Ce sujet a été résolu
Voici la fable de l'évolution humaine, elle parle humain car, pour une fois, cela suffit, elle est plus vraie que la réalité :
1) un jeune singe jouait avec des cilex lorsqu'il découvrit qu'ils produisaient des étincelles 2) au bout d'un moment après avoir connu cet effet amusant, il s'en servit pour s'éclairer la nuit 3) comme il était la seule chose à attirer l'attention pendant la nuit, il fit parler de lui et se forma une bande de singe qui était fascinée par ce tour de magie et voulut l'apprendre 4) il se forma donc une bande de jeunes singe qui avait comme point commun de faire les malins la nuit avec des flashs lumineux, mais un jour il se produisit un incendie, et quiconque faisait des étincelles devenait après cela un renégat, chassé de la forêt 5) dans la savane, la seule source de sécurité contre les bêtes sauvages était le feu, on passa donc sa vie autour d'un feu permanent 6) cependant, les jours de pluie étaient un danger mortel, on construisit donc des toits en pierre au-dessus des feux 7) lorsqu'on se réunissait autour du feu pour manger en sécurité, on jetait les restes de nourriture par terre mais aussi dans le feu pour "jouer" 8) des aliments ont donc commencé à pousser autour du feu, et on crut que, de même que des étincelles envoyés par un cilex donnent en échange du feu, de même, offrir des échantillons au feu était rendu au centuple tout autour 9) quelques temps plus tard, les premières morts arrivèrent parmi les renégats, et le deuil fit qu'on les donna au feu afin qu'ils reviennent comme les légumes 10) Le mythe de l'espèce (la peau du lion) est apparu quand la résurrection des morts était depuis longtemps devenu une métaphore du souvenir, et qu'on commença à brûler vifs les figures les plus révérées pour se les assimiler, les évacuant en fait du pool génétique
C'est la colonne vertébrale du processus en tant qu’aboutissant au Mythe de l’Espèce, peut-être est-il cependant important d'ajouter certains éléments qui surviennent concomitamment, sans doute à l'origine de nombreux schismes parmi l'assemblée des renégats originels, entre la première tentative de résurrection par le feu et la mutation finale de l'idée, qui aboutit au meurtre honorifique : que la vraie compréhension de l'agriculture, et l'enterrement des morts vient de la volonté de comprendre pourquoi les morts ne reviennent pas quand on les donne au feu, comme l'on pensait que c'était le cas des légumes. On a observé que les légumes poussaient finalement parce qu'ils étaient plantés. La seconde tentative de ressusciter les morts fut donc l'enterrement. C'est aussi l'origine de l'interdiction biblique de l'incinération : un corps brûlé ne ressuscitera pas. Mais tant qu'il est sous Terre, il y a de l'espoir, il faut attendre... Attendre…. Si rien n'arrivait, il serait toujours temps de le déterrer pour essayer autre chose.
Je dis qu'on sait, autant que nécessaire, ce qu'on attend d'un dentiste, d'un urologue, d'un cancérologue, et que leurs activités ne se trouveraient en rien changées de n'être pas considérées comme celles qui visent à procurer une supposée Santé. Je dis que la psychiatrie, à l'inverse de toutes les « médecines », a pour point de départ l' « idée » de santé. Le titre de médecin commença par être accordé comme un honneur par les bénéficiaires des capacités réelles ou supposées de personnes qui prétendaient pouvoir remédier à des problèmes faisant l'objet de plaintes. Ces plaintes constituaient la preuve ontologique du mal en tant que mal, indépendamment de ce qu'on en savait en propre, le médecin était médecin parce que le patient et lui s'accordaient sur ce point. A force que ce titre fut accordé pour des raisons de moins en moins apparentées entre elles, que les maux dont on honorait le pourvoyeur des remèdes furent plus variés, et que tel médecin se trouvait de plus en plus souvent ignorer ce que tel autre savait, que parce qu'on avait entendu parler des remèdes particuliers d'untel, untel et untel, chacun décevait pour ne pas les avoir tous, on crut déceler là un déclin du métier et on tenta de retrouver la « science originelle » du médecin, et on inventa l'idée que tout ce que pouvait procurer le médecin avait en commun d'appartenir à un ensemble plus vaste : la santé. Il ne s'agit jusque là que d'étiqueter ce qui existe déjà, pas vrai ? Pas exactement. Quand on veut préciser ce qu'est la santé, on ne déroule pas le curriculum vitae du médecin, on décrit des états du corps. Il y a le bon, et le mauvais état du corps; ce n'est plus au médecin, à présent, de mendier son honneur auprès de son sujet. Avec la santé au lieu de la médecine, ce n'est plus le médecin contre l'escroc, c'est le bien-portant contre le malade. En inventant la santé, on inventa le bien-portant, et on inventa le malade : il n'y avait plus, le sujet bénéficiaire d'un service en vertu seule de ses moyens d'échange, matériels, ou encore, ne serait-ce que l'intérêt scientifique de son cas. Les anciennes « médecines » restèrent fidèles à leur essence et progressèrent malgré la nouvelle idole que l'on croyait voir à travers elles, mais de l'idée de Santé, moisissure apparue tardivement sur l'apparence de l'histoire du médecin, naquit une nouvelle classe de spécialistes, le spécialiste du grand Reste de la Santé, affecté à tout ce qui ne concernait aucun des exemples de disciplines réelles à partir desquelles on avait cru inférer quelque chose de plus essentiel que ces exemples, reléguer ceux-ci comme une somme de cas particuliers, participant bêtement d'un nuage de points : le domaine propre du beau-parleur, de l'escroc, du bourreau sans préférence, du bureaucrate sans famille. Si l'on admet – et cela est légitime – que l'ensemble des médecines avait en commun de procurer des bienfaits, comment ne pas voir, dans ce Grand Reste de LA médecine, le Mal. Voici un cas d'école d'humanité : la santé mentale envisagée comme sous-catégorie d'une catégorie plus vaste, c'est ni plus ni moins que le pattern habituel de son camouflage naturaliste si retors mais au fond si fragile dès qu'on possède le tour de main universel de débusquer ses avatars à tous les coups. Santé mentale ? Un pléonasme. La psychiatrie ne vit pas malgré une théorie lacunaire, elle a besoin par-dessus tout, c’est sa survie qui en dépend, de rester absconse dans son discours. Mais que reste-t-il au juste de la psychiatrie quand on fait fi de toute la mythologie diagnostique qui ne vise qu'à noyer le poisson ?
