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Alors ca en est ou ?
:chat_crispe:

@Anthony_A
Vidéo d'utilité publique :
il y a 8 mois
@Anthony_A

Ce topic est une bouteille à la mer que tu peux transformer en réceptacle de savoir

a toi de voir mon clé
:Zizou_:
Vidéo d'utilité publique :
il y a 8 mois
j'arrête de te ping promis
:chat_crispe:

Vidéo d'utilité publique :
il y a 8 mois
Vu que tu voulais un topic sur l'empire byzantin de ma part, le voici :
:benzemonstre:
il y a 8 mois
2 changements majeurs marquent l'Italie à savoir le triomphe de l'iconoclasme à Byzance qui amène le pape à se détourner de Byzance et de son obédience pour rechercher une alliance avec la monarchie franque contre les Lombards Les Lombards menacent en effet le reste de l'Italie conservé par les Byzantins à savoir le littoral napolitain, la terre d'Otrante et la Calabre. Le pape couronne Charlemagne empereur en 800 signe du changement et de la rupture de la papauté. De plus, les Arabes en Afrique représentent à ce moment là une menace sérieuse pour les Byzantins en Italie à cause des assauts subis par ces derniers. Les Arabes d'ANdalousie s'emparent de la Crète après avoir été chassés d'Egypte alors que les Arabes d'Afrique dans le même temps, parviennent en Sicile. Syracuse résiste un long moment. Palerme met moins de temps à tomber. En tout cas, des bases solides ont été pris par les Arabes sur l'île. Des raids sont lancés contre l'Italie au sud. Même les côtes de l'Adriatique sont par moments concernés. Ainsi Syracuse finit par tomber éventuellement en 878 et Basile Ier ne tient plus que Taormina. Le gouverneur byzantin d'Otrante est entré à Bari en 871. Le général Nicéphore Phocas, futur empereur byzantin, vainc les Arabes en Calabre avant de rejoindre les terres byzantines d'Apulie. Le pape VIII et Basile Ier mettent sur pied une alliance. Ainsi, les Arabes et les Lombards constituent les deux adversaires de l'Empire byzantin durant la première moitié du Xème siècle. Malgré les deux menaces écartés pour un temps, un troisième adversaire apparait en la personne d'Otton Ier, empereur germanique, malgré sa défaite devant Bari en 968. L'alliance avec Venise puis Pise respectivement en 992 puis en 1005 qui envoient leur flotte assure une domination byzantine sur le continent. L'italie du sud atteint son apogée entre 1000 et 1050 environ. Les principautés lombardes sont soumises par Bojoannès. Celui a éteint la révolte de Mélo en 1018.
L'empereur germanique Henri II ne parvient pas à passer la ligne de forteresses construites et les principautés lombardes d'Apulie sont vaincues. Basile II avait pensé à une attaque contre la Sicile majoritairement sous occupation arabe encore à ce moment là, avant de se raviser. George Maniakès est finalement mis à la tête des troupes byzantines avec des contingents normands sous le règne de Michel IV le Paphlagonien. Cependant, malgré la conquête de la partie orientale de la Sicile, débute la conquête de territoires byzantins par les Normands. D'abord allié aux Byzantins, le pape fait prisonnier par les Normands en 1053 choisit de se rallier à ces derniers. La dernière portion de territoire en Italie résiste jusqu'à la chute de Bari en 1071 et sa prise par Robert Guiscard. L'adriatique est commandée par Dyrrachium et Bari au sud et au nrod par Venise. La côté Dalmate est contrôlée. A Raguse, Basile Ier arrive et vainc les Arabes en 868. L'autre menace pour les Byzantins sont les Slaves venant de Bulgarie notamment car il se trouve que les Balkans ont été slavisés depuis le VIIème siècle et de ce fait, se trouvait hors de contrôle des Byzantins. Cependant, les choses changent notamment à partir des deux dernières décennies du VIIIème siècle quant certaines régions slaves méridionales commencent à être contrôlées par Byzance grâce à Staurajio puis Skléros respectivement à la fin du VIIIème et au début du IXème siècle. L'autorité impériale est reconnu par une partie des tribus slaves du Péloponnèse et de Grèce. Cependant, d'autres la refusent et cela entraîne notamment l'assiègement de Patras. Mais ils échouent et sont assimilés et hellénisés, enfin assimilés au christianisme. Le régime des thèmes marque la victoire de Byzance. Le thème d'Hellade est mentionné de 959 et celui de Thrace est mentionné vers 680.
Les Bulgares attaquent toutefois l'empire Byzantin sous la direction de Krum qui règne entre 803 et 814. Malgré la mort de Nicéphore Ier en 811, la victoire bulgare est incontestable. L'armée bulgare campe sous Constantinople sans résultat toutefois. Puis, Krum meurt et laisse la place à de successeurs qui choisissent l'alliance plutôt que la guerre. La tentative de conversion au christianisme se fait davantage par la voie diplomatique que par la voir militaire durant le IXème siècle notamment durant la seconde partie. Les Bulgares dirigés par Boris entre 852 et 889 se sont convertis de même que la Moravie. Pour revenir sur les Bulgares, il entrent carrément dans l'Eglise byzantine. D'ailleurs Boris prend même le nom de Michel après avoire reçu son baptême avant d'envoyer Syméon, son fils, recevoir une éducation à Constantinople. Syméon succède justement à son père Boris en 889 et les choses changent avec le début d'une nouvelle guerre entre l'empire bulgare et l'empire byzantin. La raison est la transfert du marché ouvert jadis aux Bulgares de Constantinople à Thessalonique. Syméon remporte plusieurs victoires en 896. il tente de prendre Constantinople en campant sous la ville en 913 puis en 924 mais sans résultat également. La ville se révèle quasi impossible à prendre et il voit venir la menace représentée par les Serbes de l'autre côté également, ce qui le contraint à abandonner. Nicéphore Phocas s'allie avec les Russes de Svjatoslav afin de reprendre l'attaque contre les byzantins après 4 décennies de paix sous Pierre entre 927 et 969. La Bulgarie se fait annecée et rattachée bon gré mal gré à l'Eglise de Constantinople. La situation semble résolue avant que Samuel qui règne entre 969 et 1014 parvient à mettre en place un grand empire bulgare autour de la Macédoine occidentale, notamment avec les environs d'Ochrida au centre jusqu'à Larissa et Thessalonique.
