgré des manifestations extérieures qui laisseraient entendre l'inverse, c'est déjà autre chose que « Ratzinger dit que l'Église n'est pas sainte ». Et puis de toute façon le saint concile est clair :
Mgr Ratzinger ne dit pas que ce ne sera pas notre corps mais que notre corps glorieux n'aura pas uniquement les propriétés physiques de notre corps mortel. D'où ce qui suit et qui n'est pas cité :
Cette même pensée est développée avec, je trouve, plus de clarté dans des œuvres ultérieures :
Un dernier mot, Votre Sainteté ?
Amen.
Je reste toujours muet devant tant d'indécence.
Le pape : tous les hommes peuvent trouver le salut en Jésus-Christ.
Les sédévacantistes : le pape dit que tout le monde est sauvé !
Bref, conclusion : Joseph Ratzinger était un universitaire, et comme tous les docteurs en théologie, il a été amené à nourrir une réflexion sur diverses questions relatives à la foi chrétienne, parfois de façon pertinente, parfois peut-être de façon moins pertinente, on s'en fout, ce sont ce genre de travaux qui permettent de nourrir le débat et d'approfondir notre foi sans avoir besoin de traiter tout le monde d'hérétique à coup de phrases coupées.
MERCI POUR TOUT MONSEIGNEUR RATZINGER
Adrien Abauzit déclare (1'47) :
Le cardinal Ratzinger professe l'hérésie matricielle de Vatican II ; cette hérésie, c'est la négation de la séparation entre la nature et la grâce, la négation de la séparation entre l'ordre naturel et surnaturel. [...] Petite citation de Ratzinger : « On peut constater une nouvelle fois ici qu'en dernière analyse il n'est pas possible de faire de séparation nette entre naturel et surnaturel. » C'est on ne peut plus clair !
Le cardinal Ratzinger professe l'hérésie matricielle de Vatican II ; cette hérésie, c'est la négation de la séparation entre la nature et la grâce, la négation de la séparation entre l'ordre naturel et surnaturel. [...] Petite citation de Ratzinger : « On peut constater une nouvelle fois ici qu'en dernière analyse il n'est pas possible de faire de séparation nette entre naturel et surnaturel. » C'est on ne peut plus clair !
Ce serait encore plus clair si vous ne coupiez pas la fin de la phrase Maître
La phrase complète :
Nous voulons seulement faire ressortir ce qui fait l'immortalité essentielle de l'homme en tant qu'homme. [...] On peut constater une nouvelle fois ici qu'en dernière analyse il n'est pas possible de faire de séparation nette entre naturel et surnaturel : le dialogue fondamental qui constitue l'homme en tant qu'homme, passe sans interruption au dialogue de la grâce qui a nom Jésus-Christ.
Ce que le pape dit avec la phrase coupée : il n'y a pas de séparation nette entre naturel et surnaturel
Ce que le pape dit réellement : il n'y a pas de séparation nette entre naturel et surnaturel quand on analyse la résurrection d'un point de vue dialogal, pardon de la nuance mais on appelle ça la théologie
Allons plus loin : c'est justement parce que le cardinal Ratzinger joint ici naturel et surnaturel qu'il confesse leur distinction. Nous lisons juste avant :
Pour parler théologiquement, l'immortalité naturelle de l'être humain n'est-elle pas confondue ici avec le don surnaturel de l'amour éternel qui apporte à l'homme la béatitude ?
Drôle de parole pour quelqu'un qui ne sépare pas naturel et surnaturel
Monsieur A. dit également que « la négation de la séparation entre nature et grâce est l'hérésie matricielle de Vatican II ». Nous lisons pourtant dans chaque catéchisme :
La grâce est une participation à la vie de Dieu [...] Cette vocation à la vie éternelle est surnaturelle. Elle dépend entièrement de l’initiative gratuite de Dieu, car Lui seul peut se révéler et se donner Lui-même. Elle surpasse les capacités de l’intelligence et les forces de la volonté humaine, comme de toute créature. [...]