Au fait, c'est complètement dingue, le nombre de souvenirs complexes qu'on peut stocker, même après des années de consommation orgiaque d'alcool et autres psychotropes censé, d'après la neuroscience, atrophier le cerveau, voire ce que l'expérience altérée peut générer d'outillage mnémotechnique inter-architecturé. C'est comme si le cerveau n'était pas atrophié, mais sculpté. Comme s'il était fait pour l'excès. Et le fait d'attribuer les idées brillantes à la drogue en taxant cela de triche, et par conséquent dévaluer l'idée elle-même par empoisonnement du puits est l'équivalent du culte grec de la petite bite. C'est l'idée que connaître un moyen, un raccourci, n'est pas une compétence en soi. Un cerveau utilisé, c'est un cerveau truqué. Les psychotropes ne sont pas des acides destructeurs, mais des burins qui approfondissent les sillons là où l’usage "sobre" ne fait que polir.
Les super-héros américains, notamment certains hommes-animaux, sont-ils une relecture des pratiques amérindiennes telles que les plumes sur la tête ou les surnoms des chefs par les animaux, par le prisme de préjugés européens qui associèrent cela à la mythologie et donc à la philosophie grecque, et in fine à la philosophie en général, notamment la tension dialectique entre le Héros et l'Histoire chez Hegel ? Et quand la statue de l'oenuque herculéen représente une injonction d'attitude, on n'est déjà plus très loin d’ériger celle de la vierge veuve de son fils, n'est-ce pas ?
L'eunuque herculéen est un oxymore, donc en l'occurrence une injonction paradoxale, comme plus tard la vierge mère, qui en l'occurrence est aussi l'avocat et l'intercesseur de son fils, qui est aussi son père, et le père de son fils (je ne suis pas l'auteur de cette dernière tournure, elle m'a beaucoup inspiré, en me causant quelque hilarité intempestive, à entrevoir la présente branche de notre Généalogie). Je veux dire que l'héritage de la Grèce Antique et ses techniques de pervers narcissique conduit inéluctablement à un mindfuck toujours plus retors. Le héros. Il est déjà, à la racine, un objet d’extraction de prestige par autrui. Et Marie, cumule toutes les incohérences, précisément pour en faire une base solide : celle d'un tas, d'un mystère.
On répète souvent que les grecs "méprisaient la technique". Maintenant, on sait ce que cela voulait dire. Le peuple grec avait ses Tesla, ses astucieux, ses truqués, ses bidouilleurs magnifiques, ses grosses bites en somme. Contre eux, au lieu du meurtre physique, il a inventé le mépris, et il a fait des statues comme certains disent aujourd'hui par exemple : "Ce n'est pas parce qu'on est gay qu'on est forcément efféminé" ou "Ce n’est pas parce qu'on est geek qu'on est forcément crasseux" ou toute cette culture de mise en scène de l'anti-cliché à tout prix au nom d'une soi-disant nature humaine plus fondamentale, dans laquelle on essaye d'ailleurs d'injecter ou d’hypertrophier ses propres signes distinctifs, ramener la couverture à soi en dépit du tort que son existence nous a causé. Et quand on voyait des machines on disait "c'est pas parce qu'on ne sait visualiser que des corps en pierre inutiles qu'on n’est pas intelligent, admire le sens du détail, il y en a au moins autant que dans tes machines soi-disant sophistiquées".. Et dans la statue elle-même "Ce n'est pas parce que l’on est fort que l’on doit se pavaner" ou "Ce n’est pas parce qu'on en a pas une grosse qu'on est des bons à rien"... Bref ... une obsession de nier ce qui est manifestement supérieur...
