Ce sujet a été résolu
Mes marlous et moi étions à notre pub préféré à 18h. . La soirée a commencé normalement : on était tous les quatre entassés à une petite table dans un coin, à parler de teens et autres conneries. Comme c'était en milieu de semaine, il n'y avait pas grand monde, peut-être huit ou neuf personnes en tout. Chacun restait dans son coin, le genre de personnes qu'on s'attend à voir dans un pub un mercredi soir.
Bref, de là où je suis assis, j'ai une bonne vue sur la télé derrière le bar. Bernard, le barman, zappe tranquillement et tombe sur bfm. On voit un bâtiment cramé l'écran ; j'étais bourré mais je comprends que c'est un incendie quelque part, puis ça disparaît quand Bernard change de chaîne. Mais il y a quelque chose d'éloignement familier avec ce bâtiment.
« Hé Bernard, tu peux remettre bfm ?» j'lui demande. Les infos reprennent, et soudain je reconnais l'immeuble à l'écran. C'est le mien, et il brûle.
« Putain de merde ! » je m'exclame assez fort pour que quelques personnes suivent mon regard vers la télévision. « C'est mon appart les kheys ! »
Un silence se fait dans le bar, tous les regards étant rivés sur l'écran. On y voit un plan grand de l'extérieur de mon immeuble. La caméra doit être placée au nord de la rue, car je reconnais de nombreux commerces au rez-de-chaussée : agence immobilière, pressing, monoprix, etc. Le coin supérieur gauche de l'immeuble est en flammes. Ce n'est pas un incendie gigantesque, loin de là, mais il semble que quelques appartements, dans les quatre derniers étages environnants, soient déjà la proie des flammes.
« Putain de merde comment ça a brûlé ?» dit un de mes marlous. « Fais chier... » Un murmure généré d'approbation parcourt la table. Je les comprends, je n'aurais pas su quoi dire non plus. « Ouais », je réponds, tout aussi maladroitement. Heureusement, mon appartement est à mi-hauteur et situé à l'ouest de l'immeuble. Je croise les doigts, espérant que mes affaires et bouteilles de pisses qui datent de 2013 et sardines seront intactes.
La caméra se tourne vers un journaliste sur place. Il est un peu plus loin ; en regardant les magasins en arrière-plan, je vois qu'il est de l'autre côté de la rue, à l'angle nord-ouest de l'immeuble. « Les pompiers sont attendus d'une minute à l'autre », dit-il, « et j'espère qu'ils parviendront à maîtriser cet incendie avant qu'il ne se propage. Comme je le disais, c'est une chance que tout le monde ait pu évacuer l'immeuble avant que la situation ne s'aggrave, sinon qui sait quelles tragédies pourraient se produire. »
« Il en fait des tonnes », plaisantent mes kheys. Je suis un peu. Finalement, sur le moment, ça ne semblait pas si grave. Mais quelques instants plus tard : « Euh… attendre », dit le journaliste de BFM, « nous recevons des informations de dernières minutes. Il semblerait… un instant, le temps de réajuster la caméra. » La caméra, auparavant immobile, commence à bouger, l'angle se concentre sur une partie du bâtiment, à mi-hauteur environ, côté ouest. Toutes les lumières sont éteintes, sauf une. Un étrange frisson me parcourt tandis que je compte les fenêtres en partant du bas.
Cinq en haut, deux à droite. C'est chez moi. J'étais pourtant persuadée d'avoir éteint les lumières avant d'aller au pub. Puis je la vois...
Il y a… une personne, debout à ma fenêtre. La caméra est trop éloignée pour distinguer les traits, mais on ressemble bien à un homme, et il est bel et bien dans mon appartement. Je reste pétrifiée tandis que la caméra zoome, le journaliste bavarde, sur le coup j'oublie ce que dis ce bobo, à mesure que l'image se rapproche, je commence à distinguer plus de détails. La personne… danse. Enfin, quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop comment le décrire, mais il bouge beaucoup, et tout ce qu'il fait a un rythme bizarre. Il commence à agiter les bras en l'air, d'avant en arrière, d'avant en arrière, puis il les balance de haut en bas sur les côtés. Ensuite, il frappe du poing sur la vitre. Puis il agite à nouveau les bras au-dessus de sa tête, d'avant en arrière. Tout ce qu'il fait est exactement au même tempo. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4. Il se met à sauter sur place, en agitant les bras au-dessus de sa tête comme s'il essayait d'attirer l'attention de quelqu'un de loin, mais tout est exactement au même rythme. Sans cesse. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4.
« Mais il est possédé ce fils de pute !» je dis d'une voix rauque. Puis la caméra se rapproche un peu, et enfin on distingue les traits du visage du gars.
Il me ressemble presque trait pour trait. Il porte exactement les mêmes vêtements que moi, ceux que j'ai enfilés juste avant de quitter l'appartement. Son visage est lui aussi presque identique au mien, à l'exception de ses yeux. Ses yeux sont bien trop grands pour une personne normale. Il a aussi un grand sourire presque… Je ne sais même pas comment le décrire. Imaginez...