Basile II s'y casse les dents et l'empire bulgare parvient à étendre son territoires jusqu'aux abords de la mer Noire. De grandes batailles sont engagés par Basile II en 1002. Sofia est prise tandis que l'empire bulgare se fait sectionné en deux avant que la partie orientale tombe sous contrôle byzantin. Il ne reste que l'Albanie pour l'empire Bulgare. La résistance continue néanmoins jusqu'à la défaite de juillet 1014 à l'issue de laquelle la majorité de l'armée bulgare est faite prisonniers Basile envoie à Samuel les 14 000 soldats la majorité aveuglés sauf quelques uns seulement borgnes pour guider les autres. La Bulgarie est donc intégrée de force à l'empire pour un long moment à partir de ce moment là. Mais certaines coutumes bulgares sont tout de même maintenues, ce qui se traduit notamment par la conservation de l'impôt en nature ainsi que l'archevêché autocéphale qui remplace le patriarcat byzantin. De nombreuses dignités auliques sont attribués tandis que des mariages avec l'aristocratie byzantine sont conclus.
La hiérarchie de l'Eglise repose sur deux principes importants. D'abord monarchique au point de vue disciplinaire et collégial au point de vue dogmatique. C'est l'aspect monarchique qui domine globalement. L'organisation de l'Eglise s'inspire de celle de l'Etat. Le patriarche est donc mis sur le même plan que l'empereur. En s'appuyant sur la patriarche, le pouvoir impérial chercher à 'assurer le contrôle politique de l'Empire. C'est le religieux et le politique qui se mêlent. La concile dispose de l'autorité dogmatique qui est présidé par l'empereur. Ce dernier peut également le convoquer. Les évêques de la chrétienté composent ce concile. Le concile de 786 est le dernier concile oecuménique. Les patriarches de Rome, Antioche, Alexandrie et Jérusalem possèdent également le principe collégial du patriarche de Constantinople ce qui fait que 5 patriarches en sont dotés au total. Rome possède une primauté d'honneur mais ils sont égaux en droit. La hiérarchie épiscopale est composé de plusieurs niveaux avec d'abord les évêques puisque chaque province ecclésiastique se fait administrée par un évêque métropolite ou métropolitain. L'évêque en question est lui même aidé par le synode de ses évêques. Il y a bien évidemment l'archevêque de Constantinople. Cet archevêque porte justement comme on l'a dit le titre de patriarche. L'épithète d'oecuménique y est souvent ajouté. Oikouménè désigne soit l'Empire dans ses limites théoriques, donc le monde, soit l'Empire dans ses limites matérielles, c'est à dire jusqu'à ses frontières. Le patriarche dispose des pouvoirs disciplinaires et au niveau de l'application des dogmes qui sont aux définis par d'autres. Ce sont les principaux citoyens de sa cité et les clercs qui l'élisent tout comme les évêques. Ceux ci doivent présenter 3 candidats. Avant c'était le prince seul mais les conciles précédents ont interdit ce processus. Ce qui fait que l'empereur doit désormais choisir entre 3 candidats désignés au préalable.
il y a 8 mois
C'est le patriarche qui couronne l'empereur et lui fait promettre sa foi orthodoxe inamovible au souverain. Les sacrements de ses enfants passent également par le patriarche. Ce dernier dispose donc d'un certain pouvoir politique même s'il est en général assez limité sauf cas exceptionnels. Ainsi Michel Cérulaire a pu rendre impossible une alliance entre le Pape et l'Empereur en 1054 lorsque ce dernier était Constantin IX Monomaque. De plus, après le quatrième mariage de Léon VI, le patriarche Nicolas Mystikos lui a fermé les portes de Sainte Sophie. L'Église est cependant divisée en deux factions, les photiens et les ignaciens (anciens partisans respectifs de Photios Ier et d'Ignace de Constantinople), et Léon sait jouer de ces divisions : il accorde le patriarcat à Euthyme Ier, sous la condition que celui-ci lui accorde la dispense de remariage. Le patriarche remplace en quelque sorte le pape vu comme servant les intérêts de l'Occident contre l'Orient et s'étant disqualifié à cause de son refus de l'iconoclasme. Ensuite, l'autorité du patriarche devient plus fort avec la part prise par le clergé dans l'évangélisation des territoires nouvellement intégrés à Constantinople et son empire. Ainsi, après la conversion de la Moravie puis des Bulgares, il y a celle des Russes de Kiev en 989 qui étend l'orthodoxie vers l'Europe du Nord Est au delà des frontières de L'Empire. La société monastique 'organise de manière opposée à celle de la société laîque et de la hiérarchie ecclésiastique. Ainsi la société monastique est contre la hiérarchie. La richesse des monastères intègre certes les moines à la société ainsi que leurs influence sur le plan religieux voir politique. Cependant, malgré le nombre de moines devenus évêques, ceux qui sont restés moines restent globalement marginaux.
il y a 8 mois
Pour ce qui est de la vie rurale, les techniques n'ont pas beaucoup évolué depuis l'Empire romains selon les sources disponibles. L'araire sans roues reste un instrument aratoire. Le Traité fiscal dit de la Marcienne permet de savoir à quoi ressemblait l'habitat au sein du monde rural. L'habitat regroupé en village nommé le chôrion dominait devant l'habitat dispersé que possédait une minorité de riches seulement. L'habitat groupé en village était entouré de jardins limités par des palissades voir des fossés. Des vignobles et des vergers s'y trouvaient. Le terroir cultivé se trouvait autour de cet ensemble. Il est possible 'enclore sa parcelle de terroir. D'autres parcelles ainsi situées à la périphérie n'ont pas de résidence de maître. Ces domaines sont allotis à des locataires ou à de parèques. Sur les grands domaines, la spéculation essentielle était l'élevage. La vie de saint Philatère s'ouvre par la desciption de la fortune du saint située en Paphlagonie et qui était considérable. La taille de sterrains de parcours nécessaires aux troupeaux et le prix élevé des animaux explique les domaines ses troupeaux.