1) un jeune singe jouait avec des cilex lorsqu'il découvrit qu'ils produisaient des étincelles 2) au bout d'un moment après avoir connu cet effet amusant, il s'en servit pour s'éclairer la nuit 3) comme il était la seule chose à attirer l'attention pendant la nuit, il fit parler de lui et se forma une bande de singe qui était fascinée par ce tour de magie et voulut l'apprendre 4) il se forma donc une bande de jeunes singe qui avait comme point commun de faire les malins la nuit avec des flashs lumineux, mais un jour il se produisit un incendie, et quiconque faisait des étincelles devenait après cela un renégat, chassé de la forêt 5) dans la savane, la seule source de sécurité contre les bêtes sauvages était le feu, on passa donc sa vie autour d'un feu permanent 6) cependant, les jours de pluie étaient un danger mortel, on construisit donc des toits en pierre au-dessus des feux 7) lorsqu'on se réunissait autour du feu pour manger en sécurité, on jetait les restes de nourriture par terre mais aussi dans le feu pour "jouer" 8) des aliments ont donc commencé à pousser autour du feu, et on crut que, de même que des étincelles envoyés par un cilex donnent en échange du feu, de même, offrir des échantillons au feu était rendu au centuple tout autour 9) quelques temps plus tard, les premières morts arrivèrent parmi les renégats, et le deuil fit qu'on les donna au feu afin qu'ils reviennent comme les légumes 10) Le mythe de l'espèce (la peau du lion) est apparu quand la résurrection des morts était depuis longtemps devenu une métaphore du souvenir, et qu'on commença à brûler vifs les figures les plus révérées pour se les assimiler, les évacuant en fait du pool génétique
C'est la colonne vertébrale du processus en tant qu’aboutissant au Mythe de l’Espèce, peut-être est-il cependant important d'ajouter certains éléments qui surviennent concomitamment, sans doute à l'origine de nombreux schismes parmi l'assemblée des renégats originels, entre la première tentative de résurrection par le feu et la mutation finale de l'idée, qui aboutit au meurtre honorifique : que la vraie compréhension de l'agriculture, et l'enterrement des morts vient de la volonté de comprendre pourquoi les morts ne reviennent pas quand on les donne au feu, comme l'on pensait que c'était le cas des légumes. On a observé que les légumes poussaient finalement parce qu'ils étaient plantés. La seconde tentative de ressusciter les morts fut donc l'enterrement. C'est aussi l'origine de l'interdiction biblique de l'incinération : un corps brûlé ne ressuscitera pas. Mais tant qu'il est sous Terre, il y a de l'espoir, il faut attendre... Attendre…. Si rien n'arrivait, il serait toujours temps de le déterrer pour essayer autre chose.
Je dis qu'on sait, autant que nécessaire, ce qu'on attend d'un dentiste, d'un urologue, d'un cancérologue, et que leurs activités ne se trouveraient en rien changées de n'être pas considérées comme celles qui visent à procurer une supposée Santé. Je dis que la psychiatrie, à l'inverse de toutes les « médecines », a pour point de départ l' « idée » de santé. Le titre de médecin commença par être accordé comme un honneur par les bénéficiaires des capacités réelles ou supposées de personnes qui prétendaient pouvoir remédier à des problèmes faisant l'objet de plaintes. Ces plaintes constituaient la preuve ontologique du mal en tant que mal, indépendamment de ce qu'on en savait en propre, le médecin était médecin parce que le patient et lui s'accordaient sur ce point. A force que ce titre fut accordé pour des raisons de moins en moins apparentées entre elles, que les maux dont on honorait le pourvoyeur des remèdes furent plus variés, et que tel médecin se trouvait de plus en plus souvent ignorer ce que tel autre savait, que parce qu'on avait entendu parler des remèdes particuliers d'untel, untel et untel, chacun décevait pour ne pas les avoir tous, on crut déceler là un déclin du métier et on tenta de retrouver la « science originelle » du médecin, et on inventa l'idée que tout ce que pouvait procurer le médecin avait en commun d'appartenir à un ensemble plus vaste : la santé. Il ne s'agit jusque là que d'étiqueter ce qui existe déjà, pas vrai ? Pas exactement. Quand on veut préciser ce qu'est la santé, on ne déroule pas le curriculum vitae du médecin, on décrit des états du corps. Il y a le bon, et le mauvais état du corps; ce n'est plus au médecin, à présent, de mendier son honneur auprès de son sujet. Avec la santé au lieu de la médecine, ce n'est plus le médecin contre l'escroc, c'est le bien-portant contre le malade. En inventant la santé, on inventa le bien-portant, et on inventa le malade : il n'y avait plus, le sujet bénéficiaire d'un service en vertu seule de ses moyens d'échange, matériels, ou encore, ne serait-ce que l'intérêt scientifique de son cas. Les anciennes « médecines » restèrent fidèles à leur essence et progressèrent malgré la nouvelle idole que l'on croyait voir à travers elles, mais de l'idée de Santé, moisissure apparue tardivement sur l'apparence de l'histoire du médecin, naquit une nouvelle classe de spécialistes, le spécialiste du grand Reste de la Santé, affecté à tout ce qui ne concernait aucun des exemples de disciplines réelles à partir desquelles on avait cru inférer quelque chose de plus essentiel que ces exemples, reléguer ceux-ci comme une somme de cas particuliers, participant bêtement d'un nuage de points : le domaine propre du beau-parleur, de l'escroc, du bourreau sans préférence, du bureaucrate sans famille. Si l'on admet – et cela est légitime – que l'ensemble des médecines avait en commun de procurer des bienfaits, comment ne pas voir, dans ce Grand Reste de LA médecine, le Mal. Voici un cas d'école d'humanité : la santé mentale envisagée comme sous-catégorie d'une catégorie plus vaste, c'est ni plus ni moins que le pattern habituel de son camouflage naturaliste si retors mais au fond si fragile dès qu'on possède le tour de main universel de débusquer ses avatars à tous les coups. Santé mentale ? Un pléonasme. La psychiatrie ne vit pas malgré une théorie lacunaire, elle a besoin par-dessus tout, c’est sa survie qui en dépend, de rester absconse dans son discours. Mais que reste-t-il au juste de la psychiatrie quand on fait fi de toute la mythologie diagnostique qui ne vise qu'à noyer le poisson ?