Plus personne ne parle au bar. Tous les salutations sont rivés sur la télévision. La « personne » continue de se balancer et de gesticuler, frappant la vitre de ses mains ou sautant en rond. J'entends à peine le journaliste annoncer que les pompiers se sont précipités dans l'immeuble et se dirigent vers mon étage. « Bordel... c'est un cauchemar, je suis dans mon lit et je vais me réveiller en pleine nuit dans mon lit plein de sperme séché... c'est tout... réveille toi... », me dis-je, sans vraiment comprendre ce qui se passe... j'avais qu'une envie... que ce ne soit qu'un simple cauchemar et que je me réveille..
Je reste figée devant l'écran. De cet angle, on aperçoit à peine le haut de ma porte d'entrée à travers la fenêtre, non loin derrière l'endroit où cette créature s'agite. Elle se prend le visage entre les mains et secoue la tête de gauche à droite, comme pour dire non. Soudain, la porte derrière elle s'ouvre brusquement : les pompiers viennent sans doute d'entrer dans mon appartement.
La créature s'immobilise. Pendant une seconde, je vois son expression changer. Son air heureux disparaît... maintenant c'est un sourire "enragé" dévoilant d'énormes dents pointues... Puis, les lumières s'éteignent.
On est tous restés assis là, à fixer l'écran, tandis que la caméra s'éloignait lentement de la fenêtre plongée désormais dans l'obscurité. Personne n'a dit un mot pendant qu'on payait l'addition en silence et qu'on partait. Je suis allée directement chez ma sœur, à l'autre bout de la ville, et je lui ai demandé si je pouvais rester. Je lui ai juste dit qu'il y avait eu un incendie dans mon appartement, et c'est tout. Quand j'ai essayé de retrouver les images des infos en ligne plus tard dans la soirée, il semblait qu'ils avaient coupé cette dernière partie au montage.
Je ne sais pas si certains d'entre vous, sur la planète forom, savent de quoi il s'agissait, mais j'espère qu'ils n'ont pas éteint l'incendie. J'espère qu'ils ont laissé ce fils de pute brûlé.
...
Bref, de là où je suis assis, j'ai une bonne vue sur la télé derrière le bar. Bernard, le barman, zappe tranquillement et tombe sur bfm. On voit un bâtiment cramé l'écran ; j'étais bourré mais je comprends que c'est un incendie quelque part, puis ça disparaît quand Bernard change de chaîne. Mais il y a quelque chose d'éloignement familier avec ce bâtiment.
« Hé Bernard, tu peux remettre bfm ?» j'lui demande. Les infos reprennent, et soudain je reconnais l'immeuble à l'écran. C'est le mien, et il brûle.
« Putain de merde ! » je m'exclame assez fort pour que quelques personnes suivent mon regard vers la télévision. « C'est mon appart les kheys ! »
Un silence se fait dans le bar, tous les regards étant rivés sur l'écran. On y voit un plan grand de l'extérieur de mon immeuble. La caméra doit être placée au nord de la rue, car je reconnais de nombreux commerces au rez-de-chaussée : agence immobilière, pressing, monoprix, etc. Le coin supérieur gauche de l'immeuble est en flammes. Ce n'est pas un incendie gigantesque, loin de là, mais il semble que quelques appartements, dans les quatre derniers étages environnants, soient déjà la proie des flammes.
« Putain de merde comment ça a brûlé ?» dit un de mes marlous. « Fais chier... » Un murmure généré d'approbation parcourt la table. Je les comprends, je n'aurais pas su quoi dire non plus. « Ouais », je réponds, tout aussi maladroitement. Heureusement, mon appartement est à mi-hauteur et situé à l'ouest de l'immeuble. Je croise les doigts, espérant que mes affaires et bouteilles de pisses qui datent de 2013 et sardines seront intactes.
La caméra se tourne vers un journaliste sur place. Il est un peu plus loin ; en regardant les magasins en arrière-plan, je vois qu'il est de l'autre côté de la rue, à l'angle nord-ouest de l'immeuble. « Les pompiers sont attendus d'une minute à l'autre », dit-il, « et j'espère qu'ils parviendront à maîtriser cet incendie avant qu'il ne se propage. Comme je le disais, c'est une chance que tout le monde ait pu évacuer l'immeuble avant que la situation ne s'aggrave, sinon qui sait quelles tragédies pourraient se produire. »
« Il en fait des tonnes », plaisantent mes kheys. Je suis un peu. Finalement, sur le moment, ça ne semblait pas si grave. Mais quelques instants plus tard : « Euh… attendre », dit le journaliste de BFM, « nous recevons des informations de dernières minutes. Il semblerait… un instant, le temps de réajuster la caméra. » La caméra, auparavant immobile, commence à bouger, l'angle se concentre sur une partie du bâtiment, à mi-hauteur environ, côté ouest. Toutes les lumières sont éteintes, sauf une. Un étrange frisson me parcourt tandis que je compte les fenêtres en partant du bas.
Cinq en haut, deux à droite. C'est chez moi. J'étais pourtant persuadée d'avoir éteint les lumières avant d'aller au pub. Puis je la vois...