Certains paysans possédaient l'aratoire tandis que d'autres en étaient dé pourvus. Cela donnait un avantage net entre ceux qui possédaient un attelage et les autres. Même les paysans disposant d'un attelage devaient défoncer la jachère à ba bêche. En agriculture au début de l'empire Byzantin après la chute de l'Empire romain d'Occident, seul le hoyau double nommé lisgon fut une innovation notable. Mais en agriculture, les terroirs proches des rivières pouvaient être dotés en canaux d'irrigation. Le moulin à eau était régulièrement utilisé bien que ces derniers soient souvent petits et individuels. D'autres moulins étaient la propriété d'une commune rurale. Leur construction était libre pour tout propriétaire du cours d'eau et de terrain nécessaire. Les cultures de plein champ et la zone des jardins constituaient une opposition qui caractérisait d'une certaine manière les façons culturales également. De plus, les paysans entretiennent un jardin dans lequel est planté des arbres fruitiers de différentes variétés. Ou alors des vignes. Le droit byzantin est allé jusqu'à changer une partie du droit romain voulant que le droit sur le sol l'emporte sur ce que se trouve sue ce sol en question. Ainsi un arbre planté sur un terrain par la suite propriété d'un individue devient lui même propriété du planteur. Des quartiers entiers du terroir sont occupés par la vigne.
il y a 8 mois
Concernant la vie urbaine, l'Empire Byzantin a connu à des degrés divers une grande activité artisanale et marchande dont le signe et le véhicule le plus connu sont la monnaie. La monnaie a connu une grande diffusion mais aussi stabilité. La livre d'or en est la base, elle qui pèse 327 grammes, unité de compte dans laquelle sont frappés 72 sous ( nomismata ) de 4,54 grammes d'or pratiquement pur. A partir du VIIème siècle ou du VIIIème siècle, le nomisma vaut 12 milliarèsion, pièces d'argent au format comparable au nomisma. Le milliarèsion valant 24 philleis, monnaies de bronze de poids variable mais de nouveau accru aux VIIIème - IXème siècle. Les monnaies divisionnaires ont quasiment disparu de sorte qu'au Xème siècle seulement ces 3 pièces circulent. Le commerce byzantin a 2 secteur, intérieur et extérieur. Une division moins claire dans les faits certes. Le commerce intérieur consiste en des marchés ruraux organisés autour de l'échange de produits de campagne, notamment le vin, les fruits et le blé, le vin, le miel, lesanimaux avec les produits nécessaires à la vie des paysans. L'artisanat rural ne fournissant pas certains textiles, la céramique, les instruments métalliques, les paysans viennent les chercher dans les foires de leur province, dont certaines sont très importantes, comme celles de l'Ephèse et de Thesssalonique, se tenant lors de la fête de leurs saints patrons, Jean et Démétrios. les vies des saints témoignant de la mobilité rurale et l'attrait qu'exerçait la ville. La fiscalité byzantine quasi intégralement monétaire rendait la pratique du commerce obligatoire par les paysans. Le paysan propriétaire est soumis à des impôts personnels et à des services publics rachetés, est contraint de dégager de sa production un certain surplus commercialisable.
Le commerce de base, celui du blé, est décrit par l'historien Attaliate dans une région où il était lui même propriétaire. Pas de marché central. Les acheteurs passent d'une maison ou d'un chariot à l'autre. Certains sont consommateurs directs comme les monastères ou églises et les autres sont des amateurs allant revendre ce blé à Constantinople. Le commerce entre les grands centres urbains et entrepôts commerciaux est plus malaisé à distinguer du commerce international, les Byzantins assurant eux mêmes une grande partie du transit à travers l'Empire ou le transport à l'intérieur de l'Empire. Un réseau de ports et de villes sont là pour ça, à savoir des villes en contact avec les grands axes commerciaux internationaux comme Corinthe, Mélitène, Théodosioupolis, Cherson, et des centres de production et de redistribution locales ( Thébes, Andrinople, Thessalonique, Césarée, Sébastée, Ancyre ). Et des ports animés par le cabotage, Thessalonique par exemple ou encore Ephèse, Sinope, Trébizonde, Attaleia, Smyrne. Les 3 directions principales du commerce byzantin à l'international sont l'Europe orientale, l'Europe occidentale et l'Orient. Constantinople est le centre de ces réseau. Le commerce passe essentiellement par l'Italie et donc par mer. Ou alors via Egnatia passant par Thassalonique puis traversant les Balkans pouraboutir à Dyrrhachion. De là les marchands traversent l'Adriatique ou remontent jusqu'à Venise. Vers le milieu du IXème siècle on voit apparaître des marchands russes, c'est à dire vazègues traversant l'Europe orientale via les lacsLadoga et Onega, puis descendent le Dniepr et se rendent à Constantinople par Cherson. Ou alors utiliser le Don et la mer Azov ou passer sur la Volga et de là par Itil, déboucher sur le monde musulman. Le contact avec l'Orient chinois se fait via le nord de Caspitenne et par le mer Noire à Constantinople.Le commerce de l'océan Indien passe par le golfe Persique ou la mer Rouge. Les marchandises peuvent remonter par la Mésopotamie vers le nord du golfe Persique et passer soit par Edesse ou Mélitène puis Sébastée et de là suivre la route de terre via Ancyre ou la route de mer via Sinope. Ou remonter le Tigre et traverser l'Asie mineure pour aller à Brébizonde via Théodosioupolis. Pas étonnant que Byzance, Arabes et Arméniens se disputaient le contrôle de Mélitène, Théodosioupolis et Edesse. Les caravanes peuvent aussi se rendre en Syrie puis en Cilicie puis traverser l'Asie Mineure. A moins que l'on n'embarque les marchandises pour contourner l'Asie Mineure via le sud et l'ouest. Enfin la route de la mer Rouge ouvre sur l'Egypte, puis la Palestine et la Syrie, par terre et par mer, rejoint la route précédente sauf si les marchandises embarquent directement en Egypte et traversent la Crète pour aller à Constantinople. Les mines d'or ne peuvent pas suffire à expliquer un équilibre financier aussi solide et constant. Des produitsétaient importés, des produits de bruts et de luxe. De Russie venaient fourrures, bois, miel, poisson; D'Orient venaient épices, pierres et bois précieux sans oublier parfums et produits d'artisanat arabe et extrême oriental. Des étoffes syriennes arrivent également. Les importations venant d'Occident étant à l'époque plus difficiles à définir. Côté exportation, les Byzantins envoient aux russes fruits, vins, des produits agricoles en somme mais aussi et surtout des produits finis comme le textile, orfèvrerie, céramique et métallurgie. Les guerres victorieuses ont fournis après les années 860 quantités d'esclaves aux Byzantins. Ils en achetaient d'Occident et de Russie, les 2 étant d'origine slave. Puis les revendant aux Sarrazins.
il y a 8 mois
Les traités de 911 et 944 montrent que les Byzantins favorisaient l'importation d'esclaves amenés par les Russes, octroyant une réduction de 50% soit de 10 nomismata au lieu de 20, de la valeur déclarée de l'esclave.