Au fait, c'est complètement dingue, le nombre de souvenirs complexes qu'on peut stocker, même après des années de consommation orgiaque d'alcool et autres psychotropes censé, d'après la neuroscience, atrophier le cerveau, voire ce que l'expérience altérée peut générer d'outillage mnémotechnique inter-architecturé. C'est comme si le cerveau n'était pas atrophié, mais sculpté. Comme s'il était fait pour l'excès. Et le fait d'attribuer les idées brillantes à la drogue en taxant cela de triche, et par conséquent dévaluer l'idée elle-même par empoisonnement du puits est l'équivalent du culte grec de la petite bite. C'est l'idée que connaître un moyen, un raccourci, n'est pas une compétence en soi. Un cerveau utilisé, c'est un cerveau truqué. Les psychotropes ne sont pas des acides destructeurs, mais des burins qui approfondissent les sillons là où l’usage "sobre" ne fait que polir.
Les super-héros américains, notamment certains hommes-animaux, sont-ils une relecture des pratiques amérindiennes telles que les plumes sur la tête ou les surnoms des chefs par les animaux, par le prisme de préjugés européens qui associèrent cela à la mythologie et donc à la philosophie grecque, et in fine à la philosophie en général, notamment la tension dialectique entre le Héros et l'Histoire chez Hegel ? Et quand la statue de l'oenuque herculéen représente une injonction d'attitude, on n'est déjà plus très loin d’ériger celle de la vierge veuve de son fils, n'est-ce pas ?
L'eunuque herculéen est un oxymore, donc en l'occurrence une injonction paradoxale, comme plus tard la vierge mère, qui en l'occurrence est aussi l'avocat et l'intercesseur de son fils, qui est aussi son père, et le père de son fils (je ne suis pas l'auteur de cette dernière tournure, elle m'a beaucoup inspiré, en me causant quelque hilarité intempestive, à entrevoir la présente branche de notre Généalogie). Je veux dire que l'héritage de la Grèce Antique et ses techniques de pervers narcissique conduit inéluctablement à un mindfuck toujours plus retors. Le héros. Il est déjà, à la racine, un objet d’extraction de prestige par autrui. Et Marie, cumule toutes les incohérences, précisément pour en faire une base solide : celle d'un tas, d'un mystère.
On répète souvent que les grecs "méprisaient la technique". Maintenant, on sait ce que cela voulait dire. Le peuple grec avait ses Tesla, ses astucieux, ses truqués, ses bidouilleurs magnifiques, ses grosses bites en somme. Contre eux, au lieu du meurtre physique, il a inventé le mépris, et il a fait des statues comme certains disent aujourd'hui par exemple : "Ce n'est pas parce qu'on est gay qu'on est forcément efféminé" ou "Ce n’est pas parce qu'on est geek qu'on est forcément crasseux" ou toute cette culture de mise en scène de l'anti-cliché à tout prix au nom d'une soi-disant nature humaine plus fondamentale, dans laquelle on essaye d'ailleurs d'injecter ou d’hypertrophier ses propres signes distinctifs, ramener la couverture à soi en dépit du tort que son existence nous a causé. Et quand on voyait des machines on disait "c'est pas parce qu'on ne sait visualiser que des corps en pierre inutiles qu'on n’est pas intelligent, admire le sens du détail, il y en a au moins autant que dans tes machines soi-disant sophistiquées".. Et dans la statue elle-même "Ce n'est pas parce que l’on est fort que l’on doit se pavaner" ou "Ce n’est pas parce qu'on en a pas une grosse qu'on est des bons à rien"... Bref ... une obsession de nier ce qui est manifestement supérieur...
il y a 3 jours
« Pas si vite. », « L’homme, c’est plus que ça. », « Tu vas trop loin. », « Et la nature, tu y penses ? » : La statue, c’est une grande compétence en soi, mais c'était surtout l’argument moral du nul. Il est amusant que Nietzsche n'ait pas vu que Socrate et Platon étaient des Grecs par excellence, des statues vivantes à l'image de celles qu'on érigeait depuis des siècles. Il a dit qu'ils étaient des pseudo-grecs et des anti-grecs... Non, ils ont justement fait ce que faisaient déjà les statues, la même morale précisément… La statue disait : l’harmonie est une fin en soi. C'était une réponse, à l’écrasement ressenti face à la présence réelle du génie technique, celui qui fait un pont, une machine, un feu, un outil. Quand on est Tesla ou Prométhée, on a juste envie de répondre : « Ok. Cool ta vie /20. »…
La Grèce, toute la Grèce, une culture entière de la neutralisation de l’évidence qui continue de résonner, plus bruyamment que jamais, avec l’anti-cliché, la statue moderne, et notamment dans un singulier grincement, strident entre tous : le pauvre Marx et sa Lutte des Classes, ou un essentialisme des rapports de force si passionément refoulé qu'il confine à l'immaculée conception.