Il y a… une personne, debout à ma fenêtre. La caméra est trop éloignée pour distinguer les traits, mais on ressemble bien à un homme, et il est bel et bien dans mon appartement. Je reste pétrifiée tandis que la caméra zoome, le journaliste bavarde, sur le coup j'oublie ce que dis ce bobo, à mesure que l'image se rapproche, je commence à distinguer plus de détails. La personne… danse. Enfin, quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop comment le décrire, mais il bouge beaucoup, et tout ce qu'il fait a un rythme bizarre. Il commence à agiter les bras en l'air, d'avant en arrière, d'avant en arrière, puis il les balance de haut en bas sur les côtés. Ensuite, il frappe du poing sur la vitre. Puis il agite à nouveau les bras au-dessus de sa tête, d'avant en arrière. Tout ce qu'il fait est exactement au même tempo. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4. Il se met à sauter sur place, en agitant les bras au-dessus de sa tête comme s'il essayait d'attirer l'attention de quelqu'un de loin, mais tout est exactement au même rythme. Sans cesse. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4.
« Mais il est possédé ce fils de pute !» je dis d'une voix rauque. Puis la caméra se rapproche un peu, et enfin on distingue les traits du visage du gars.
Il me ressemble presque trait pour trait. Il porte exactement les mêmes vêtements que moi, ceux que j'ai enfilés juste avant de quitter l'appartement. Son visage est lui aussi presque identique au mien, à l'exception de ses yeux. Ses yeux sont bien trop grands pour une personne normale. Il a aussi un grand sourire presque… Je ne sais même pas comment le décrire. Imaginez...
Plus personne ne parle au bar. Tous les salutations sont rivés sur la télévision. La « personne » continue de se balancer et de gesticuler, frappant la vitre de ses mains ou sautant en rond. J'entends à peine le journaliste annoncer que les pompiers se sont précipités dans l'immeuble et se dirigent vers mon étage. « Bordel... c'est un cauchemar, je suis dans mon lit et je vais me réveiller en pleine nuit dans mon lit plein de sperme séché... c'est tout... réveille toi... », me dis-je, sans vraiment comprendre ce qui se passe... j'avais qu'une envie... que ce ne soit qu'un simple cauchemar et que je me réveille..
Je reste figée devant l'écran. De cet angle, on aperçoit à peine le haut de ma porte d'entrée à travers la fenêtre, non loin derrière l'endroit où cette créature s'agite. Elle se prend le visage entre les mains et secoue la tête de gauche à droite, comme pour dire non. Soudain, la porte derrière elle s'ouvre brusquement : les pompiers viennent sans doute d'entrer dans mon appartement.
La créature s'immobilise. Pendant une seconde, je vois son expression changer. Son air heureux disparaît... maintenant c'est un sourire "enragé" dévoilant d'énormes dents pointues... Puis, les lumières s'éteignent.
On est tous restés assis là, à fixer l'écran, tandis que la caméra s'éloignait lentement de la fenêtre plongée désormais dans l'obscurité. Personne n'a dit un mot pendant qu'on payait l'addition en silence et qu'on partait. Je suis allée directement chez ma sœur, à l'autre bout de la ville, et je lui ai demandé si je pouvais rester. Je lui ai juste dit qu'il y avait eu un incendie dans mon appartement, et c'est tout. Quand j'ai essayé de retrouver les images des infos en ligne plus tard dans la soirée, il semblait qu'ils avaient coupé cette dernière partie au montage.
Je ne sais pas si certains d'entre vous, sur la planète forom, savent de quoi il s'agissait, mais j'espère qu'ils n'ont pas éteint l'incendie. J'espère qu'ils ont laissé ce fils de pute brûlé.
il y a 4 heures
Mes marlous et moi étions à notre pub préféré à 18h. . La soirée a commencé normalement : on était tous les quatre entassés à une petite table dans un coin, à parler de teens et autres conneries. Comme c'était en milieu de semaine, il n'y avait pas grand monde, peut-être huit ou neuf personnes en tout. Chacun restait dans son coin, le genre de personnes qu'on s'attend à voir dans un pub un mercredi soir.
Bref, de là où je suis assis, j'ai une bonne vue sur la télé derrière le bar. Bernard, le barman, zappe tranquillement et tombe sur bfm. On voit un bâtiment cramé l'écran ; j'étais bourré mais je comprends que c'est un incendie quelque part, puis ça disparaît quand Bernard change de chaîne. Mais il y a quelque chose d'éloignement familier avec ce bâtiment.
« Hé Bernard, tu peux remettre bfm ?» j'lui demande. Les infos reprennent, et soudain je reconnais l'immeuble à l'écran. C'est le mien, et il brûle.
« Putain de merde ! » je m'exclame assez fort pour que quelques personnes suivent mon regard vers la télévision. « C'est mon appart les kheys ! »
Un silence se fait dans le bar, tous les regards étant rivés sur l'écran. On y voit un plan grand de l'extérieur de mon immeuble. La caméra doit être placée au nord de la rue, car je reconnais de nombreux commerces au rez-de-chaussée : agence immobilière, pressing, monoprix, etc. Le coin supérieur gauche de l'immeuble est en flammes. Ce n'est pas un incendie gigantesque, loin de là, mais il semble que quelques appartements, dans les quatre derniers étages environnants, soient déjà la proie des flammes.