Byzantins tant agriculteurs qu'artisans, pouvaient avoir des esclaves. Le commerce est grevé de taxes aux frontières ou à l'intérieur. Le kommerkion est l'impôt de base, au taux du dixième ad valorem. Il frappe commerce intérieur extérieur. Il est payé à un poste qu'on peut qualifier de frontière. Celui qui ne paye pas à la frontière payera à l'intérieur. Le kommerkion sur les esclaves se paie à Abydos à l'entrée ouest des Dardanelles et à Hiéron à l'entrée est du Bosphore. Pour les marchandises circulant à l'intérieur ou en sortant, le kommerkion est acquitté lors d'une des transactions. Payé par moitié par le vendeur et l'acheteur. Certains commerçants pouvaient bénéficier d'une diminution comme pour les russes par moments où les Vénitiens en 992. Les commerciaires, fonctionnaires spéciaux, lèvent ce kommerkion. De base c'étaient souvent des personnalités locales mais à partir du VIIème siècle ce sont des fonctionnaires plus modestes. La ferme est rare et apparaît comme un abus. Ainsi en 893, la perception du kommerkion sur les échanges avec les Bulgares fut transférée à Thessalonique pour essayer de faire accepter l'affermage. Les Bulgares réagirent par les armes. Au XIème siècle, le favori de l'empereur Michel VII NIképhoritzès essaya d'affirmer à son profit les taxes sur le blé de Rhodosto : la mesure fut mal accueillie et dura peu avant la révolte populaire contre ce monopoleion.
L'expansion des Arabes fait que la frontière divisant la haute Mésopotamie et le désert syrien disparaît. Le développement des capacités commerciales de cet espace devient possible d'autant que l'Islam prit aussi peu à peu le contrôle de l'Asie centrale et la maîtrise de la Méditerranée orientale. Le monde byzantin se trouva rejeté vers les Balkans et l'Asie Mineure et en dehors de la route des steppes qui, par le nord de la Caspienne, débouchait sur le Pont Euxin, toutes les routes de son commerce extrême oriental passèrent par le territoire musulman. C'est seulement dans le commerce avec le monde slave et l'Occident que les Byzantins ne rencontraient pas l'intermédiaire musulman. L'expansion religieuse relaye l'expansion militaire vers les steppes et forêts du Nord. Cela ouvrait des débouchés commerciaux supplémentaires et le Maghreb nouait des relations avec le monde noir et les contacts avec l'Occident se faisaient via l'Espagne et la Sicilie. Le pouvoir politique de ce monde musulman se trouvait au coeur de l'Irak. Le golfe Persique était la grande voie maritime à l'est comme à l'époque sassanide. Les bateaux allaient de Ubullah, port de Basra, ou Siraf, pour aller en Inde voire en Chine. D'autres allaient en Afrique orientale ou vers le Yémen. L'inverse était aussi vrai concernant les marins hindous et chinois. Mais le massacre de la colonie marchande de Canton à la fin du IXème siècle fit que les contacts commerciaux se firent principalement à Ceylan et en Malaisie. Les produits de ce commerce maritime rencontraient en Irak les marchandises ayant suivi la traditionnelle route terrestre de la soie commandée par l'Asie centrale. Bagdad devint la plaque tournante du commerce et d'autres courants d'échange venaient s'y greffer à travers les provinces périphériques de l'Empire : vers les Bulgares de la Volga, vers Constantinople, vers le monde scandinave, vers le Soudan ou vers l'Occident chrétien.
Après le Xème siècle, avec les nomades, la politique fatimide, la reconquête byzantine et les perturbations politico sociales de l'Irak fit que ce commerce fut impacté négativement. L'Irak et le Golfe Persique perd son importance au profit de la mer Rouge et de l'Egypte. Alexandrie allait supplanter Bagdad. Les produits du commerce lointain étaient souvent des denrées de grand prix sous faible poids, produits de luxe ou de consommation secondaire pour les aristocratie urbaines que ce soient épices, soit de Chine, poivre, bois précieux, parfums, pierres précieuses d'Inde, ivoire et or d'Afrique voire peaux et fourrures du Nord. Les esclaves du monde slave ou africain voire d'Asie turque étaient employés dans les boutiques, ateliers, domesticité et armée. C'étaient aussi des matières premières comme le bois de constructions navales dont le monde musulman était dépourvu et le fer. Côté exportation c'étaient plutôt des matières premières comme l'alun ou des produits de l'artisanat musulman comme objets en verre, métal, tissus, etc... Exportations et réexportations allaient ensemble. Généralement le but du commerce étaitnon pas de stimuler la production via exportation mais de réaliser le maximum de bénéfices en spéculant sur les différences de prix et de procurer à ceux qui fournissaient les capitaux les moyens de la puisance et du confort. La religion musulmane ne pas pas sérieusement en question la légitimité des profits du commerce. Les produits du grand commerce croisaient sur les routes les denrées d'un commerce interrégional actif : coton et lin d'Egypte, encens d'Araie, métaux, perles. La circulation de ces produits n'était pas livre et les marchands payaient des douanes aux frontières et une fois arrivés en ville déposaient leurs marchandises dans un entrepôt ou funduq et payer de nouvelles taxes. Les marchands locaux étaient autorisés à venir faire leurs achats.
Il y avait cette séparation entre grands marchands, détaillants et le commerce. L'Etat en tirait des bénéfices. Les différentes taxes d'origine non coraniques variaient selon les époques.