Mais le marxisime n'est qu'un énième encyclopédisme, finalement très classique, comme le sont la taxonomie des « espèces » ou celle psychiatrique, l'astrologie, la démonologie ou bien les cartes Pokémon. L'encyclopédisme est une secte qui a pour révélation le dictionnaire, et oppose à tout énoncé, la somme de ce qu'il y "a réellement à dire" de chaque mot clé que l'énoncé en question convoque, pour l'escamoter purement et simplement, mais en le disant par cela réfuté. Comme je le disais, il s'agit d'escamoter le propos de l'interlocuteur et requalifier ce geste en réfutation pour désorienter. C'est un sortilège de brouillage mental rhétorique.
Par exemple, si tu me dis "les chats aiment le saumon", je te réfuterais comme suit :
Le chat est un mamiphère quadrupède doté d'une queue originaire d'Italie, je ne vois pas le lien avec la gastronomie norvégienne.
Mais on pourrait aussi l'appeller une charcuterie : connaître la vache par la saucisse.
- Nous aimons la vache : nous seuls sommes ses fervents défenseurs, car nous reconnaissons son devenir, son potentiel, sa saucisseté en puissance.
- Quand à nous, psychiatres, nous aimons nos malades, nous seuls sommes leurs fervents défenseurs car nous reconnaissons leur devenir, leur potentiel, leur citoyenneté en puissance. Nous leurs en offrons même gracieusement les instruments, le Risperdal.
Au fond, l'encyclopédisme, le dictionnariat (contraction de dictionnaire et fonctionnariat), c'est la dictature de la dictée, la dictature de la saucisse. Die Wurstdiktatur. Mais cette notion est-elle plus proche de celle de Dictature du Prolétariat ? Ou bien de son éternel antagoniste (si l'on me passe ce fou rire)... le fétichisme de la marchandise ?
La Lutte des Classes, ou cet essentialisme des rapports de force, est une énième cristallisation de la perversité grecque, puisque si on dit "tu essentialises les rapports de forces", on nous repondra "non, justement, nous soutenons qu'appartenir aux dominants arrive à quelqu'un "par hasard", au sens où sa position a une origine autre que sa constitution corporelle"
tandis que si "au contraire" on dit "tu nies la classe dirigeante en affirmant qu'on s'y trouve par hasard, de sorte qu'il suffirait que l'on se rappella en quoi consiste fondamentalement la nature humaine pour faire valser cette division dans une reconnaissance fraternelle qui, de part et d'autres du spectre des richesses, verrait en la situation économique de l'autre, du plus ou moins opposé en la matière, une circonstance fortuite, au mieux un attribut sans signification, et dans quelques cas un problème à résoudre", on nous répondra "nul ne peut échapper à son habitus de classe, c'est à dire qu'il n'y a aucun hasard dans une destinée humaine, le bourgeois ne peut pourrait pas vouloir le bien même s'il le voulait"
et donc le marxisme consiste en gros à substituer les mots hasard et déterminisme à sa guise en distribuant des sens opposé à l'un et à l'autre en fonction de l'opportunité
et l'essentialisme dans tout ça ? Eh bien c'est simple, quelle est l'instance habilitée à substituer ces sens à sa guise et en fonction de son intérêt ? Celui qui s'en donne le droit est cette instance, le fidèle marxiste est cette instance, mécaniquement, le texte performatif du Capital donne à son ADEPTE le statut de fonctionnaire tout puissant,
La culture grecque (et son héritage chrétien, marxiste, etc.) érige des formes contradictoires pour piéger l’intelligence, pour la ligoter dans une tension stérile.
Je me dis que l'une des sources du sacrifice humain dans une proto-humanité, et qui amorcerait le mythe de l'Espèce en tant que communauté de dette définie par-delà un cercle proche, pourrait être la suivante : les personnes les plus âgées étant celles qui mouraient le plus, elles étaient aussi celles qui avaient le plus probablement une progéniture, mais encore, ils pouvaient avoir des formes de dettes après d'autrui. L'attente de la résurrection a pu être conçu par eux comme une attente de rétribution, ainsi l'on harcela les descendants jusqu'à ce qu'excédé, on les envoya retrouver leurs morts pour les ramener, c'est-à-dire qu'on les tua. La nécessité d'honorer ceux qu'on tua venait du fait que leur mort, débiteur, avait été considéré comme digne d'investissement, mais à sa mort et au délai de son retour, il fut considéré comme un traître. Alors, les descendants pouvaient être persécutés comme garants du retour du disparu — d’où la mise à mort : "ramène-le, ou va le chercher toi-même". La logique du prestige se renverse : l’ancêtre, censé protéger et transmettre, devient une force de harcèlement spectral, une instance qui réclame. Le lignage n’est plus transmission mais pression : chaque génération est sommée de solder les comptes de la précédente.