« Putain de merde comment ça a brûlé ?» dit un de mes marlous. « Fais chier... » Un murmure généré d'approbation parcourt la table. Je les comprends, je n'aurais pas su quoi dire non plus. « Ouais », je réponds, tout aussi maladroitement. Heureusement, mon appartement est à mi-hauteur et situé à l'ouest de l'immeuble. Je croise les doigts, espérant que mes affaires et bouteilles de pisses qui datent de 2013 et sardines seront intactes.
La caméra se tourne vers un journaliste sur place. Il est un peu plus loin ; en regardant les magasins en arrière-plan, je vois qu'il est de l'autre côté de la rue, à l'angle nord-ouest de l'immeuble. « Les pompiers sont attendus d'une minute à l'autre », dit-il, « et j'espère qu'ils parviendront à maîtriser cet incendie avant qu'il ne se propage. Comme je le disais, c'est une chance que tout le monde ait pu évacuer l'immeuble avant que la situation ne s'aggrave, sinon qui sait quelles tragédies pourraient se produire. »
« Il en fait des tonnes », plaisantent mes kheys. Je suis un peu. Finalement, sur le moment, ça ne semblait pas si grave. Mais quelques instants plus tard : « Euh… attendre », dit le journaliste de BFM, « nous recevons des informations de dernières minutes. Il semblerait… un instant, le temps de réajuster la caméra. » La caméra, auparavant immobile, commence à bouger, l'angle se concentre sur une partie du bâtiment, à mi-hauteur environ, côté ouest. Toutes les lumières sont éteintes, sauf une. Un étrange frisson me parcourt tandis que je compte les fenêtres en partant du bas.
Cinq en haut, deux à droite. C'est chez moi. J'étais pourtant persuadée d'avoir éteint les lumières avant d'aller au pub. Puis je la vois...
Il y a… une personne, debout à ma fenêtre. La caméra est trop éloignée pour distinguer les traits, mais on ressemble bien à un homme, et il est bel et bien dans mon appartement. Je reste pétrifiée tandis que la caméra zoome, le journaliste bavarde, sur le coup j'oublie ce que dis ce bobo, à mesure que l'image se rapproche, je commence à distinguer plus de détails. La personne… danse. Enfin, quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop comment le décrire, mais il bouge beaucoup, et tout ce qu'il fait a un rythme bizarre. Il commence à agiter les bras en l'air, d'avant en arrière, d'avant en arrière, puis il les balance de haut en bas sur les côtés. Ensuite, il frappe du poing sur la vitre. Puis il agite à nouveau les bras au-dessus de sa tête, d'avant en arrière. Tout ce qu'il fait est exactement au même tempo. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4. Il se met à sauter sur place, en agitant les bras au-dessus de sa tête comme s'il essayait d'attirer l'attention de quelqu'un de loin, mais tout est exactement au même rythme. Sans cesse. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4.
« Mais il est possédé ce fils de pute !» je dis d'une voix rauque. Puis la caméra se rapproche un peu, et enfin on distingue les traits du visage du gars.
Il me ressemble presque trait pour trait. Il porte exactement les mêmes vêtements que moi, ceux que j'ai enfilés juste avant de quitter l'appartement. Son visage est lui aussi presque identique au mien, à l'exception de ses yeux. Ses yeux sont bien trop grands pour une personne normale. Il a aussi un grand sourire presque… Je ne sais même pas comment le décrire. Imaginez...
Plus personne ne parle au bar. Tous les salutations sont rivés sur la télévision. La « personne » continue de se balancer et de gesticuler, frappant la vitre de ses mains ou sautant en rond. J'entends à peine le journaliste annoncer que les pompiers se sont précipités dans l'immeuble et se dirigent vers mon étage. « Bordel... c'est un cauchemar, je suis dans mon lit et je vais me réveiller en pleine nuit dans mon lit plein de sperme séché... c'est tout... réveille toi... », me dis-je, sans vraiment comprendre ce qui se passe... j'avais qu'une envie... que ce ne soit qu'un simple cauchemar et que je me réveille..
Je reste figée devant l'écran. De cet angle, on aperçoit à peine le haut de ma porte d'entrée à travers la fenêtre, non loin derrière l'endroit où cette créature s'agite. Elle se prend le visage entre les mains et secoue la tête de gauche à droite, comme pour dire non. Soudain, la porte derrière elle s'ouvre brusquement : les pompiers viennent sans doute d'entrer dans mon appartement.
La créature s'immobilise. Pendant une seconde, je vois son expression changer. Son air heureux disparaît... maintenant c'est un sourire "enragé" dévoilant d'énormes dents pointues... Puis, les lumières s'éteignent.
On est tous restés assis là, à fixer l'écran, tandis que la caméra s'éloignait lentement de la fenêtre plongée désormais dans l'obscurité. Personne n'a dit un mot pendant qu'on payait l'addition en silence et qu'on partait. Je suis allée directement chez ma sœur, à l'autre bout de la ville, et je lui ai demandé si je pouvais rester. Je lui ai juste dit qu'il y avait eu un incendie dans mon appartement, et c'est tout. Quand j'ai essayé de retrouver les images des infos en ligne plus tard dans la soirée, il semblait qu'ils avaient coupé cette dernière partie au montage.
Je ne sais pas si certains d'entre vous, sur la planète forom, savent de quoi il s'agissait, mais j'espère qu'ils n'ont pas éteint l'incendie. J'espère qu'ils ont laissé ce fils de pute brûlé.