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Une des caractéristiques de la société byzantine est qu'une partie de l'aristocratie foncière, la classe sénatoriale, même si parfois répartie dans les provinces et loin des grandes villes et notamment de Constantinople, vit en ville et possède des biens en ville et dans ls faubourgs, où d'ailleurs elle exerce souvent des fonctions administratives. Cette aristocratie ne peut pas légalement faire des activités de fabrication et commerce mais exerce souvent des fonctions administratives. Le taux d'intérêt auquel elle peut prétendre quand elle prête de l'argent est limité à 4% alors que les marchands peuvent toucher 8% et que les rentes d'Etat rapportent de 6% à 8%. En revanche elle perçoit le loyer d'immeubles et de boutiques ou ateliers dont elle propriétaire. Pour ce qui est de la bourgeoisie, les armateurs de Constantinople résident dans les zones portuaires mais sont mal connus même si c'est peu probable qu'ils se soient beaucoup déplacés. Au marchand est confié la navigation qui apporte une part du capital et touche la moitié des profits. Les marchands byzantins circulent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Même les marchands étrangers peuvent être dans l'Empire notamment à Constantinople qui est réputée cosmopolite. On y trouve des arabes de tous pays. Mais certains peuples ont de vraies colonies qu'elles soient permanentes ou non. Les marchands russes sont sur le Bosphore au nord de la Corne d'Or quand le quartier de Saint mammas et ne sont admis à entrer dans la ville que par groupes de 50 et sans armes, ce qui montre qu'on craignait les rixes. Ils peuvent exporter chacun jusqu'à 50 sous de soie mais ils n'ont pas le droit d'hiverner à Saint Mammas où le séjour est limité à 3 mois. A la fin du XIème siècle certains marchands occidentaux sont installés à demeurent et forment de vraies colonies. D'abord les Amalfitains présents dès 944 et possédaient au milieu du XIème siècle un monastère et une échelle quand leur ville tombe aux mains des Normands ( 1073 ).
Les Amalfitains sont supplantés par les Vénitiens auxquels le traité de 992 offrait déjà concessions territoriales et avantages commerciaux, c'est à dire abaissements du droit par bateau mais pas d'exemption du kommerkion. Les patrons d'ensembles artisanaux importants n'étaient pas très nombreux et les manufactures d'exception hormis celles de l'Etat, étaient les caractéristiques de la production artisanale, à savoir fabrique de la soie pourpre destinée aux vêtements impériaux, arsenaux. Les artisans étaient à la tête de la cellule de base de l'économie urbaine byzantine, l'ergastèrion, désignant tant l'atelier que le boutiquier ou les 2. Il était souvent que le locataire de son ergastèrion au vu du prix énorme des boutiques par rapport aux revenus tirés de l'artisanat. Il n'était donc pas riche même s'il pouvait être propriétaire de plusieurs ergastèria dirigés par un esclave en son nom. C'est le patron qui fait partie de la corporation. Donc comme on ne peut appartenir à plusieurs corporations, nul ne peut exercer son autorité sur des ergastèria de plusieurs métiers. Certains grands propriétaires ont des quantités considérables d'ergastèria sans faire eux même partie d'un métier. Par exemple Saint Sophie possède l'exemption fiscale sur onze cents ergastèria pour assurer la gratuité des funérailles. Le type d'ergastèrion le plus connu est celui qu'on trouve dans les rues à portique de Constantinople notamment sur la Mésè et les principaux forums. La boutique est en longueur avec une façade étroite servant de devanture. L'artisan y expose ses productions. Un passage est laissé libre pour déambuler devant cette devanture, un deuxième étal existe dressé sur des bancs, du côté extérieur des portiques. Boutique et bancs ont souvent le même propriétaire mais le commerce des bancs et souvent différent de l'activité de l'ergastèrion.
il y a 8 mois
L'ergastèrion type est une entreprise familiale avec un patron membre du corps de métier employant d'abord les membres de sa famille et être fils ou gendre de maître de métier est le meilleur moyen d'être maître de métier. En dehors des esclaves il emploi 1 ou 2 ouvriers. Attaliate a noté la corrélation entre hausse du prix du pain et autres nécessités et revendications salariales. Un ouvrier qualifié est relativement bien payé : 1 milliarèsion par jour. Le contrat de travail est mensuel et le Livre de l'Epargue protège les patrons artisans, au même titre que la hausse subreptice des loyers à l'instigation d'un coucurrent contre le débauchage d'un ouvrier en cours de contrat. Un ouvrier qualifié dans un métier demandeur pouvait travailler quelque 280 jours par an et toucher un salaire de 20 à 35 nomismata assez proche du revenu net d'un artisan moyen par exemple d'un boulanger. La situation est moins brillante pour l'ouvrier non qualifié ou relevant d'un métier à l'emploi mal assuré, son salaire ne dépassant pas un kération, soit la moitié d'un milliarèsion par jour et le nombre de jours ouvrés et bien moins élevé. Son revenu annuel ne dépasse pas les 8 à 9 nomismata, insuffisant pour assurer le minimum vital d'une famille. Il est proche de la marge des marginaux et sans emploi ou domicile fixe formant une part importante de la population des grandes villes notamment à Constantinople. Dans la plupart des ateliers ou dans la plupart des exploitations rurales on trouve 1 ou 2 esclaves jouant dans l'économie urbaine un rôle aussi important que dans les campagnes.
Les centaines travaillant dans les ateliers impérieux que ce soit armes ou soieries sont peu de chose à côté de ceux des métiers. L'esclave qualifié est cher et recherché, à savoir entre 30 et 50 sous pour un esclave pouvant être notaire ( affaires, comptabilité à voire un livre d'or pour un eunuque qualifié. La condition des esclaves surtout qualifiés est en fait meilleure que celle des ouvriers car ils ont par définition un emploi et une nourriture assurés. Mais ils n'ont pas de personnalité juridique et leur maître est entièrement responsable de leurs actes ce qui fait qu'ils sont remplaçables et se trouver à la tête d'un ergastèrion. Aussi l'affranchissement des esclaves est fréquent depuis notamment que Léon VI a invité les maîtres à leur laisser la propriété de leur pécule.