Étant d’ordre surnaturel, la grâce échappe à notre expérience et ne peut être connue que par la foi. Nous ne pouvons donc nous fonder sur nos sentiments ou nos oeuvres pour en déduire que nous sommes justifiés et sauvés.
Étant d’ordre surnaturel, la grâce échappe à notre expérience et ne peut être connue que par la foi. Nous ne pouvons donc nous fonder sur nos sentiments ou nos oeuvres pour en déduire que nous sommes justifiés et sauvés.
Adrien Abauzit déclare (2'35) :
Deuxième hérésie. Ratzinger nous dit que l'Église, accrochez-vous bien chers amis, est pécheresse ! [...] Citation : « Si nous voulons être francs, nous devons bien reconnaître que nous sommes tentés de dire que l'Église n'est ni sainte ni catholique. [...] De même que la sainteté, la catholicité de l'Église nous paraît elle aussi problématique. La tunique sans couture du Seigneur est déchirée entre des parties adverses, l'unique Église est divisée en une foule d'églises, dont chacune a plus ou moins la prétention d'être seule dépositaire de la vérité. Et ainsi l'Église est devenue aujourd'hui pour beaucoup l'obstacle majeur de la foi.
Deuxième hérésie. Ratzinger nous dit que l'Église, accrochez-vous bien chers amis, est pécheresse ! [...] Citation : « Si nous voulons être francs, nous devons bien reconnaître que nous sommes tentés de dire que l'Église n'est ni sainte ni catholique. [...] De même que la sainteté, la catholicité de l'Église nous paraît elle aussi problématique. La tunique sans couture du Seigneur est déchirée entre des parties adverses, l'unique Église est divisée en une foule d'églises, dont chacune a plus ou moins la prétention d'être seule dépositaire de la vérité. Et ainsi l'Église est devenue aujourd'hui pour beaucoup l'obstacle majeur de la foi.
« nous sommes tentés de dire », « nous paraît », « pour beaucoup ». Malheureusement vous avez omis, Maître, de citer la conclusion qui vient juste après :
Quelle réponse donner alors ? En fin de compte, l'on ne peut ici que donner le témoignage de sa foi et dire pourquoi l'on arrive malgré tout, dans la foi, à aimer cette Église, pourquoi l'on ose toujours encore reconnaître à travers les traits défigurés, le visage de l'Église sainte. [...] La sainteté de l'Église consiste dans cette puissance de sanctification que Dieu y exerce malgré les péchés des hommes.
L'Église est indéniablement sainte malgré des manifestations extérieures qui laisseraient entendre l'inverse, c'est déjà autre chose que « Ratzinger dit que l'Église n'est pas sainte ». Et puis de toute façon le saint concile est clair :
Lumen Gentium
L’Église [...] est aux yeux de la foi indéfectiblement sainte.
Adrien Abauzit déclare (7'09) :
Il n'y a aucun doute, lors de la résurrection des corps, ce sera bien notre corps qui sera présent. Que nous dit Ratzinger ? [...] « Paul, répétons-le encore une fois, n'enseigne pas la résurrection des corps, mais celle des personnes, et cela non pas par une reconstitution des « corps de chair », c'est-à-dire des composés biologiques, ce qu'il déclare expressément impossible (« ce qui est corruptible ne peut devenir incorruptible »), mais selon un mode nouveau de vie ressuscitée, tel qu'il est préfiguré en Notre Seigneur. » Négation d'un autre dogme, de la résurrection des corps !
Il n'y a aucun doute, lors de la résurrection des corps, ce sera bien notre corps qui sera présent. Que nous dit Ratzinger ? [...] « Paul, répétons-le encore une fois, n'enseigne pas la résurrection des corps, mais celle des personnes, et cela non pas par une reconstitution des « corps de chair », c'est-à-dire des composés biologiques, ce qu'il déclare expressément impossible (« ce qui est corruptible ne peut devenir incorruptible »), mais selon un mode nouveau de vie ressuscitée, tel qu'il est préfiguré en Notre Seigneur. » Négation d'un autre dogme, de la résurrection des corps !