Bref, de là où je suis assis, j'ai une bonne vue sur la télé derrière le bar. Bernard, le barman, zappe tranquillement et tombe sur bfm. On voit un bâtiment cramé l'écran ; j'étais bourré mais je comprends que c'est un incendie quelque part, puis ça disparaît quand Bernard change de chaîne. Mais il y a quelque chose d'éloignement familier avec ce bâtiment.
« Hé Bernard, tu peux remettre bfm ?» j'lui demande. Les infos reprennent, et soudain je reconnais l'immeuble à l'écran. C'est le mien, et il brûle.
« Putain de merde ! » je m'exclame assez fort pour que quelques personnes suivent mon regard vers la télévision. « C'est mon appart les kheys ! »
Un silence se fait dans le bar, tous les regards étant rivés sur l'écran. On y voit un plan grand de l'extérieur de mon immeuble. La caméra doit être placée au nord de la rue, car je reconnais de nombreux commerces au rez-de-chaussée : agence immobilière, pressing, monoprix, etc. Le coin supérieur gauche de l'immeuble est en flammes. Ce n'est pas un incendie gigantesque, loin de là, mais il semble que quelques appartements, dans les quatre derniers étages environnants, soient déjà la proie des flammes.
« Putain de merde comment ça a brûlé ?» dit un de mes marlous. « Fais chier... » Un murmure généré d'approbation parcourt la table. Je les comprends, je n'aurais pas su quoi dire non plus. « Ouais », je réponds, tout aussi maladroitement. Heureusement, mon appartement est à mi-hauteur et situé à l'ouest de l'immeuble. Je croise les doigts, espérant que mes affaires et bouteilles de pisses qui datent de 2013 et sardines seront intactes.
La caméra se tourne vers un journaliste sur place. Il est un peu plus loin ; en regardant les magasins en arrière-plan, je vois qu'il est de l'autre côté de la rue, à l'angle nord-ouest de l'immeuble. « Les pompiers sont attendus d'une minute à l'autre », dit-il, « et j'espère qu'ils parviendront à maîtriser cet incendie avant qu'il ne se propage. Comme je le disais, c'est une chance que tout le monde ait pu évacuer l'immeuble avant que la situation ne s'aggrave, sinon qui sait quelles tragédies pourraient se produire. »
« Il en fait des tonnes », plaisantent mes kheys. Je suis un peu. Finalement, sur le moment, ça ne semblait pas si grave. Mais quelques instants plus tard : « Euh… attendre », dit le journaliste de BFM, « nous recevons des informations de dernières minutes. Il semblerait… un instant, le temps de réajuster la caméra. » La caméra, auparavant immobile, commence à bouger, l'angle se concentre sur une partie du bâtiment, à mi-hauteur environ, côté ouest. Toutes les lumières sont éteintes, sauf une. Un étrange frisson me parcourt tandis que je compte les fenêtres en partant du bas.
Cinq en haut, deux à droite. C'est chez moi. J'étais pourtant persuadée d'avoir éteint les lumières avant d'aller au pub. Puis je la vois...
Il y a… une personne, debout à ma fenêtre. La caméra est trop éloignée pour distinguer les traits, mais on ressemble bien à un homme, et il est bel et bien dans mon appartement. Je reste pétrifiée tandis que la caméra zoome, le journaliste bavarde, sur le coup j'oublie ce que dis ce bobo, à mesure que l'image se rapproche, je commence à distinguer plus de détails. La personne… danse. Enfin, quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop comment le décrire, mais il bouge beaucoup, et tout ce qu'il fait a un rythme bizarre. Il commence à agiter les bras en l'air, d'avant en arrière, d'avant en arrière, puis il les balance de haut en bas sur les côtés. Ensuite, il frappe du poing sur la vitre. Puis il agite à nouveau les bras au-dessus de sa tête, d'avant en arrière. Tout ce qu'il fait est exactement au même tempo. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4. Il se met à sauter sur place, en agitant les bras au-dessus de sa tête comme s'il essayait d'attirer l'attention de quelqu'un de loin, mais tout est exactement au même rythme. Sans cesse. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4.
« Mais il est possédé ce fils de pute !» je dis d'une voix rauque. Puis la caméra se rapproche un peu, et enfin on distingue les traits du visage du gars.
Il me ressemble presque trait pour trait. Il porte exactement les mêmes vêtements que moi, ceux que j'ai enfilés juste avant de quitter l'appartement. Son visage est lui aussi presque identique au mien, à l'exception de ses yeux. Ses yeux sont bien trop grands pour une personne normale. Il a aussi un grand sourire presque… Je ne sais même pas comment le décrire. Imaginez...
Plus personne ne parle au bar. Tous les salutations sont rivés sur la télévision. La « personne » continue de se balancer et de gesticuler, frappant la vitre de ses mains ou sautant en rond. J'entends à peine le journaliste annoncer que les pompiers se sont précipités dans l'immeuble et se dirigent vers mon étage. « Bordel... c'est un cauchemar, je suis dans mon lit et je vais me réveiller en pleine nuit dans mon lit plein de sperme séché... c'est tout... réveille toi... », me dis-je, sans vraiment comprendre ce qui se passe... j'avais qu'une envie... que ce ne soit qu'un simple cauchemar et que je me réveille..