Et bien sûr, comme le sacrifice n'accélérait pas le retour, celui qui avait ordonné la mise à mort finissait par devenait suspect. Mais lorsqu'il faisait l'objet d'une objection, sa réponse était toute trouvée : il disait que celui qui n'était pas satisfait n'avait qu'à y aller lui-même, et c'est à son tour que m'impatient était exécuté. Celui qui était auparavant le réclameur en chef, celui qui avait canalisé l'attente d’autrui dans un geste pragmatique, punissait désormais l'attente, au nom même de l'attente et de l'urgence, dont il parut être le plus digne représentant puisqu'il ordonnait l'application de la méthode censée accélérer le retour. Le chef sacrificiel, qui avait construit son prestige sur sa capacité à canaliser l’impatience du groupe, devenait ipso facto suspect de mensonge, d’imposture, ou pire, d’avoir détourné l’offrande à son profit. Mais son génie de domination était d’avoir déjà préparé la riposte : quand on contestait son autorité, il pouvait retourner l’accusation. Sa logique circulaire était imparable : si tu doutes du sacrifice, c’est que tu refuses la méthode, donc tu refuses de contribuer à l’attente, donc tu es toi-même l’obstacle au retour. Et quel meilleur moyen de montrer ta foi que d’y aller toi-même ? Ainsi, le contestataire était envoyé au feu, ou livré à la mort, à la place de celui qu’il accusait.De cette manière, le rôle du sacrificateur changeait subtilement : de représentant de l’attente collective, il devenait gardien de l’attente contre elle-même. Il ne punissait plus seulement l’absence de retour, mais ceux qui osaient objecter à la méthode. Son autorité se renforçait d’autant qu’elle se présentait comme l’unique point d’équilibre entre deux dangers : l’attente interminable, et la révolte contre l’attente. À chaque exécution, il réaffirmait qu’il n’était pas simplement un meneur parmi d’autres, mais le seul capable de transformer l’impatience en acte. Ainsi, le sacrifice humain n’était pas seulement une réponse désespérée au retard des morts : c’était aussi un mécanisme de stabilisation du pouvoir. L’attente de la résurrection, qui aurait pu fragmenter la communauté en désespoir, devenait une ressource inépuisable pour celui qui savait la manipuler. Chaque retard renforçait son emprise, car il créait une nouvelle victime possible : d’abord le débiteur mort, ensuite le descendant, enfin le critique. C’est peut-être là la naissance d’une des grandes constantes politiques : transformer le temps qui déçoit — le temps de l’attente, du retard, de l’impossible — en instrument d’élimination. Le sacrificateur, figure du pouvoir, n’était pas seulement celui qui offrait une victime pour hâter le retour, mais celui qui savait faire de l’échec du rite lui-même une preuve supplémentaire de sa légitimité. Du Retour des Défunts à la Protection de l’Enfance, ou à la Psychiatrie, c'est toujours par le même procédé que l’on s’érigea en gardien d'un espoir suspendu, en étant d’abord bourreau pour en générer le besoin, et encore bourreau pour en punir le besoin. Celui qui dirige le sacrifice ne se contente plus d’orchestrer l’attente : il se fait le gardien de l’attente elle-même. Lorsque son efficacité est contestée, il déplace le centre du problème. Ce n’est plus la méthode qui échoue, mais celui qui doute qui devient le problème. L’objection n’est pas un argument, mais une faute, un blasphème, une preuve de trahison à la cause commune. Et la réponse est simple, imparable : “Si tu n’es pas satisfait, va toi-même chercher le mort. Rejoins-le. Fais le travail que tu m’accuses d’avoir mal fait.” Le doute, au lieu de miner le pouvoir du véritable profanateur, le nourrit. L’autorité croît proportionnellement à l’échec répété de la promesse, parce que l’échec ne se traduit pas en perte de crédit, mais en multiplication des occasions d’exécuter des critiques.
La Grèce, toute la Grèce, une culture entière de la neutralisation de l’évidence qui continue de résonner, plus bruyamment que jamais, avec l’anti-cliché, la statue moderne, et notamment dans un singulier grincement, strident entre tous : le pauvre Marx et sa Lutte des Classes, ou un essentialisme des rapports de force si passionément refoulé qu'il confine à l'immaculée conception.
Mais le marxisime n'est qu'un énième encyclopédisme, finalement très classique, comme le sont la taxonomie des « espèces » ou celle psychiatrique, l'astrologie, la démonologie ou bien les cartes Pokémon. L'encyclopédisme est une secte qui a pour révélation le dictionnaire, et oppose à tout énoncé, la somme de ce qu'il y "a réellement à dire" de chaque mot clé que l'énoncé en question convoque, pour l'escamoter purement et simplement, mais en le disant par cela réfuté. Comme je le disais, il s'agit d'escamoter le propos de l'interlocuteur et requalifier ce geste en réfutation pour désorienter. C'est un sortilège de brouillage mental rhétorique.