L'historien Psellos reprochait à Constantin Monomaque d'avoir bouleversé la hiérarchie des honneurs en privilégiant la naissance au mérité pour l'accès aux plus hautes fonctions de l'Etat. Psellos révèle que les Byzantins ont pris conscience de l'existence d'un groupe social urbain, groupe politique par opposition au groupe militaire. La bourgeoisie de la capitale, constituée par les principaux artisans et les marchands a prix une importance telle qu'elle peut revendiquer une participation au pouvoir et que l'empereur cherche à s'appuyer sur elle, pour s'opposer à l'aristocratie foncière, maintenant que la petite paysannerie propriétaire lui fait défaut. La limite de l'influence prise par la bourgeoisie se mesure à l'échec rapide de cette politique. On peut en partie expliquer l'essor de la bourgeoisie des villes par la création de nouveaux kastra, et la croissance des anciennes villes. L'évolution monétaire est un signe important car sous Nicéphore Phocas apparaît une nouvelle pièce d'or qualifiée de nomisma tétartèron par opposition à la pièce habituelle de plein poids, le nomisma histaménon. Le tétartèron a un poids d'or plus faible d'environ un douzième. Sous Phocas et Tzimiscès la pièce est extérieurement similaire à l'histaménon donc on voit que les 2 empereurs visaient à un bénéfice de frappe avant tout. Ensuite le tétartèron reste, différent de l'histaménon : c'est donc une monnaie divisionnaire répondant à un besoin que le système rigide nomisma milliarèsion phollis ne peut satisfaire en une période où les échanges se multiplient. Cette impression est confirmée par les dévaluations monétaires du XIème siècle. Le nomisma est restée stable à un titre variant entre 99% et 90% depuis Justinien. Au début du règne d'Alexis Ier, en 1081 il ne titre plus que 36% d'or de même que le milliarèsion d'argent.
10 ans plus tard, Alexis a rétablir un système fondé sur un nomista, dit hyperpère, à 90% d'or et caractérisé par l'abondance des monnaies divisionnaires. La dévaluation commence à la troisième émission de Monomaque et se poursuit de manière plus ou moins continue jusqu'à la fin du règle de Constantin X en 1068. En 25 ans elle atteint 16% seulement ( taux annuel intérieur à 0,7% ). La politique fiscale de ces empereurs restant rigoureuse et les caisses de l'Etat n'étant pas plus vides que d'habitude, la dévaluation s'explique en partie au moins par l'insuffisance de la masse monétaire par rapport aux besoins c'est à dire à une époque où les prix sont stables et où la vitesse de rotation de la monnaie évolue peu, par l'augmentation des marchandises échangées. C'est cet essor commercial qui a permis l'essor de la bourgeoisie constantinopolitaine quoiqu'insuffisant pour la rendre indispensable. Quand Alexis Ier Comnène prend le pouvoir en 1081, ses partisans font la chasse aux nouveaux sénateurs pour les humilier. L'Empereur décrète que la qualité sénatoriale est incompatible avec l'exercice des activités marchandes et enjoints aux intéressés de choisir entre leur appartenance au Sénat et leur activité économique. Les marchands sont écartés de l'aristocratie. Le chrysobulle octroyé aux Vénitiens en 1082 affaiblit d'ailleurs leur position économique. La bourgeoisie constantinopolitaine n'avait pas atteint au XIème siècle la masse critique qui l'aurait rendue indispensable et aurait permis le développement d'un marché urbain indépendant de l'aristocratie foncière et militaire, doté de sa propre logique économique.
il y a 8 mois
Les sources de l'histoire byzantine sont surtout originaires de Constantinople et du coup l'organisation des métiers est connue avant tout pour la capitale. Avec le Livre de l'Eparque, sorte de code de police des métiers, on a un grand document. Il y a des raisons de croire que l'organisation était à peu près similaire dans les grandes villes de l'Empire. Le Livre de l'Eparque recense 22 corps de métiers qu'on peut classer entre services publics ( argentiers, bâtiment, changeurs, notaires ), métiers de première nécessité notamment de l'alimentation et métiers de la soie regroupant 6 métiers différents. Pour devenir notaire on doit passer un examen juridique et pratique, prêter serment, être présenté à l'Eparque qui nomme les postulants. Ensuite vient un office religieux puis un festin. Tous assistent à l'enterrement d'un des 24 confrères. Honoraires, punitions, cas de destitution sont prévus. Les règlements fixent parfois le lieu de l'exercice et le bénéfice licite selon le prix de la matière première. Leur fonction essentielle est d'édicter toujours des protections contre le vol, la fraude sur la qualité, la concurrence déloyale et la spéculation. L'Eparque est essentiel au fonctionnement de la ville et celui de Constantinople est placé au troisième rang de l'Etat par le traité du droit public byzantin, l'Epanagogè. L'Eparque est nommé par l'Empereur et aidé du substitut et d'un assesseur par corporation. Il a des pouvoirs de police : emplacement des ateliers et boutiques, contrôle des poids et mesures et de la qualité de certaines marchandises, garantie de la libre concurrence sans oublier l'administration dans le corps de métiers. La composition du livre est attribuée à Leon VI mais est en fait un recueil composite d'articles élaborés à des époques différentes avant le XIème siècle et les réglementations sévères qu'il contient ont conduit à des interprétations forcées du type d'économie en vigueur à Byzance : " Paradis du monopole et du privilège " ( K. Nicole ).
Les métiers de Constantinople employant le plus de main d'oeuvre n'y figurent pas mais d'autres documents le montrent et permet de les localiser mieux que bien des métiers décrits dans le Livre de l'Eparque. Par exemple tous les Byzantins ne s'habillaient pas de soie et pourtant c'est la seule industrie textile mentionnée. Les pelletiers, tanneurs, savetiers les métiers du cuir, n'apparaissent pas. La métallurgie notamment celle du cuivre qui a donné son nom à un quartier proche de Saint Sophie ( chalcoprateia ) et l'armement ne figurent pas, non plus que la céramique qui sert tant à la vie quotidienne qu'au transport des liquides. Non plus que les constructions navales. L'on pourrait ainsi allonger la liste, par exemple avec la mosaique qui vont décorer les églises d'Italie du Sud sont fabriquée, cube de verre par cube de verre, dans les ateliers de Constantinople, puis embarquées démontées par bateaux entiers, avant d'être montées sur place. Les métiers apparaissant dans le Livre de l'Eparque ne sont pas choisis au hasard. D'abord l'industrie de la soie, découpée pour éviter toute concentration verticale : marchands de soie grège, fabricants de tissus, marchands de vêtements fabriqués sur place différents des marchands de soieries importées, apprêteurs. La soie est un matériau impérial servant aux vêtements de l'Empereur à l'étranger et son exportation est quasiment interdite car la soie est un textile politique, contrôlé. La livre ne cache pas par contre l'importance acquise par les tisserands dans les métiers de la soie. Les distributions gratuites régulières ont été supprimées pour ce qui est des métiers de l'alimentation car c'est d'intérêt politique d'éviter les fluctuations sur les prix des denrées alimentaires de base, viande, poisson, pain, etc.. et d'autres produits de première nécessités. La protection du consommateur contre le dol et l'agiotage est recherchée par la réglementation de la qualité des produits.
