Ce sujet a été résolu
Sale Arabe, sale race, retourne dans ton pays, contrôler les vrais voleurs. »
Voilà le genre d’injures racistes adressées par une cliente de Kiabi Barberey à un vigile du magasin qui l’avait contrôlée pour une suspicion de vol, en novembre 2022.
Un an plus tard, les deux protagonistes étaient réunis, cette fois devant le tribunal judiciaire de Troyes, lundi.
L’occasion pour la jeune femme d’expliquer ses propos : « J’ai plutôt dit “va voir dans ton pays comment cela se passe, si tu peux parler aux femmes comme ici ” », tente l’Auboise, qui reconnaît avoir pu déraper sous le coup de la colère.
« Je me suis sentie agressée. Je n’ai pas compris pourquoi je devais avoir droit à une fouille approfondie. J’étais avec mon fils handicapé qui commençait à faire une crise. J’ai déposé les articles que je voulais pour rapidement quitter le magasin avant qu’elle n’éclate. C’est du délit de faciès. Je comprends le travail de ce monsieur mais il y a des façons de parler aux gens. Je ne suis pas raciste. J’ai des origines bosniaques », ose la prévenue.
Stage de citoyenneté
Le vigile du magasin a une tout autre version. « Mon responsable m’a indiqué que cette cliente ressemblait à une personne qui avait déjà commis des vols dans le magasin (il ne s’agissait pas d’elle en réalité, NDLR).
Je l’ai suivie et j’ai procédé au contrôle. Elle avait une poussette double. Une chaussure est tombée. Je connais le mode opératoire. On sort une chaussure et on revient pour sortir la deuxième, comme ça, si on se fait prendre, on dit que c’est une erreur. Cette dame s’est emportée pour rien et m’a insulté devant plusieurs clients, mon responsable. Plein de personnes ont été témoins. J’ai seulement fait mon travail. Elle a d’ailleurs fini par payer les chaussures. »
Le procureur conforte l’agent et requiert un stage de citoyenneté à l’encontre de la prévenue. En défense, Me Gaffuri dénonce le comportement du vigile lors des médiations devant le délégué du procureur. Médiations qui ont échoué, les deux parties étant en désaccord quant au montant du préjudice.
« Je n’ose imaginer comment il se comporte en magasin. Ma cliente a été traitée comme une voleuse sur la place publique. Elle a dû déshabiller ses enfants et n’avait pas connaissance de la présence de cette chaussure. »
La cliente a été reconnue coupable d’« injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Elle a été condamnée à effectuer un stage de citoyenneté dédié au racisme et à la discrimination ainsi qu’à verser 200 euros pour préjudice moral à l’agent de sécurité. Il avait demandé 800 euros.
https://www.lest-eclair.f[...]racistes-contre-un-vigile

Voilà le genre d’injures racistes adressées par une cliente de Kiabi Barberey à un vigile du magasin qui l’avait contrôlée pour une suspicion de vol, en novembre 2022.
Un an plus tard, les deux protagonistes étaient réunis, cette fois devant le tribunal judiciaire de Troyes, lundi.
L’occasion pour la jeune femme d’expliquer ses propos : « J’ai plutôt dit “va voir dans ton pays comment cela se passe, si tu peux parler aux femmes comme ici ” », tente l’Auboise, qui reconnaît avoir pu déraper sous le coup de la colère.
« Je me suis sentie agressée. Je n’ai pas compris pourquoi je devais avoir droit à une fouille approfondie. J’étais avec mon fils handicapé qui commençait à faire une crise. J’ai déposé les articles que je voulais pour rapidement quitter le magasin avant qu’elle n’éclate. C’est du délit de faciès. Je comprends le travail de ce monsieur mais il y a des façons de parler aux gens. Je ne suis pas raciste. J’ai des origines bosniaques », ose la prévenue.
Stage de citoyenneté
Le vigile du magasin a une tout autre version. « Mon responsable m’a indiqué que cette cliente ressemblait à une personne qui avait déjà commis des vols dans le magasin (il ne s’agissait pas d’elle en réalité, NDLR).
Je l’ai suivie et j’ai procédé au contrôle. Elle avait une poussette double. Une chaussure est tombée. Je connais le mode opératoire. On sort une chaussure et on revient pour sortir la deuxième, comme ça, si on se fait prendre, on dit que c’est une erreur. Cette dame s’est emportée pour rien et m’a insulté devant plusieurs clients, mon responsable. Plein de personnes ont été témoins. J’ai seulement fait mon travail. Elle a d’ailleurs fini par payer les chaussures. »
Le procureur conforte l’agent et requiert un stage de citoyenneté à l’encontre de la prévenue. En défense, Me Gaffuri dénonce le comportement du vigile lors des médiations devant le délégué du procureur. Médiations qui ont échoué, les deux parties étant en désaccord quant au montant du préjudice.
« Je n’ose imaginer comment il se comporte en magasin. Ma cliente a été traitée comme une voleuse sur la place publique. Elle a dû déshabiller ses enfants et n’avait pas connaissance de la présence de cette chaussure. »
La cliente a été reconnue coupable d’« injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Elle a été condamnée à effectuer un stage de citoyenneté dédié au racisme et à la discrimination ainsi qu’à verser 200 euros pour préjudice moral à l’agent de sécurité. Il avait demandé 800 euros.
il y a un an