Je reste figée devant l'écran. De cet angle, on aperçoit à peine le haut de ma porte d'entrée à travers la fenêtre, non loin derrière l'endroit où cette créature s'agite. Elle se prend le visage entre les mains et secoue la tête de gauche à droite, comme pour dire non. Soudain, la porte derrière elle s'ouvre brusquement : les pompiers viennent sans doute d'entrer dans mon appartement.
La créature s'immobilise. Pendant une seconde, je vois son expression changer. Son air heureux disparaît... maintenant c'est un sourire "enragé" dévoilant d'énormes dents pointues... Puis, les lumières s'éteignent.
On est tous restés assis là, à fixer l'écran, tandis que la caméra s'éloignait lentement de la fenêtre plongée désormais dans l'obscurité. Personne n'a dit un mot pendant qu'on payait l'addition en silence et qu'on partait. Je suis allée directement chez ma sœur, à l'autre bout de la ville, et je lui ai demandé si je pouvais rester. Je lui ai juste dit qu'il y avait eu un incendie dans mon appartement, et c'est tout. Quand j'ai essayé de retrouver les images des infos en ligne plus tard dans la soirée, il semblait qu'ils avaient coupé cette dernière partie au montage.
Je ne sais pas si certains d'entre vous, sur la planète forom, savent de quoi il s'agissait, mais j'espère qu'ils n'ont pas éteint l'incendie. J'espère qu'ils ont laissé ce fils de pute brûlé.
Je m'attendais a un vrai truc, j'ai arrêté "on aurait du poster"
Un fake censé être drôle ça peut pas être aussi long a mon sens
Un fake censé être drôle ça peut pas être aussi long a mon sens
il y a 4 heures
Mes marlous et moi étions à notre pub préféré à 18h. . La soirée a commencé normalement : on était tous les quatre entassés à une petite table dans un coin, à parler de teens et autres conneries. Comme c'était en milieu de semaine, il n'y avait pas grand monde, peut-être huit ou neuf personnes en tout. Chacun restait dans son coin, le genre de personnes qu'on s'attend à voir dans un pub un mercredi soir.
Bref, de là où je suis assis, j'ai une bonne vue sur la télé derrière le bar. Bernard, le barman, zappe tranquillement et tombe sur bfm. On voit un bâtiment cramé l'écran ; j'étais bourré mais je comprends que c'est un incendie quelque part, puis ça disparaît quand Bernard change de chaîne. Mais il y a quelque chose d'éloignement familier avec ce bâtiment.
« Hé Bernard, tu peux remettre bfm ?» j'lui demande. Les infos reprennent, et soudain je reconnais l'immeuble à l'écran. C'est le mien, et il brûle.
« Putain de merde ! » je m'exclame assez fort pour que quelques personnes suivent mon regard vers la télévision. « C'est mon appart les kheys ! »
Un silence se fait dans le bar, tous les regards étant rivés sur l'écran. On y voit un plan grand de l'extérieur de mon immeuble. La caméra doit être placée au nord de la rue, car je reconnais de nombreux commerces au rez-de-chaussée : agence immobilière, pressing, monoprix, etc. Le coin supérieur gauche de l'immeuble est en flammes. Ce n'est pas un incendie gigantesque, loin de là, mais il semble que quelques appartements, dans les quatre derniers étages environnants, soient déjà la proie des flammes.
« Putain de merde comment ça a brûlé ?» dit un de mes marlous. « Fais chier... » Un murmure généré d'approbation parcourt la table. Je les comprends, je n'aurais pas su quoi dire non plus. « Ouais », je réponds, tout aussi maladroitement. Heureusement, mon appartement est à mi-hauteur et situé à l'ouest de l'immeuble. Je croise les doigts, espérant que mes affaires et bouteilles de pisses qui datent de 2013 et sardines seront intactes.
La caméra se tourne vers un journaliste sur place. Il est un peu plus loin ; en regardant les magasins en arrière-plan, je vois qu'il est de l'autre côté de la rue, à l'angle nord-ouest de l'immeuble. « Les pompiers sont attendus d'une minute à l'autre », dit-il, « et j'espère qu'ils parviendront à maîtriser cet incendie avant qu'il ne se propage. Comme je le disais, c'est une chance que tout le monde ait pu évacuer l'immeuble avant que la situation ne s'aggrave, sinon qui sait quelles tragédies pourraient se produire. »
« Il en fait des tonnes », plaisantent mes kheys. Je suis un peu. Finalement, sur le moment, ça ne semblait pas si grave. Mais quelques instants plus tard : « Euh… attendre », dit le journaliste de BFM, « nous recevons des informations de dernières minutes. Il semblerait… un instant, le temps de réajuster la caméra. » La caméra, auparavant immobile, commence à bouger, l'angle se concentre sur une partie du bâtiment, à mi-hauteur environ, côté ouest. Toutes les lumières sont éteintes, sauf une. Un étrange frisson me parcourt tandis que je compte les fenêtres en partant du bas.
Cinq en haut, deux à droite. C'est chez moi. J'étais pourtant persuadée d'avoir éteint les lumières avant d'aller au pub. Puis je la vois...