il y a 8 mois
Au XIIème siècle le paysan byzantin reste libre en droit : circulant à son gré, vendant sa terre à sa guise, jouissant des mêmes garanties juridiques que n'importe quel autre sujet des basileis. Il garde même en principe un statut privilégie, car la législation mécédonienne qui le protégeait des entreprises des riches, n'a jamais été abolie par les Comnènes. Pourtant ce paysan se fait rare : épidémies, guerres, troubles intérieures, pression des grandes propriétaires entraînent à la fois exode rural et baisse démographique qui ne compensent pas les replis d'Asie Mineure occupée. L'effort des dunatoi pour attirer les paysans sur leurs domaines se fait donc plus âtre : installé sur la terre du riche, le paysan qui reste libre de droit devient le plus souvent un parèque sur lequel s'exerce en fait tout le poids social et économique des puissants. Le pouvoir réagit chaque fois qu'il peut car en vertu des exemptions fiscales dont jouissent nombre de puissants, chaque paysan tombant sous leur coupe est aussi un contribuable de moins. Les premiers Comnènes entendent donc limiter le mouvement d'installation de parèques sur les grandes domaines : Manuel par exemple refuse aux moines de Patmos le droit d'établir sur leurs terres un nombre illimité de paysans; en 1175 il fait restituer par d'autres moines les paysans excédentaires qu'ils avaient attirés, geste que renouvelle en 1186, Issac II Ange. Installer des paysans sur son domaine n'est donc pas un droit : c'est une faveur que les souverains accodent chichement, seulement s'il s'agit d'hommes " libres et sans obligations ", c'est à dire dépourvus de terre frappeé d'impôt, en sorte que le Trésor ne puisse en pâtir. Il est donc juste de dire que loin de favoriser l'asservissement du paysannat, les Comnènes sont restés fidèles à la politique sociale de leurs prédécesseurs.

La lutte contre la grande propriété ecclésiastique : en 1158 Manuel Comnène interdit aux monastères " d'augmenter les propriétés qu'ils détiennent aujourd'hui, en terres ou en paysans attachés " sous peine de confiscation mais le pouvoir n'était pas en principe mieux disposé à l'égard des puissants laics; pourtant l'usurpateur Alexis Comnène ne pouvait affermir son autorité qu'en favorisant le parti aristocratique qui l'avait porté au trône : c'est pourquoi Zonaras l'accuse d'avoir donné à ses partisans des terres " par pleins chariots ". En outre la politique familiale de la dynastie l'amen a à distribuer des domaines aux principes et princesses de la lignée. Mais Zonaras prend soin de noter qu'Alexis ne se montra pas également généraux à l'égard des " autres nobles ". Au reste même quand il s'agissait de leurs partians, les souverains répugnaient à faire des dons de terres en toute propriété, et favorisèrent surtout le développement d'une institution de compromis, la pronoia. La pronoia est la cession entre les mains d'une personne privée, d'une partie du domaine public. A l'origine la pronoia qu'on peut traduire par " tutelle " implique seulement l'obligation poru le titulaire, de maintenir la terre en état de productivité, moyennant jouissance de ses revenus. En outre la pronoia est un simple usufruit car la terre reste propriété de l'Etat et peut être reprise par lui à tout instant. C'est donc un système avantageux pour l'Etat : permettant de satisfaire les assises du régime sans pour autant engager définitivement l'avenir. La pronoia sert aussi à la défense de l'Empire : sous les Comnènes on prend habitude d'exiger du pronoiaire en contrepartie, une contribution en hommes et en équipement militaire.

Enfin il est faux de croire que la pronoia est toujours énorme : elle l'a été, avec celle d'Afiren Comnène, frère d'Alexis, se faisant attribuer en 1081 dans la péninsule de Kassandreia, mais en général il s'agit d'une cession modeste, parfois un village, parfois simplement quelques terres. Le danger n'en est pas moins grand pour l'avenir car quand l'Etat se désorganise, à la fin du XIIème siècle, le risque s'aggrace particulièrement dans les provinces lointaines et mal contrôlées comme la Grèce ou l'Epire, de voir les nobles locaux cumuler entre leurs mains les fonctions officielles, leures terres patrimoniales et confondues avec ces dernières à la faveur du désorbre, d'anciennes pronoiai que le gouvernement n'avait guère moyen de se faire rétrocéder. Les autorités laiques et ecclésiastiques avaient d'ailleurs trouvé un autre moyen économique de manifester leur générosité : depuis le XIème siècle comme en témoigne un opuscule vengeur de Jean d'Antioche, on avait pris l'habitude de remettre entre les mains de laics les biens de certains monastères ruinés ou mal administrés, à charge pour ces laics de les restaurer tout en bénéficiant temporairement de la majeure partir de leurs revenus. L'Eglise par la voix de ses patriarches, ne cessa de protester contre cette innovation nommée charistikè, mais en vain comme le prouvent les nombreux typika au XIIème siècle qui prennent soin de l'interdire par avance. C'était là un moyen supplémentaire de lutte contre la grande propriété religieuse mais c'était aussi risquer de voir les charistikaires mettre définitivement la main sur les biens qui leur étaient confiés, ce qu'ils ne manquèrent pas de faire quand l'Etat s'affaiblit. En terre d'islam, une évolution assez semblable se dessine à la même époque.