Mgr Ratzinger ne dit pas que ce ne sera pas notre corps mais que notre corps glorieux n'aura pas uniquement les propriétés physiques de notre corps mortel. D'où ce qui suit et qui n'est pas cité :
Mais alors, la résurrection n'a-t-elle donc aucun rapport avec la matière ? [...] Si le cosmos est de l'histoire, et si la matière représente un moment dans l'histoire de l'esprit, alors il n'y a pas une juxtaposition neutre et éternelle de la matière et de l'esprit, mais une « complexité » ultime, dans laquelle le monde trouvera son Oméga et son unité. Alors il y a une connexion ultime entre la matière et l'esprit, dans laquelle la destinée de l'homme et du monde trouve son accomplissement, même s'il ne nous est pas possible aujourd'hui de définir le mode de cette connexion.
Cette même pensée est développée avec, je trouve, plus de clarté dans des œuvres ultérieures :
La Mort et l'Au-delà, 1994
Paul traite le problème de la dimension corporelle de la résurrection, et cela en transportant l’expérience du corps nouveau du Seigneur ressuscité à la compréhension de la résurrection des morts en général. Cela veut dire que Paul s’oppose délibérément à la conception juive dominante, qui considère le corps ressuscité comme parfaitement identique au corps terrestre et le monde de la résurrection comme la simple continuation du monde terrestre.
Jésus de Nazareth : de l'entrée à Jérusalem à la Résurrection, 2011
[Dans la résurrection] la matière elle-même est transformée en un nouveau genre de réalité. Désormais, avec son propre corps lui-même, l'homme Jésus appartient aussi et totalement à la sphère du divin et de l'éternel. [...] Même si l'homme, selon sa nature, est créé pour l'immortalité, le lieu où son âme immortelle trouve un « espace » n'existe que maintenant, et c'est dans cette « corporéité » que l'immortalité acquiert sa signification [...] Les Lettres de Paul [...] entendent cela quand elles parlent du corps cosmique du Christ, indiquant par là que le corps transformé du Christ est aussi le lieu où les hommes entrent dans la communion avec Dieu et entre eux et peuvent ainsi vivre définitivement dans la plénitude de la vie indestructible.
Un dernier mot, Votre Sainteté ?
Encyclique Spe Salvi
Dieu sait créer la justice d'une manière que nous ne sommes pas capables de concevoir et que, cependant, dans la foi nous pouvons pressentir. Oui, la résurrection de la chair existe. Une justice existe.
Amen.
Adrien Abauzit déclare (8'39) :
Ratzinger insinue voir professe ouvertement le salut universel. On le voit lorsqu'il nous dit : « On voit aussi par là comment l'espérance individuelle d'immortalité et la possibilité d'éternité pour l'humanité entière se compénètrent et se rejoignent dans le Christ, qui peut être appelé le « centre », et aussi, à condition de bien l'entendre, la « fin » de l'histoire. »
Ratzinger insinue voir professe ouvertement le salut universel. On le voit lorsqu'il nous dit : « On voit aussi par là comment l'espérance individuelle d'immortalité et la possibilité d'éternité pour l'humanité entière se compénètrent et se rejoignent dans le Christ, qui peut être appelé le « centre », et aussi, à condition de bien l'entendre, la « fin » de l'histoire. »
Je reste toujours muet devant tant d'indécence.
Le pape : tous les hommes peuvent trouver le salut en Jésus-Christ.
Les sédévacantistes : le pape dit que tout le monde est sauvé !
Bref, conclusion : Joseph Ratzinger était un universitaire, et comme tous les docteurs en théologie, il a été amené à nourrir une réflexion sur diverses questions relatives à la foi chrétienne, parfois de façon pertinente, parfois peut-être de façon moins pertinente, on s'en fout, ce sont ce genre de travaux qui permettent de nourrir le débat et d'approfondir notre foi sans avoir besoin de traiter tout le monde d'hérétique à coup de phrases coupées.
MERCI POUR TOUT MONSEIGNEUR RATZINGER

Sources
2.
§ 1998 et 2005.
4.
§ 39.
il y a 5 mois
il y a 5 mois