Par exemple, si tu me dis "les chats aiment le saumon", je te réfuterais comme suit :
Le chat est un mamiphère quadrupède doté d'une queue originaire d'Italie, je ne vois pas le lien avec la gastronomie norvégienne.
Mais on pourrait aussi l'appeller une charcuterie : connaître la vache par la saucisse.
- Nous aimons la vache : nous seuls sommes ses fervents défenseurs, car nous reconnaissons son devenir, son potentiel, sa saucisseté en puissance.
- Quand à nous, psychiatres, nous aimons nos malades, nous seuls sommes leurs fervents défenseurs car nous reconnaissons leur devenir, leur potentiel, leur citoyenneté en puissance. Nous leurs en offrons même gracieusement les instruments, le Risperdal.
Au fond, l'encyclopédisme, le dictionnariat (contraction de dictionnaire et fonctionnariat), c'est la dictature de la dictée, la dictature de la saucisse. Die Wurstdiktatur. Mais cette notion est-elle plus proche de celle de Dictature du Prolétariat ? Ou bien de son éternel antagoniste (si l'on me passe ce fou rire)... le fétichisme de la marchandise ?
La Lutte des Classes, ou cet essentialisme des rapports de force, est une énième cristallisation de la perversité grecque, puisque si on dit "tu essentialises les rapports de forces", on nous repondra "non, justement, nous soutenons qu'appartenir aux dominants arrive à quelqu'un "par hasard", au sens où sa position a une origine autre que sa constitution corporelle"

tandis que si "au contraire" on dit "tu nies la classe dirigeante en affirmant qu'on s'y trouve par hasard, de sorte qu'il suffirait que l'on se rappella en quoi consiste fondamentalement la nature humaine pour faire valser cette division dans une reconnaissance fraternelle qui, de part et d'autres du spectre des richesses, verrait en la situation économique de l'autre, du plus ou moins opposé en la matière, une circonstance fortuite, au mieux un attribut sans signification, et dans quelques cas un problème à résoudre", on nous répondra "nul ne peut échapper à son habitus de classe, c'est à dire qu'il n'y a aucun hasard dans une destinée humaine, le bourgeois ne peut pourrait pas vouloir le bien même s'il le voulait"

et donc le marxisme consiste en gros à substituer les mots hasard et déterminisme à sa guise en distribuant des sens opposé à l'un et à l'autre en fonction de l'opportunité

et l'essentialisme dans tout ça ? Eh bien c'est simple, quelle est l'instance habilitée à substituer ces sens à sa guise et en fonction de son intérêt ? Celui qui s'en donne le droit est cette instance, le fidèle marxiste est cette instance, mécaniquement, le texte performatif du Capital donne à son ADEPTE le statut de fonctionnaire tout puissant,
La culture grecque (et son héritage chrétien, marxiste, etc.) érige des formes contradictoires pour piéger l’intelligence, pour la ligoter dans une tension stérile.
Je me dis que l'une des sources du sacrifice humain dans une proto-humanité, et qui amorcerait le mythe de l'Espèce en tant que communauté de dette définie par-delà un cercle proche, pourrait être la suivante : les personnes les plus âgées étant celles qui mouraient le plus, elles étaient aussi celles qui avaient le plus probablement une progéniture, mais encore, ils pouvaient avoir des formes de dettes après d'autrui. L'attente de la résurrection a pu être conçu par eux comme une attente de rétribution, ainsi l'on harcela les descendants jusqu'à ce qu'excédé, on les envoya retrouver leurs morts pour les ramener, c'est-à-dire qu'on les tua. La nécessité d'honorer ceux qu'on tua venait du fait que leur mort, débiteur, avait été considéré comme digne d'investissement, mais à sa mort et au délai de son retour, il fut considéré comme un traître. Alors, les descendants pouvaient être persécutés comme garants du retour du disparu — d’où la mise à mort : "ramène-le, ou va le chercher toi-même". La logique du prestige se renverse : l’ancêtre, censé protéger et transmettre, devient une force de harcèlement spectral, une instance qui réclame. Le lignage n’est plus transmission mais pression : chaque génération est sommée de solder les comptes de la précédente.