En Syrie dès le début du XIème siècle une phase de dépression s'était amorcée avec un net fléchissement démographique pouvant aller jusqu'à l'abandon de certains villes : les prix agricoles très bas, témoignent du reste de la faible demande en denrées alimentaires. Les croisades accentuèrent cette tendance : les ravages provoqués par les armées latines accélèrent encore l'exode rural. En même temps que leurs paysans les titulaires 'iqta abandonnent les campagnes, les premiers ne pouvant trouver protection auprès des seconds qui, n'ayant qu'une jouissance temporaire de leurs domaines, n'ont guère intérêt à les défendre. Ce n'est donc pas un hasard si les grands sultans du XIIème siècle et surtout Nûr al Dîn et Salâh al Dîn adoptèrent résolument le système de l'iqtâ héréditaire : désormais assuré de pouvoir transmettre son domaine à ses enfants, le muqta' se préoccupe sérieusement de sa mise en valeur et protège les paysans qui le travaillent. Parti de la région de Damas, un mouvement de remise en culture des friches s'étend dans la seconde moitié du siècle à l'ensemble de l'émirat zendike, puis ayyûbide. La courbe démographique s'inverse, ce qu'ont bien senti les auteurs du temps. C'est dans la Syrie relativement surpeuplée, oùù le manque de denrées fait monter les prix que naît et se développe le mouvement de contre croisade. Positive à bien des égards, la pratique de l'iqtâ ' héréditaires donne donc naissance, dans la région syro mésopotamienne, à une aristocratie terrienne stable et entraîna par conséquent un assujettissement accru des classes rurales. En raison de sa grande diversité, le monde musulman ne connut pourtant pas uniformément cette évolution car à l'est les dynasties iraniennes et turques comme les Samânides et les Ghaznévides versèrent toujours une solde à leurs armées; le système de l'istâ militaire ne s'y développa point.

Quant à l'Egypte fâtimide, elle eut ses officiers fermiers qui reçurent, sous le nom d'iqtâ, des localités ayant le statut de terres de kharâdj, mais outre que ces concessions restèrent toujours révocables, le contrôle de l'Etat ne cesssa jamais de s'y exercer, surtout en matière fiscale. A cet égard, la conquête ayyûbide de l'Egypte apporta de grandes changements : non seulement le pays se trouva à nouveau surexploité au profit de la Syrie déficitaire, mais Salâh al Dîn y implanta le système de l'iqtâ hérédirai, ce qui réduisit de beaucoup les libertés du paysan égyptien. Alors que l'Egypte avait connu jusque la fin du XIIème siècle une situation démographique stable, la courbe s'infléchit à l'époque ayyubide mais sans abandon des campagnes : comme en Syrie un certain asservissement est compensé par la protection des musta' héréditaires, tandis que l'Etat contrôle sévèrement les impôts et fixe le prix des denrées, en sorte que la sécurité personnelle et économique des paysans s'est sensiblement améliorée. Pourtant la prospérité au XIIème siècle dans les campagnes égyptiennes expliquent en partie le peu d'enthousiasme avec lequel on y accueillit l'idée de contre croisade; elles permettent aussi de mieux comprendre la difficulté avec laquelle le pouvoir ayyûbide s'y installet et s'y maintint. Le sultanat seljukide de Rûm est un cas particulier : nomades, les Turcs ignoraient l'idée de propriété intellectuelle jusque là. Mais en Irak et Djériza l'implantation du système musulman de tenure était si dorte qu'ils ne purent qu'en adopter les principes. En Asie Mineure, au contraire, le système byzantin s'était complètement dilué lors de l'invasion : maîtres d'un pays dont la classe possédante avait généralement fui, les Seljukides comme les Arabes au VIIème siècle, s'y importèrent l'idée que l'ensemble des terres était leur propriété collective.
il y a 8 mois
La disparition des grands propriétaires fut considérée par les paysans comme une délivrance ce que soulignent par exemple les chroniqueurs arméniens; l'invasion turque se traduisit dans les campagnes par un regain de liberté, non seulement les paysans resté sur place adhèrent au nouveau régime dès l'époque de Suleyman ibn Kutlumush mais au cours du XIIème siècle, beaucoup de chrétiens tentés par ces conditions plus libérales, quittèrent l'empire grec pour le sultanat. Cependant la propriété privée reparut vite en Anatolie : la mention de donations en waqf par des personnes privées en début du XIIIème siècle, prouve que l'idée en était dès lors bien implantée. En outre les Seljukides ne pouvaient ignorer longtemps le système de l'iqtâ connu de tous les musulamns voisins. Aussi se répand il assez vite mais sans grand danger pour la classe paysanne : maître de la majorité des terres et conformément à l'usage islamique ancien, le sultan ne disperse sous cette forme que les domaines publics, modérément pour une durée limitée et sans que le titulaire ait droit de modifier le statut personnel et fiscal des paysans. Au total les paysans d'Anatolie, à la fin du XIIème siècle, jouissaient sans doute d'une liberté plus grande que ceux des autres pays musulmans. A la veille de la 4ème croisade, ni les campagnes byzantines ni les campagnes musulmanes ne connaissent la servitude : elles restent peuplées d'hommes juridiquement libres. Mais des menaces de plus en plus précises pèsent sur ces derniers : ici et là, que le pouvoir s'affaiblisse et le grand propriétaire en profite aussitôt.

La chose est d'autant plus grave que l'Orient ne connaît toujours pas le carcan d'un système de type féodal : la disparition de l'autorité centrale fait donc place non pas à cette pyramide sociale qui en Occident, finit par le jeu des droits et des devoirs réciproques, finit toujours par assurer à l'homme quelques garanties élémentaires, mais à un pullulement de petites autorités simplement juxtaposées et donc rien par conséquent ne peut limiter la tyrannie arbitraire sur le pauvre ou le faible.
il y a 8 mois
Plus les musiques byzantines que je vais mettre.
:benzemonstre:
il y a 8 mois
Vu que tu voulais un topic sur l'empire byzantin de ma part, le voici :
:benzemonstre:
22 jours et tu oses up des maintenant
:CS_Zoom:
Vidéo d'utilité publique :
il y a 8 mois
Voilà l'auteur, j'espère que tu es satisfait.
:benzemonstre:
il y a 8 mois
22 jours et tu oses up des maintenant
:CS_Zoom:
Mieux vaut tard que jamais.
:benzemonstre:
il y a 8 mois
il y a 8 mois
Voilà l'auteur, j'espère que tu es satisfait.
:benzemonstre:
Et comment !
:Zizou_:
mais j'aurais préféré un petit docu à écouter/visionner plutôt qu'une succession de pavax
:chat_crispe:
Vidéo d'utilité publique :
il y a 8 mois
Et comment !
:Zizou_:
mais j'aurais préféré un petit docu à écouter/visionner plutôt qu'une succession de pavax
:chat_crispe:
Je connais pas énormément de documentaires là dessus.
A part peut être 2.

Un en français :




L'autre en anglais :



Et je viens de trouver ça sur youtube également :
il y a 8 mois