Il y a… une personne, debout à ma fenêtre. La caméra est trop éloignée pour distinguer les traits, mais on ressemble bien à un homme, et il est bel et bien dans mon appartement. Je reste pétrifiée tandis que la caméra zoome, le journaliste bavarde, sur le coup j'oublie ce que dis ce bobo, à mesure que l'image se rapproche, je commence à distinguer plus de détails. La personne… danse. Enfin, quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop comment le décrire, mais il bouge beaucoup, et tout ce qu'il fait a un rythme bizarre. Il commence à agiter les bras en l'air, d'avant en arrière, d'avant en arrière, puis il les balance de haut en bas sur les côtés. Ensuite, il frappe du poing sur la vitre. Puis il agite à nouveau les bras au-dessus de sa tête, d'avant en arrière. Tout ce qu'il fait est exactement au même tempo. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4. Il se met à sauter sur place, en agitant les bras au-dessus de sa tête comme s'il essayait d'attirer l'attention de quelqu'un de loin, mais tout est exactement au même rythme. Sans cesse. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4.
« Mais il est possédé ce fils de pute !» je dis d'une voix rauque. Puis la caméra se rapproche un peu, et enfin on distingue les traits du visage du gars.
Il me ressemble presque trait pour trait. Il porte exactement les mêmes vêtements que moi, ceux que j'ai enfilés juste avant de quitter l'appartement. Son visage est lui aussi presque identique au mien, à l'exception de ses yeux. Ses yeux sont bien trop grands pour une personne normale. Il a aussi un grand sourire presque… Je ne sais même pas comment le décrire. Imaginez...
Plus personne ne parle au bar. Tous les salutations sont rivés sur la télévision. La « personne » continue de se balancer et de gesticuler, frappant la vitre de ses mains ou sautant en rond. J'entends à peine le journaliste annoncer que les pompiers se sont précipités dans l'immeuble et se dirigent vers mon étage. « Bordel... c'est un cauchemar, je suis dans mon lit et je vais me réveiller en pleine nuit dans mon lit plein de sperme séché... c'est tout... réveille toi... », me dis-je, sans vraiment comprendre ce qui se passe... j'avais qu'une envie... que ce ne soit qu'un simple cauchemar et que je me réveille..
Je reste figée devant l'écran. De cet angle, on aperçoit à peine le haut de ma porte d'entrée à travers la fenêtre, non loin derrière l'endroit où cette créature s'agite. Elle se prend le visage entre les mains et secoue la tête de gauche à droite, comme pour dire non. Soudain, la porte derrière elle s'ouvre brusquement : les pompiers viennent sans doute d'entrer dans mon appartement.
La créature s'immobilise. Pendant une seconde, je vois son expression changer. Son air heureux disparaît... maintenant c'est un sourire "enragé" dévoilant d'énormes dents pointues... Puis, les lumières s'éteignent.
On est tous restés assis là, à fixer l'écran, tandis que la caméra s'éloignait lentement de la fenêtre plongée désormais dans l'obscurité. Personne n'a dit un mot pendant qu'on payait l'addition en silence et qu'on partait. Je suis allée directement chez ma sœur, à l'autre bout de la ville, et je lui ai demandé si je pouvais rester. Je lui ai juste dit qu'il y avait eu un incendie dans mon appartement, et c'est tout. Quand j'ai essayé de retrouver les images des infos en ligne plus tard dans la soirée, il semblait qu'ils avaient coupé cette dernière partie au montage.
Je ne sais pas si certains d'entre vous, sur la planète forom, savent de quoi il s'agissait, mais j'espère qu'ils n'ont pas éteint l'incendie. J'espère qu'ils ont laissé ce fils de pute brûlé.
Bref, de là où je suis assis, j'ai une bonne vue sur la télé derrière le bar. Bernard, le barman, zappe tranquillement et tombe sur bfm. On voit un bâtiment cramé l'écran ; j'étais bourré mais je comprends que c'est un incendie quelque part, puis ça disparaît quand Bernard change de chaîne. Mais il y a quelque chose d'éloignement familier avec ce bâtiment.
« Hé Bernard, tu peux remettre bfm ?» j'lui demande. Les infos reprennent, et soudain je reconnais l'immeuble à l'écran. C'est le mien, et il brûle.
« Putain de merde ! » je m'exclame assez fort pour que quelques personnes suivent mon regard vers la télévision. « C'est mon appart les kheys ! »
Un silence se fait dans le bar, tous les regards étant rivés sur l'écran. On y voit un plan grand de l'extérieur de mon immeuble. La caméra doit être placée au nord de la rue, car je reconnais de nombreux commerces au rez-de-chaussée : agence immobilière, pressing, monoprix, etc. Le coin supérieur gauche de l'immeuble est en flammes. Ce n'est pas un incendie gigantesque, loin de là, mais il semble que quelques appartements, dans les quatre derniers étages environnants, soient déjà la proie des flammes.
« Putain de merde comment ça a brûlé ?» dit un de mes marlous. « Fais chier... » Un murmure généré d'approbation parcourt la table. Je les comprends, je n'aurais pas su quoi dire non plus. « Ouais », je réponds, tout aussi maladroitement. Heureusement, mon appartement est à mi-hauteur et situé à l'ouest de l'immeuble. Je croise les doigts, espérant que mes affaires et bouteilles de pisses qui datent de 2013 et sardines seront intactes.