Et bien sûr, comme le sacrifice n'accélérait pas le retour, celui qui avait ordonné la mise à mort finissait par devenait suspect. Mais lorsqu'il faisait l'objet d'une objection, sa réponse était toute trouvée : il disait que celui qui n'était pas satisfait n'avait qu'à y aller lui-même, et c'est à son tour que m'impatient était exécuté. Celui qui était auparavant le réclameur en chef, celui qui avait canalisé l'attente d’autrui dans un geste pragmatique, punissait désormais l'attente, au nom même de l'attente et de l'urgence, dont il parut être le plus digne représentant puisqu'il ordonnait l'application de la méthode censée accélérer le retour. Le chef sacrificiel, qui avait construit son prestige sur sa capacité à canaliser l’impatience du groupe, devenait ipso facto suspect de mensonge, d’imposture, ou pire, d’avoir détourné l’offrande à son profit. Mais son génie de domination était d’avoir déjà préparé la riposte : quand on contestait son autorité, il pouvait retourner l’accusation. Sa logique circulaire était imparable : si tu doutes du sacrifice, c’est que tu refuses la méthode, donc tu refuses de contribuer à l’attente, donc tu es toi-même l’obstacle au retour. Et quel meilleur moyen de montrer ta foi que d’y aller toi-même ? Ainsi, le contestataire était envoyé au feu, ou livré à la mort, à la place de celui qu’il accusait.De cette manière, le rôle du sacrificateur changeait subtilement : de représentant de l’attente collective, il devenait gardien de l’attente contre elle-même. Il ne punissait plus seulement l’absence de retour, mais ceux qui osaient objecter à la méthode. Son autorité se renforçait d’autant qu’elle se présentait comme l’unique point d’équilibre entre deux dangers : l’attente interminable, et la révolte contre l’attente. À chaque exécution, il réaffirmait qu’il n’était pas simplement un meneur parmi d’autres, mais le seul capable de transformer l’impatience en acte. Ainsi, le sacrifice humain n’était pas seulement une réponse désespérée au retard des morts : c’était aussi un mécanisme de stabilisation du pouvoir. L’attente de la résurrection, qui aurait pu fragmenter la communauté en désespoir, devenait une ressource inépuisable pour celui qui savait la manipuler. Chaque retard renforçait son emprise, car il créait une nouvelle victime possible : d’abord le débiteur mort, ensuite le descendant, enfin le critique. C’est peut-être là la naissance d’une des grandes constantes politiques : transformer le temps qui déçoit — le temps de l’attente, du retard, de l’impossible — en instrument d’élimination. Le sacrificateur, figure du pouvoir, n’était pas seulement celui qui offrait une victime pour hâter le retour, mais celui qui savait faire de l’échec du rite lui-même une preuve supplémentaire de sa légitimité. Du Retour des Défunts à la Protection de l’Enfance, ou à la Psychiatrie, c'est toujours par le même procédé que l’on s’érigea en gardien d'un espoir suspendu, en étant d’abord bourreau pour en générer le besoin, et encore bourreau pour en punir le besoin. Celui qui dirige le sacrifice ne se contente plus d’orchestrer l’attente : il se fait le gardien de l’attente elle-même. Lorsque son efficacité est contestée, il déplace le centre du problème. Ce n’est plus la méthode qui échoue, mais celui qui doute qui devient le problème. L’objection n’est pas un argument, mais une faute, un blasphème, une preuve de trahison à la cause commune. Et la réponse est simple, imparable : “Si tu n’es pas satisfait, va toi-même chercher le mort. Rejoins-le. Fais le travail que tu m’accuses d’avoir mal fait.” Le doute, au lieu de miner le pouvoir du véritable profanateur, le nourrit. L’autorité croît proportionnellement à l’échec répété de la promesse, parce que l’échec ne se traduit pas en perte de crédit, mais en multiplication des occasions d’exécuter des critiques.
il y a 3 jours
Ma théorie sur l'Égypte, est qu'elle ne se serait pas construite comme un pays, mais comme un musée d'Histoire naturelle, envisageant le désert comme feuille blanche, puis des groupes se seraient révoltés contre des représentations biaisées véhiculées par ce musée, cette révolte serait l'origine de tous les peuples, le peuple étant alors dès l'origine un concept hybride de musée et de groupe social, tenant d'une représentation alternative. Si l’Égypte est d’abord un musée, alors son ordre n’est pas social mais représentatif. Les temples, les pyramides, les tombeaux ne seraient pas seulement des lieux de culte ou de sépulture, mais des vitrines où l’on mettait en scène des formes de continuité entre les règnes — humain, animal, végétal, divin. Cela signifierait que la société se construit comme un décor, et que les hommes y sont d’abord placés comme des pièces dans une collection. Si des groupes contestent ces mises en scène biaisées (par exemple des hiérarchies entre espèces, castes, dieux, régions), alors la révolte n’est pas contre un pouvoir matériel, mais contre une image du monde. C’est une rébellion iconoclaste — non pas pour briser des idoles, mais pour réclamer une autre vitrine, une autre scénographie. Cela renverserait l’idée de “civilisation mère” : au lieu de dire “tous les peuples viennent de l’Égypte”, on pourrait dire que “tous les peuples viennent de la contestation de l’Égypte comme musée total”. Le peuple est né de la lutte contre une muséification de l’existence : les grandes révoltes historiques (hébreux, grecs, perses, etc.) ne sont pas seulement comme des affrontements militaires ou culturels, mais des sécessions muséographiques, chaque peuple construisant sa propre salle d’exposition dans l’immense musée originaire. Cela expliquerait aussi le continuel retour à une idée de l'Égypte comme détentrice d'un savoir perdu de la part des peuples ayant oublié qu'ils se sont construits en opposition, se mettent à croire que la révolte de leurs ancêtres fut une falsification alors que c'était une critique légitime.
Ce que l’on nomme désormais Santé, cela s'appella d'abord, Égypte.
Ce que l’on nomme désormais Santé, cela s'appella d'abord, Égypte.
il y a 3 jours