La caméra se tourne vers un journaliste sur place. Il est un peu plus loin ; en regardant les magasins en arrière-plan, je vois qu'il est de l'autre côté de la rue, à l'angle nord-ouest de l'immeuble. « Les pompiers sont attendus d'une minute à l'autre », dit-il, « et j'espère qu'ils parviendront à maîtriser cet incendie avant qu'il ne se propage. Comme je le disais, c'est une chance que tout le monde ait pu évacuer l'immeuble avant que la situation ne s'aggrave, sinon qui sait quelles tragédies pourraient se produire. »
« Il en fait des tonnes », plaisantent mes kheys. Je suis un peu. Finalement, sur le moment, ça ne semblait pas si grave. Mais quelques instants plus tard : « Euh… attendre », dit le journaliste de BFM, « nous recevons des informations de dernières minutes. Il semblerait… un instant, le temps de réajuster la caméra. » La caméra, auparavant immobile, commence à bouger, l'angle se concentre sur une partie du bâtiment, à mi-hauteur environ, côté ouest. Toutes les lumières sont éteintes, sauf une. Un étrange frisson me parcourt tandis que je compte les fenêtres en partant du bas.
Cinq en haut, deux à droite. C'est chez moi. J'étais pourtant persuadée d'avoir éteint les lumières avant d'aller au pub. Puis je la vois...
Il y a… une personne, debout à ma fenêtre. La caméra est trop éloignée pour distinguer les traits, mais on ressemble bien à un homme, et il est bel et bien dans mon appartement. Je reste pétrifiée tandis que la caméra zoome, le journaliste bavarde, sur le coup j'oublie ce que dis ce bobo, à mesure que l'image se rapproche, je commence à distinguer plus de détails. La personne… danse. Enfin, quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop comment le décrire, mais il bouge beaucoup, et tout ce qu'il fait a un rythme bizarre. Il commence à agiter les bras en l'air, d'avant en arrière, d'avant en arrière, puis il les balance de haut en bas sur les côtés. Ensuite, il frappe du poing sur la vitre. Puis il agite à nouveau les bras au-dessus de sa tête, d'avant en arrière. Tout ce qu'il fait est exactement au même tempo. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4. Il se met à sauter sur place, en agitant les bras au-dessus de sa tête comme s'il essayait d'attirer l'attention de quelqu'un de loin, mais tout est exactement au même rythme. Sans cesse. 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4.
« Mais il est possédé ce fils de pute !» je dis d'une voix rauque. Puis la caméra se rapproche un peu, et enfin on distingue les traits du visage du gars.
Il me ressemble presque trait pour trait. Il porte exactement les mêmes vêtements que moi, ceux que j'ai enfilés juste avant de quitter l'appartement. Son visage est lui aussi presque identique au mien, à l'exception de ses yeux. Ses yeux sont bien trop grands pour une personne normale. Il a aussi un grand sourire presque… Je ne sais même pas comment le décrire. Imaginez...
Plus personne ne parle au bar. Tous les salutations sont rivés sur la télévision. La « personne » continue de se balancer et de gesticuler, frappant la vitre de ses mains ou sautant en rond. J'entends à peine le journaliste annoncer que les pompiers se sont précipités dans l'immeuble et se dirigent vers mon étage. « Bordel... c'est un cauchemar, je suis dans mon lit et je vais me réveiller en pleine nuit dans mon lit plein de sperme séché... c'est tout... réveille toi... », me dis-je, sans vraiment comprendre ce qui se passe... j'avais qu'une envie... que ce ne soit qu'un simple cauchemar et que je me réveille..
Je reste figée devant l'écran. De cet angle, on aperçoit à peine le haut de ma porte d'entrée à travers la fenêtre, non loin derrière l'endroit où cette créature s'agite. Elle se prend le visage entre les mains et secoue la tête de gauche à droite, comme pour dire non. Soudain, la porte derrière elle s'ouvre brusquement : les pompiers viennent sans doute d'entrer dans mon appartement.
La créature s'immobilise. Pendant une seconde, je vois son expression changer. Son air heureux disparaît... maintenant c'est un sourire "enragé" dévoilant d'énormes dents pointues... Puis, les lumières s'éteignent.
On est tous restés assis là, à fixer l'écran, tandis que la caméra s'éloignait lentement de la fenêtre plongée désormais dans l'obscurité. Personne n'a dit un mot pendant qu'on payait l'addition en silence et qu'on partait. Je suis allée directement chez ma sœur, à l'autre bout de la ville, et je lui ai demandé si je pouvais rester. Je lui ai juste dit qu'il y avait eu un incendie dans mon appartement, et c'est tout. Quand j'ai essayé de retrouver les images des infos en ligne plus tard dans la soirée, il semblait qu'ils avaient coupé cette dernière partie au montage.
Je ne sais pas si certains d'entre vous, sur la planète forom, savent de quoi il s'agissait, mais j'espère qu'ils n'ont pas éteint l'incendie. J'espère qu'ils ont laissé ce fils de pute brûlé.
6/10
il y a 21 minutes




























